Avec la sortie du septième et dernier album, la série « Les ailes de plomb » s’arrête définitivement. Elle aura occupé 18 ans de la vie de Christophe Gibelin et lui aura également ouvert les portes du Fana de l’aviation.
« Tout a une fin ». C’est sous ce titre un brin fataliste que le septième et dernier album de la série « Les ailes de plomb » vient d’atterrir dans les bacs des libraires. C’est aussi la fin des ennuis pour le héros de cette aventure imaginée par Christophe Gibelin au milieu des années 90. Le premier album intitulé « vol de nuit » est paru en 1996.
La série « Les ailes de plomb » s’articule en deux parties composées chacune d’une aventure en trois épisodes avec un album charnière (le quatrième) qui solde la première saison à coloration polar et annonce la seconde, orientée espionnage. Entre temps, Nicolas Barral qui avait signé le dessin des trois premiers albums sur un scénario de Christophe Gibelin, a quitté l’attelage.
« Les ailes de plomb » est un hommage aux films noirs des années 50, une référence permanente au cinéma de Lautner, Grangier et aux premiers Chabrol. Cette série trahit le goût de l’auteur pour l’esthétique de ces années-là. « Les années cinquante c’est aussi la guerre froide synonyme d’espionnage, et c’est, en France, le renouveau de l’aéronautique avec des prototypes extraordinaires », reconnaît Christophe Gibelin qui se défend d’avoir réalisé une bande dessinée d’aviation. Les récits ont toutefois pour toile de fond le milieu aéronautique.
L’objet de l’intrigue de la première saison est une aile volante révolutionnaire développée par un industriel français et qui s’apparente à un Horten. Dans la seconde, il s’agit résolument d’un F-86 ; « La seule unité française à avoir utilisé cet avion si particulier était basée à Colmar, tout proche de la frontière tournée vers l’Europe de l’est ». Une aubaine, pour l’auteur qui a toujours eu le souci d’ancrer son intrigue dans la réalité historique, allant jusqu’à faire intervenir des personnages réels pour brouiller les pistes. Côté machines volantes, les seconds rôles sont de choix avec en particulier le Nord 1100, le Caudron Simoun, ou encore l’hélicoptère soviétique Mi1 en couverture du dernier épisode, traités de manière réaliste.
C’est après avoir fait ses classes avec les trois premiers épisodes de la série que Christophe Gibelin a proposé ses services au Fana de l’aviation. Et c’est ainsi qu’il signa sa première couverture en octobre 2001. L’année dernière, les éditions Paquet les ont réunies dans un art book qui met en lumière le sens aigu du cadrage de cet illustrateur auquel on doit plus récemment les affiches d’événements comme les Rencontres aéronautiques de Gimont 2011 et le festival 2012 de BD du musée de l’air.
Des projets, Gibelin n’en manque pas. Une aventure avec des planeurs à la Montagne noire, au début des années 60. Une histoire de Typhoon en 1943. Une adaptation BD d’un roman… A suivre. En attendant la sortie de son prochain album, et maintenant que le dénouement est écrit, c’est le moment de relire dans la continuité les Ailes de plomb sans risquer de rester… sur sa faim !
Gil Roy
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