Raynal Pellicer a passé dix-huit jours à bord du Charles de Gaulle. Il était accompagné du dessinateur Titwane. Ensemble, ils livrent un reportage de 200 pages d’une justesse éblouissante. A la rencontre des hommes et des femmes du porte-avions, sans distinction de grade, ni tabou.
« Il y a eu un moment où la Marine incitait les jeunes à s’engager en leur promettant d’apprendre un métier : « la Marine, c’est 50 métiers ». A travers ce message, il y a eu une dérive… euh, une tentative de se calquer sur le monde civil. Or je ne pense pas qu’on puisse comparer la vie à bord à celle de la société civile. La Marine, c’est en tout lieu et en tout temps, sur tous les océans jusqu’au péril de sa vie. Ce que la Marine demande aux hommes, on ne le demande pas dans le civil. Déjà ici c’est l’armée, avec le respect des grades. Ici, on ne manage pas des hommes, on les commande. »
Celui qui s’exprime ainsi est l’aumônier du Charles de Gaulle depuis 2015, le Padre. Celui qu’on vient chercher dès qu’il y a un drame à bord. Celui qu’on vient voir « simplement pour parler ». Pour évacuer… Parce que les conditions de vie à bord « sont difficiles ». 1,3 milliard d’euros ont été investis dans la rénovation du fleuron de la Marine nationale. Pas dans les « postes » qui au contraire se sont dégradés, affirme l’aumônier. « Le commandant et ses grands adjoints sont parfaitement au fait de cela et ils en souffrent avec l’équipage ».
Raynal Pellicer, accompagné de l’illustrateur Titwane, a passé trois semaines en immersion au sein de l’équipage. Les hommes et les femmes qu’ils ont rencontrés à bord se sont livrés, avec plus ou moins de réserve, mais avec une sincérité qui transpire dans les mots.
Le lecteur accompagne les deux reporters dans les coursives, pousse une porte, se pose et écoute, et regarde. Raynal Pellicer décrit les rencontres, Titwane plante le décor. Raynal fait parler ceux qu’ils rencontrent, Titwane les montre en action, dans leur cadre de travail. Pas besoin de plus de mots. Les regards ne mentent pas.
« Ce que je reproche aux gens qui écrivent des bouquins sur le Charles de Gaulle, c’est qu’il n’y en a pas un (il insiste), pas un, pas un dit a dit… « c’est vrai, il y a trois mondes, trois mondes particuliers ». La plupart du temps vous nous contentez d’aller voir les catapultages, les appontages des Rafale. C’est bien, mais ne vous y trompez pas, allez creuser ces trois mondes, allez voir ceux qui sont à la souille ! Allez voir les manœuvriers ! Allez voir ceux qui triment à la chaufferie à plus de 50°C ! Allez voir ces jeunes « carbu »… Ce sont tous des marins ! ».
Raynal Pellicier et Titwane ont suivi ce conseil de cet infirmier anesthésiste rencontré sur le porte-avions. Mais ils ne se sont pas contentés d’aller voir ces « trois mondes ». Ils ont exploré l’âme de ces trois mondes. Leur reportage qui donne une dimension humaine inédite à cette extraordinaire machine qu’est le porte-avions nucléaire français, fera date dans l’histoire du Charles de Gaulle.
Gil Roy
Commander le livre Le Charles de Gaulle – Immersion à bord du porte-avions nucléaire
Korean Air donne une nouvelle vie à ses uniformes de mécaniciens en fin de service… Read More
Le Junkers A50 Junior et le A50 Heritage allient à la fois modernité et tradition.… Read More
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
View Comments
Merci Gil Roy de mettre en avant ce magnifique ouvrage.
Les auteurs grâce au temps passé à bord ne font pas qu’effleurer le sujet mais offrent une véritable immersion dans cette machine incroyable qu'est le porte-avions. Les dessins associés à un texte précis raviront les experts comme les novices sur le sujet.
Je retrouve l'atmosphère que j'ai connu à bord lors de la mission Clemenceau.
Superbe reportage.
J'avais pas 10 ans quand j'ai pu fouler le pont en bois du PA "Bois Belleau" à Abidjan.
Extraordinaire.
Super article. Ça donne envie d'acheter le livre.
Mais Gil Roy, pourquoi faire un lien vers Amazon ?
Il existe des réseaux qui font travailler les libraires, comme celui-ci :
https://www.lalibrairie.com/livres/le-charles-de-gaulle--immersion-a-bord-du-porte-avions-nucleaire_0-6731227_9782732492100.html
Pourquoi Amazon ? Mais pour l'appât du gain !
Amazon rémunère les éditeurs. Quelques centimes d'euros par livre. Sur une année, cela fait quelques centaines d'euros. C'est modeste, mais indispensable pour permettre à Aerobuzz d'exister.
Aerobuzz est un site qui fédère 250.000 lecteurs par mois (entre 650.000 et un million d'articles lus chaque mois !). C'est un succès dont nous sommes fiers. Mais nous savons aussi qu'il ne faut pas confondre succès d'estime et chiffre d'affaires !
Aerobuzz est aussi une entreprise privée qui doit équilibrer ses comptes pour durer. La grande majorité des contributeurs d'Aerobuzz vivent de la vente de leurs articles. Ils n'ont pas d'autres ressources.
Pour rémunérer les journalistes qui alimentent le site à raison de 4 à 8 articles par jour, il faut avoir des ressources financières.
Le modèle économique d'Aerobuzz repose en premier lieu sur la publicité, ensuite sur les abonnements. Amazon, c'est très peu, mais ça paie quelques factures.
Depuis le début de l'année 2020, la publicité a quasiment déserté le site. Nous avons perdu un moteur ! Tous nos espoirs reposent sur le second moteur : les abonnements (Amazon c'est l'APU).
Autrement dit, tous nos espoirs reposent sur nos lecteurs qui depuis 11 ans, dans leur immense majorité, lisent gratuitement Aerobuzz tous les jours. C'est le moment pour eux de montrer leur attachement à Aerobuzz. Un abonnement souscrit, c'est quelques litres dans les réservoirs.
Croyez-moi, j'aimerais moi aussi pouvoir m'affranchir d'Amazon ! (suite à votre remarque, nous cherchons une alternative à Amazon)
Ce sont nos lecteurs qui ont la solution entre leurs mains en s'abonnant à Aerobuzz.fr ! Merci à eux d'avance.
Bonne journée
Gil Roy
cofondateur d'Aerobuzz
sur l'Arro en 1966 (hier!) Pilote Pedro. que de bons souvenirs
@Stanloc
Votre rappel historique est exact et bienvenu.
.....Et pour le compléter, il s'appelait "Belleau wood" dans la Navy (les Français ont re-Francisé...), et il a, pendant la campagne du pacifique, été touché par un kamikaze Japonais, un véritable héros digne, avec ses équipages, de son glorieux patronyme.
En lisant le livre je le saurai mais essayons de deviner . Trois mondes :
-- les "pingouins" ; l'aéronavale
-- le "pont"
-- la "machine"
???????? Comme sur le Clem.
Je suis un ancien du Clem et du Foch et j'ai participé à plusieurs campagnes Pacifique à bord de ces bâtiments entre 66 et 68...
Je suis également resté attaché à l'aéronautique et je pratique encore L'ULM ,le planeur et le vol moteur
Cordialement
Bonjour la caille, on a du se croiser à la 4F à Lann Bihoué ou sur les PA de l’époque : Foch., Clém ou Arro. ces années là. Cdlt. Pierre Chauvin / DARAE / 4F / Alizé
L'Arromanches ? Bigre vous ne devez plus être très jeune. Peut-être le Bois Belleau aussi ?
Je suis tombé de haut récemment en apprenant l'origine de ce nom de PA que j'ai vu autrefois définitivement à quai à Toulon durant mon S.M.. Pour les jeunes sachez que ce PA est contrairement à ce que son nom suggère, un PA américain prêté à la France et son nom bien français est celui d'un bois dans l'Est de la France près duquel un gros contingent de Marines US a perdu la vie durant la première guerre mondiale et c'est pour leur rendre hommage que ce nom fut attribué à un bâtiment de guerre.