J.D. Roche, l’homme du Malabar Princess se sépare de sa collection

Jean-Daniel Roche tourne la page. Celui qui se définit comme « l’aventurier alpiniste qui a retrouvé les épaves du Constellation « Malabar Princess » et du Boeing « Kanchenjunga » dans le massif du Mont-Blanc » a décidé de vendre sa collection d’objets aéronautiques.

Jean-Daniel Roche estime qu’il a redescendu de ses multiples expéditions dans les glaciers du Mont-Blanc six tonnes de débris et d’objets personnels appartenant aux deux avions d’Air India, le Constellation « Malabar Princess » et le Boeing 707 « Kanchenjunga » qui se sont écrasés, en 1950 pour le premier et en 1966 pour le second. Ces deux crashs ont fait au total 163 morts et donné naissance à une légende entretenue au cours des dernières décennies par les découvertes incessantes d’objets divers libérés par les glaciers. « L’aventurier alpiniste » a consacré une grande partie de sa vie à ce double fait divers hyper médiatisé qui a fait l’objet de nombreux reportages, de livres, de documentaires et, plus récemment, d’un film de Gilles Legrand intitulé « Malabar Princess » avec Jacques Villeret, Michèle Laroque, Clovis Cornillac et Claude Brasseur dans les rôles principaux.

Aujourd’hui, alors que l’heure de la retraite a sonné, Jean-Daniel Roche a décidé de se séparer des milliers d’objets aéronautiques qu’il a amassés au fil des ans et qui constituent une impressionnante collection. Il y a en particulier 90 maquettes d’avions (résine, zamac, bois) de toutes compagnies et de tous modèles, des objets publicitaires, des vieux papiers, les cartes postales, des billets d’avions, des livres… En résumé, tout ce qu’un passionné d’aéronautique peut rassembler au cours d’une vie de collectionneur.

Jean-Daniel Roche estime la valeur de sa collection à 3.000 euros. Il souhaite la vendre en un seul lot. Il assure que le produit de cette vente lui servira à financer les projets d’éducation qu’il soutient en Inde. Cette année, il a vendu un des moteurs du « Malabar Princess » qu’il avait redescendu dans la vallée de Chamonix. L’argent récolté a été envoyé à un centre éducatif qui accueille des orphelins à Bombay. Jean-Daniel Roche se sépare de sa collection, mais ne renonce pas à sa quête. Il continuera à donner des conférences et à présenter ses recherches sur le « Malabar Princess » et le « Kanchenjunga », partout où il sera invité, en France comme à l’étranger, où le parfum de mystère qui entoure ces deux crashs continue à passionner le public. Le magazine « Zone interdite » de M6, a d’ailleurs en préparation un reportage…

G.R.

Avis aux amateurs – Pour obtenir des détails sur la collection, vous pouvez contacter directement Jean-Daniel Roche, par email.