Ce dimanche, ils étaient des milliers à se masser le long de la côte orientale de l’ile de Vancouver en Colombie Britannique pour assister à la tournée d’adieu de l’hydravion Martin Mars, le bombardier d’eau emblématique de la région, qu’il a protégé des feux pendant un demi-siècle, s’en allant de Sproat Lake à Victoria où il sera désormais exposé au musée d’aviation local.
Il a été accompagné au début de ce vol par un Grumman Goose, un clin d’œil de l’histoire car, aux cours de ses missions de lutte anti-incendie, il a souvent été précédé d’un hydravion de ce type lui servant d’éclaireur. Ensuite, c’est un T-33 qui a servi de « chase-plane » avant que le quadrimoteur soit rassemblé par la patrouille canadienne des Snowbirds qui l’a escorté jusqu’à son ultime amerrissage fumigènes en marche. Le vol, d’une durée de plus de deux heures, lui a permis de survoler des zones comme Campbell River, Comox ou Nanaimo, où ses interventions ont été souvent décisives, ce que la population locale n’a jamais oublié, d’où la foule compacte à certains endroits pour le voir et les centaines de photos et de vidéos qui ont été postées en direct sur les réseaux !
La retransmission en direct de l’arrivée de l’avion par le musée de l’aviation de Colombie Britannique.
Aux commandes de l’immense hydravion se trouvaient Peter Killin, commandant de bord « historique » chez Coulson, titulaire de plus de 1000 heures de vol sur le type, et Rick Matthews, habituellement pilote de Beaver chez Harbour Air.
Ce convoyage aérien est l’aboutissement d’un feuilleton de plus d’une dizaine d’années, débuté lorsque la Colombie Britannique a décidé, vers 2013, de se passer des services de cet avion au bout de 50 ans de missions alors même que l’appareil venait d’être modernisé pour pouvoir opérer encore de longues années. Son vieillissement structurel avait été surveillé également et rien d’inquiétant n’avait été décelé sur une machine qui volait autour d’une centaine d’heures par an seulement.
Après l’avoir proposé à la vente, Coulson a fini par l’offrir au musée de l’aviation de Colombie Britannique. La remise en vol de l’avion, menée en un temps record, preuve qu’il avait été maintenu à minima et se portait bien, a été l’œuvre de 8 personnels de Coulson. L’opération a demandé un important budget, dont le propriétaire a couvert la moitié. L’autre l’a été par le musée épaulé par une subvention du gouvernement de Colombie Britannique de 250 000 $Can, somme complétée par des investisseurs privés et des donations. Au total, il serait question de plus d’un million de Can$, sans oublier que l’hydravion devra être mis à l’abri dans un hangar qui lui sera dédié et qu’il faut désormais construire autour de ses 60 mètres d’envergure notamment !
L’avion a passé la nuit du 11 au 12 août au mouillage près de l’aéroport de Sidney, dans une anse baptisée Saanich Inlet. Il est prévu, ensuite, de le sortir de l’eau grâce à son train de roulage qui doit être acheminé par route depuis Sproat Lake. Il faudra ensuite nettoyer l’avion de toute trace d’eau et de sel pour le préserver de la corrosion, ce qui devrait prendre une journée de travail, puis il sera acheminé à son emplacement final d’ici quelques jours.
L’objectif du musée est de le rendre visitable par tous d’ici quelques semaines. La fréquentation du musée, déjà bien doté, risque de prendre un nouveau tour avec cette tête d’affiche impressionnante !
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