Frédéric Lert sur le pont

L’Aéronavale est un sujet inépuisable et cette fois-ci, c’est au tour de Frédéric Lert d’aborder le sujet avec un livre bien écrit et richement illustré, qui passe en revue de façon vivante les différents aéronefs porteurs de la cocarde à hameçon.

Une première partie historique, illustrée de quelques photos et commentaires bien sentis, est une forme d’échauffement pour le lecteur qui est rapidement transporté sur le pont du Charles de Gaulle ou dans le ciel de Bretagne. Au fil des 144 pages, on déroule progressivement les différents avions et hélicoptères, en commençant par le Rafale pour finalement arriver au Cap 10 qui ferme la marche.

Le format « italien » utilisé permet de tirer le meilleur parti des photographies pour la plupart prises par l’auteur, mais pas seulement : les photographes de la Marine contribuent également à la réussite de l’ouvrage. Quelques belles photos en double page rendent hommage au profil aiguisé des appareils, l’image d’ouverture, un gros plan sur le nez d’un SEM en vol, étant en l’espèce un modèle du genre.

Une maquette plaisante et aérée permet d’alterner les photos et les textes courts et incisifs, qui font la part belle aux impressions de vol. On y apprend ainsi, entre autres choses, qu’avec le Rafale, nerveux comme un pur-sang, il faut apprendre à doser finement les actions aux commandes, que travailler à bord du Hawkeye n’est pas une sinécure et que l’Alouette III peut être un rêve ou un cauchemar, suivant l’humeur de chacun ! Frédéric Lert possède ses entrées dans l’Aéronavale et cela se sent.

Gil Roy