Le dessinateur de bande dessinée, Félix Molinari, est décédé le 9 février 2011, à l’âge de 80 ans. Il était l’auteur de la série « Les tigres volants ».
Félix Molinari aura réussi à terrasser le dernier kamikaze avant de tirer sa révérence. Lui qui, tout au long de sa carrière, a décimé des escadrilles entières de pilotes japonais dans le Pacifique, est mort, le 9 février 2011, d’un banal accident vasculaire cérébral. C’est une figure de la bande dessinée franco-belge qui disparaît. Un géant du « petit format »…
Félix Molinari a débuté sa carrière de dessinateur de bande dessinée, en 1947, en dessinant des histoires de guerre dans des périodiques pour la jeunesse. En 1948, il créra « Garry ». Jusqu’en 1971, chaque semaine, il livrera une aventure de ce GI de la guerre du Pacifique. Au total, il signera plus de 200 épisodes avant d’enclencher sur « les tigres volants », toujours en petits formats.
Garry, Les tigres volants, Blek le roc, Akim, Zembla… C’était alors de la bande dessinée consommable que les gamins achetaient chez leur marchands de journaux , chaque jeudi. On ne collectionnait pas la BD à l’époque, on la dévorait… Les dessinateurs produisaient à la chaine dans l’anonymat le plus complet. Rares seront ceux qui, comme Félix Molinari, survivront à la disparition de ces publications dans les années 80 et feront une seconde carrière dans l’album.
L’arrivée de Félix Molinari dans la cours des grands (formats) aura lieu au début des années 90 avec le premiers album de la série Les tigres volants. Le dessinateur va d’emblée prendre conscience que son lectorat est devenu beaucoup plus exigeant et qu’il ne lui pardonne aucune transgression avec la réalité historico-technologique. Félix Molinari dessinera cinq albums des Tigres volants (éditions Soleil) scénarisés par Nolane avant de retrouver son complice de toujours, Jean-Yves Mitton, pour signer la trilogie du Dernier Kamikaze qui sera aussi sa dernière histoire.
Félix Molinari respirait la joie de vivre et la passion. Infatigable, il était toujours le dernier à quitter un salon de bande dessinée où ses dédicaces étaient recherchées, non seulement par les collectionneurs, mais aussi par les aviateurs et les enfants. Il suffisait de lui demander un P40, un Zero ou un Mustang et il sortait ses feutres.
Félix va nous manquer…
Gil Roy
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Gil Roy
Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.
Le dernier combat de Félix Molinari Un très grand de la BD aéronautique.
Les ancien se souviennent des "Garry" en petit format.
Il restait pour moi deux grands de la BD aéronautique VRAIMENT réaliste au niveau du dessin: lui et Francis BERGESE (Biggles, Buck Danny).
La nouvelle génération est certes excellente, mais au niveau réalisme et documentation, ces deux-là surpassait pour l'un et surpasse pour l'autre tout ce qui peut se faire à mon avis.
J'ai cru entendre que Bergèse s'était mis de son côté en retraite partielle, c'est attristant.
Avec les nouveaux - et malgré leur grand talent - à cause du trait et du mélange récurrent dans le scénarios, je n'arrive pas à "rentrer" dans l'histoire.
J'avoue savoir de quoi je parle: j'ai l'intégrale de Molinari, de Bergèse et une grande partie des autres (les Airfiles, stratégie des sentinelles, Têtes brulees, Mission Kimono ou autres).
Un autre grand est Weinberg, mais de son côté: traits très légers (l'on dirait dessiné "à la va vite") et scénarios légers.
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Le dernier combat de Félix Molinari
Un très grand de la BD aéronautique.
Les ancien se souviennent des "Garry" en petit format.
Il restait pour moi deux grands de la BD aéronautique VRAIMENT réaliste au niveau du dessin: lui et Francis BERGESE (Biggles, Buck Danny).
La nouvelle génération est certes excellente, mais au niveau réalisme et documentation, ces deux-là surpassait pour l'un et surpasse pour l'autre tout ce qui peut se faire à mon avis.
J'ai cru entendre que Bergèse s'était mis de son côté en retraite partielle, c'est attristant.
Avec les nouveaux - et malgré leur grand talent - à cause du trait et du mélange récurrent dans le scénarios, je n'arrive pas à "rentrer" dans l'histoire.
J'avoue savoir de quoi je parle: j'ai l'intégrale de Molinari, de Bergèse et une grande partie des autres (les Airfiles, stratégie des sentinelles, Têtes brulees, Mission Kimono ou autres).
Un autre grand est Weinberg, mais de son côté: traits très légers (l'on dirait dessiné "à la va vite") et scénarios légers.