Enrôlé malgré lui dans la Luftwaffe, René Darbois débutera la seconde guerre dans le cockpit d’un Messerschmidt 109G et la finira, dans le camp des Alliés, aux commandes d’un Spitfire. Il dirigera un groupe d’hélicoptères Sikorski lors de l’évacuation de Dien Bien Phu. Oscar Gérard, livre ici le portait d’un homme engagé, jusqu’à la mort.
Voila un livre étonnant ; d’abord il est bien écrit et de plus on le lit sans vouloir s’arrêter.
C’est un livre sur l’amitié de l’auteur avec René Darbois, mais la vie va très vite les séparer.
C’est un livre passionnant par ce qu’il apprend sur ces lorrains devenus « allemands malgré eux », suspectés tant par les allemands que par les français de souche. Pour éviter que sa famille ne soit déportée, il est forcé de se laisser enrôler dans l’armée allemande ; mais décide d’essayer de devenir pilote de chasse pour s’évader et rejoindre les alliés.
C’est un livre sur l’entrainement bestial appliqué aux jeunes recrues dans la Wehrmacht.
C’est enfin un livre sur une évasion préméditée pendant deux ans par un jeune français enrôlé de force dans la Luftwaffe, et qui maîtrise mieux le Messerschmidt 109G que la plupart de ses collègues allemands. Excellent pilote René Darbois grimpe jusqu’à 11 000 mètres et pique jusqu’à 1000 km/h pour tester les limites de la machine.
En 1944, il pourra, lors d’un transfert d’aérodrome au nord de l’Italie, fausser compagnie à ses équipiers et rejoindre une base américaine non loin de Naples.
Il fournira aux services secrets des renseignements sur son avion, les tactiques d’emploi, mais aussi des photos sur les bases de fabrication de V1 et V2.
Son avion finira exposé au Smithsonian Institute de Washington, mais lui restera longtemps suspects tant aux yeux des américains qu’à ceux des français, et il en sera durement meurtri. On lui confiera enfin un Spitfire de la dernière génération.
Après la guerre, après un passage à la Patrouille d’Etampes, il ira se former au pilotage des hélicoptères aux Etats-Unis ; il partira pour l’Indochine où il sera capitaine responsable d’un groupe de Sikorski et évacuera personnellement 561 blessés, dont une grande quantité arraché à Dien Bien Phu. Il faut absolument lire le compte-rendu officiel de la mission d’évacuation sanitaire de Diem-Xuan en juillet 1954. C’est hallucinant !
Ecœuré par le côté colonialiste de cette guerre, par la concussion généralisée et par l’incompétence de nombreux supérieurs, il se suicide au cours d’une permission.
C’est son camarade d’école Oscar Gérard qui exploitera ses carnets de note pour nous le faire revivre. Il y ajoutera des remarques personnelles et quelques brèves histoires de « malgré nous ».
Vous l’avez compris, voici une lecture dont on ne sort pas indemne ; ce n’est pas une histoire d’avions et de combats tournoyants, mais c’est une histoire d’hommes qui refusent d’être broyés par les soubresauts tragique d’une Histoire qui les dépassait.
Jean Ponsignon
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Le destin tragique de René Darbois, pilote de la Liberté.
Merci ! grace à ce site je me suis procuré ce livre que j'ignorais ! j'ai lu avec grand plaisir l'aventure de ce pilote : quelle volonté et quel courage pour réussir sa fuite et se ré-intégrer dans l'armée française, pas simple ..... cet homme mérite d'être plus connu ! quelle leçon de recherche de la Liberté;
Le destin tragique de René Darbois, pilote de la Liberté.
L'histoire détaillée de René Darbois se aussi trouve sur le site "Histoires d'aviateurs" animé par jean Houben.
Le destin tragique de René Darbois, pilote de la Liberté.
Dans le meme terrible registre réaliste et sans fioritures: "HELL ABOVE EARTH".
L'histoire d 'un équipage de B-17 de la 8th Air Force dont le copi était chargé par le FBI de tuer le CDB avec une balle de.45 si l'avion était touché. Le CDB --- nomé Goering, comme le Reich Marshall Nazi -- finira vendeur de maison en Arizona suite a avoir été Lt. Col de la USAF sur B-47 du Strartegic Air Command, puis espion/attache en Ethiopie.. . Ce récit de deux "loosers" introvertis (devenus pilotes contre toute attentes) et aussi un journal du monstrueux quotidien des missions suicidaires au dessus de l'Allemagne,... l'odeur et le bruit de la peur par -50ºC, les ulcers du courage silencieux, et l'innomable cynisme du "carpet bombing."
(En Anglais... langue universelle de l'aviation)
->http://www.amazon.com/Hell-Above-Earth-Incredible-Commander/dp/0312617925/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1331313988&sr=1-1%5D
Le destin tragique de René Darbois, pilote de la Liberté.
"René Darbois grimpe jusqu’à 11 000 mètres et pique jusqu’à 1000 km/h pour tester les limites de la machine."
René Darbois est un bon pilote et le Messerschmitt 109 un appareil très solide.