Le cockpit du Bell XS-1 Sky Rocket reproduit au détail près par Jean-Luc Beghin. © Paquet
C’est un pavé de plus de 200 pages que proposent les éditions Paquet. Il fallait bien cela pour rassembler l’œuvre du dessinateur Jean-Luc Béghin. L’occasion pour beaucoup de découvrir que la production de cet artiste déborde le cadre des reproductions millimétrées de cockpits qui ont fait sa réputation.
Jean-Luc Béghin c’est l’homme qui s’est fait une réputation non usurpée de dessinateur à la précision chirurgicale et s’est plus ou moins spécialisé (mais pas uniquement, loin s’en faut !) dans la représentation des postes de pilotage d’avions.
Il est connu pour ignorer la couleur et se cantonner – mais avec quelle dextérité ! – au dessin au trait. Et quand bien même, on s’y croirait, dans ces cockpits, avec une seule envie, celle de pousser la manette des gaz ! Pourtant, ce volume se consacre aux multiples facettes de son œuvre, et Jean-Luc Béghin n’a jamais négligé la BD.
Pour le journal de Spirou, Jean-Luc Beghin a créé en 1982 le personnage de BD Hubert B. Rainbow, « un basset philosophe ». © JL Beghin / Paquet
Enfant, c’est la vision des « warbirds » alliés qui a imprimé son cerveau. Puis, son talent le fit entrer au Journal de Tintin, chez Spirou, dont l’équipe lui confia la création d’une rubrique aviation en 1969…
Ce sera ensuite le magazine belge Flight-Safety, avant l’installation aux États-Unis en 1976 et, sur place, une carrière à Air-France comme superviseur des opérations – tout cela sans jamais cesser de dessiner ou d’écrire des articles en rapport avec l’aviation. Bref, le personnage est aussi attachant qu’il est doué pour représenter toute forme aéronautique (mieux qu’une photo, car il invente une mise en scène particulièrement crédible !).
Cet imposant volume de 212 pages au format 23,5 x 31,5 est un plaisir (intense) pour les yeux. L’auteur a choisi de se concentrer sur un panel de machines volantes qu’il lui a été donné de croquer, du Blériot XI au Gossamer Albatross, ou au biplace Fournier RF-5, en passant par quelques icônes civiles et militaires de la Seconde Guerre mondiale à nos jours, racontant à chaque fois son propre vécu en les côtoyant.
Artbook : Jean-Luc Beghin Cockpits. Editions Paquet. 208 pages. 23,5 x 31,5 cm. 35 €.
ISBN: 9782888907770
Ces bribes d’autobiographie sont intéressantes et illustrées de photos en plus des dessins de l’artiste, avec une mise en pages moderne et efficace. Cet ouvrage est un must pour tous les passionnés d’aviation !
Jean Molveau
Acheter en ligne : Ailes et Plumes
© Vincent / Aerobuzz.fr En choisissant Boeing pour le F-47, le Pentagone a beaucoup surpris,… Read More
Deux F/A-18 du porte-avion Reagan qui échouent à intercepter un Sukhoi-27 Flanker avant qu’il ne… Read More
L'association Héritage des Avions Morane-Saulnier vient de dévoiler, à Tarbes, sa seconde réplique du monoplan… Read More
Le 14 octobre 2023 à 17h, un bimoteur Piper PA-31-350 exploité par la société SkyCare… Read More
En ouverture du congrès AFF qui s'est tenu à Bordeaux les 26 et 27 mars… Read More
Après le retard de la certification du moteur Catalyst du Beechcraft Denali, Textron Aviation peut… Read More
This website uses cookies.
View Comments
Je rejoins Bernard Bacquié : le livre de Jean Luc Beghin est non seulement un très beau cadeau à faire (ou à se faire) mais passionnant par les dessins, les photos et annecdotes qui les accompagnent...
c'est "des histoires de l'aviation" !
Il faut immédiatement se précipiter pour acquérir cet album. Dans 50 ans, ou même avant, ce sera un collector du niveau de ceux d'Hergé. Je salue l'artiste, mais aussi l'homme de L.A. qui, avec tant de modestie et de compétence, préparait nos vols transocéaniques, vers l'Est et vers l'Ouest, pour le retour à la maison ou pour rejoindre le paradis polynésien. Sa passion de l'aviation et son estime des pilotes ne laissaient personne indifférent. "Béghin comme le sucre" disait-il, mais il était le sel des cockpits. Car, quand il nous disait qu'il préférait la route sud à celle de l'ordinateur qui avait zappé qu'on était en hiver, hé bien tous mes collègues commandant de bord et moi-même prenions la route Béghin... Et le bleu des yeux du Belge au casque blanc nous promettait des traversées paisibles. C'était au temps de l'Humain...