Le frenchie et son biplan Starduster au salon de Farnborough

Jean-Marc d’Hulst, directeur de Trescal, va chercher de nouveaux clients au salon aéronautique de Farnborough (9-15 juillet 2012), aux commandes de son biplan Starduster.

Jean-Marc d’Hulst est arrivé, en milieu de semaine dernière, à Farnborough, aux commandes de son biplan à damier, bleu et blanc. Sa présentation « beau temps » en vol validée mercredi entre deux grains, il est prêt à entrer en scène, cet après-midi dans le ciel britannique… à condition que la météo s’arrange. Le directeur de Trescal, numéro de métrologie en Europe, expose cette année, au salon aéronautique londonien, et comme l’année dernière au salon du Bourget, il a décidé d’attirer l’attention des visiteurs professionnels sur son entreprise, en se mettant personnellement en scène.

Il y a un an, au salon du Bourget, Jean-Marc d’Hulst a expérimenté avec succès la méthode Moniot. Pour sortir de l’anonymat sa société, noyée au milieu de milliers d’autres exposants, il s’est donné en spectacle aux commandes d’un avion léger, durant le créneau quotidien des présentations en vol. Si Philippe Moniot vole sur les avions qu’il construit à Issoire, Jean-Marc d’Hulst a, pour sa part, choisi un biplan de voltige de son club de Château-Thierry (AVACH). L’un est constructeur, l’autre voltigeur, mais le résultat est le même : leur exhibition, aux côtés des gros porteurs et des chasseurs, draine des contacts fructueux sur leur stand.

Mais, il est bien évident qu’il ne suffit pas de louer des mètres carrés dans le parc des expositions du Bourget ou de Farnborough pour avoir le droit de participer au show aux côtés des pilotes d’essais d’Airbus, Boeing, Sukhoi… Il faut au préalable que le dirigeant-pilote démontre qu’il possède le niveau technique requis et la rigueur de ces professionnels. Au Bourget, la décision finale appartient à Jupiter…

Avant de déposer son dossier à Farnborough, Jean-Marc d’Hulst a du obtenir l’autorisation de la CAA (la DGAC britannique) d’effectuer des présentations en vol, sur le territoire britannique. « La Display Autorisation n’est valable que 13 mois, pour un pilote, une machine et un niveau de présentation bien précisé avec les altitudes de sécurité qui dépendent de l’expérience du pilote », explique Jean-Marc d’Hulst qui a passé un examen pratique devant un expert mandaté par la CAA, en l’occurrence Jacques Bothelin, leader de la patrouille Breitling Jet Team et examinateur de la CAA. L’évaluation a eu lieu le 11 mai 2012 à Toulouse-Muret, la veille du meeting aérien d’Airexpo. « L’examen s’est passé dans d’excellentes conditions. J’ai reçu mon attestation de la CAA un mois plus tard ». La voie était désormais libre… jusqu’à Farnborough.

Jean-Marc d’Huslt avait rendez-vous sur le salon anglais, le 4 juillet avec le directeur des vols, pour faire valider sa présentation salon. Le vol d’entraînement s’est fait sous la pluie, avec un plafond à 1.500 ft. 20 minutes plus tard, pour le vol de qualification, une trouée providentielle a permis au pilote de passer son programme « beau temps ». Le roulage retour s’est fait sous la pluie. Il a fallu attendre le lendemain et le briefing pilote pour avoir la confirmation de la validation. Pour le voltigeur de Château-Thierry, ce n’est maintenant que du bonheur teinté de business. Outre-Manche, on appelle cela la « French touch » !

Gil Roy