Le troisième et dernier épisode de la trilogie « Le pilote à l’edelweiss » (édition Paquet) vient de paraître. Romain Hugault et Yann signent une œuvre monumentale qui fera date dans l’histoire de la bande dessinée, au-delà du registre aéronautique. Jamais l’aviation de 14-18 n’avait été aussi brillamment reconstituée.
Il fallait avoir grandi sur le champ d’aviation de la Ferté-Alais, comme l’a fait Romain Hugault, pour avoir envie mettre en image les combats aériens de 14-18. Il fallait aussi accepter de passer des heures dans la grande galerie du musée de l’air à remplir des carnets de croquis pour ne pas se prendre les pinceaux dans les haubans. Il fallait surtout avoir un scénariste à la hauteur pour faire d’une envie une œuvre d’une telle force.
Le scénario est ici la colonne vertébrale de l’œuvre. Les textes sont volontairement réduits à leur plus simple expression par Yann, le scénariste, pour ne pas encombrer l’image. C’est lui qui le dit et nous l’en remercions. Tout est dit, en effet, dans le dessin de Romain Hugault, et surtout dans l’enchaînement des cases. Le découpage des scènes se passe de commentaires. Le scénario et le dessin se subliment. Trop d’auteurs de bande dessinée travaillent côte-à-côte. Ce n’est évidemment pas le cas de ces deux artistes.
Romain Hugault et Yann se sont trouvés sur « Le grand Duc ». Ils ont fait leurs armes sur le front de l’Est, pendant la seconde guerre. 200.000 albums vendus plus tard, le dessinateur a convaincu son scénariste de situer leur deuxième collaboration, en 14-18. Même si cela peut paraître incroyable aux lecteurs tombés sous le charme des sorcières de la nuit, « Le pilote à l’edelweiss » est plus puissant que « Le grand Duc ». Graphiquement, Romain Hugault, a encore franchi un niveau. Yann est égal à lui-même dans la capacité à imaginer un dénouement en salves.
Bien évidemment nous ne vous raconterons pas la fin de l’histoire. Elle est tragique pour les uns. Heureuse pour les autres. Sublime pour le lecteur. « Le pilote à l’edelweiss » est la preuve que des auteurs de bande dessinée aéronautique peuvent entraîner les amateurs du genre dans un récit graphiquement hyper réaliste sans pour autant décrire par le menu les performances des avions et les fonctions de leur armement. L’émotion et la sensualité ne sont pas interdites non plus. Et quel bonheur de lire dans la continuité les trois albums jusqu’au mot fin…
Gil Roy
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La fin du pilote à l’edelweiss
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Vite, je cours, je vole chez Boutique Aéro. Et, euh, à part les avions, qu'est-ce qu'il nous a dessiné cette fois le Romain ?