Immersion dans la BA133, le repaire du Mirage 2000D

Les éditions Zéphyr poursuivent leur tour de France des bases aériennes. Le dernier ouvrage paru, cosigné par le photographe-éditeur Alexandre Paringaux, et notre collaborateur, Frédéric Lert, propose une plongée dans la BA133 Nancy-Ochey qui regroupe notamment les trois escadrons de chasse volant sur Mirage 2000D.

La BA 133 de Nancy Ochey est l’une des plus anciennes bases aériennes de l’Armée de l’air. Les premiers avions militaires, à se poser sur le plateau d’Ochey, sont des Breguet, au cours de la Première guerre mondiale. Aujourd’hui, la base vit au rythme des opérations extérieures, c’est-à-dire des missions de guerre en Afrique et en Afghanistan. Elle est devenue le repaire des Mirage 2000D des prestigieux escadrons 1/3 « Navarre », 2/3 « Champagne » et 3/3 « Ardennes », engagés, depuis le début de l’année, dans l’opération Serval, au Mali.

Il fut une époque où la menace était soviétique. Les Mystère IVA, Mirage III, Mirage 5F ou encore Jaguar de Nancy-Ochey étaient prêts à intervenir au-delà du rideau de fer. C’est au cours de cette période que la BA133 a connu ses premiers déploiements hors métropole, en Afrique notamment. Le raid sur Ouadi Dom reste le principal fait d’armes de cette époque.

A la suite de l’éclatement de l’URSS, la donne change. La base projette ses Mirage 2000, NK2 tout d’abord, puis D ensuite, dans les Balkans, en Afrique, en Asie centrale et en Afghanistan. En 2014, cela fera vingt ans que les Mirage 2000D de Nancy-Ochey sont sur tous les fronts, 20 ans aussi que les 1.700 membres de l’Armée de l’air affectés à la BA 133 sont sur le pont. Alexandre Paringaux (photo) et Frédéric Lert (texte) leur rendent hommage dans le dernier ouvrage en date publié par les éditions Zéphyr.

Comme ils l’ont fait précédemment à Saint-Dizier et à Mont-de-Marsan, les deux auteurs ont vécu plusieurs semaines en immersion complète avec ses hommes et ses femmes, à Nancy, mais également au Mali. Ces deux spécialistes « Défense » ont également exhumé de leurs archives personnelles des images et des informations recueillies lors de reportages antérieurs sur d’autres terrains d’opérations extérieurs. C’est donc, comme toujours, un travail de terrain, au plus près des militaires qu’ils livrent ici. Chacun s’y retrouvera. Personne n’est oublié parce que, comme le dit la publicité, pour faire voler un avion, il faut toute une armée, ou plus exactement en ce qui concerne les Mirage 2000D de l’Armée de l’Air, les 1.700 spécialistes de la BA 133.

Gil Roy