C’est l’histoire d’un garagiste pas comme les autres qui, le soir venu, troque son habit de mécanicien généraliste pour celui de constructeur d’engins spatiaux un peu spéciaux. Depuis cinq ans, l’atelier dunkerquois de Laurent Verwicht a vu sortir divers véhicules issus du cinéma dont un X-Wing grandeur nature. Sa dernière réalisation en date : une réplique à l’échelle 1 du Lunar Exploration Module des missions Apollo.
L’histoire se déroule il n’y a pas si longtemps, dans une galaxie pas si lointaine… près de Dunkerque, à Téteghem précisément, lorsqu’un garagiste généraliste décide de doter son entreprise, Auto 3000, d’un totem tout à fait particulier à l’effigie du Transformers Bumblebee. « Le jour de Noël 2014, pendant le traditionnel repas de famille, je lance l’idée de signaler mon garage par une réalisation particulière » explique Laurent Verwicht : « les enfants se prononcent d’emblée pour une voiture qui se transforme en robot. Pour un garage, c’est plutôt une bonne enseigne! »
Après avoir étudié le robot sous tous les angles à l’aide d’un jouet, le patron d’Auto 3000 se met au travail. En 2015, la statue de 4 mètres de haut à l’effigie du Transformers est placée à l’entrée du garage et crée le buzz dans la région et au-delà.
La première demande pour exposer la statue en dehors du garage pour un événement régional arrive à Laurent Verwicht, mais sa réalisation n’a pas été prévue pour être démontée et transportée : il modifie son Transformers en conséquence et retient la leçon pour les projets qui germent dans son esprit.
La deuxième réalisation du garagiste va le faire basculer définitivement du côté lumineux du poste à souder. Fan de l’univers Star Wars, il réalise sa première reproduction en lien avec la saga de George Lucas avec une réduction 1/3 de l’engin bipède blindé AT/TST qui atteint 6 mètres de hauteur. Pas de temps de repos : à peine l’AT/ST terminé, Laurent Verwicht s’attaque à la pièce maîtresse de ses réalisations autour de Star Wars.
Avec ses 3,5 tonnes, ses 3 mètres de hauteur, 12,5 mètres de long et 11 mètres d’envergure, c’est un véritable challenge auquel s’est consacré le garagiste. Plus de 3.500 heures et 11 mois de travail sont nécessaires pour mettre en forme la réplique du X-Wing. D’autant qu’il travaille seul, ou presque, au façonnage des pièces et à leur ajustage et sans plans. « Avec un pied à coulisse, je mesure tous les éléments d’une maquette pour les reproduire en taille réelle » explique le patron d’Auto 3000, qui utilise du métal, du bois (pour le tableau de bord) et beaucoup d’objets de récup : « des bidons d’huile pour les réacteurs, un radiateur de voiture pour une grille d’aération, des bouchons de bouteille plastique pour des écrous… »
Dès le départ, le vaisseau a été pensé pour être démontable et transportable : les jambes des trains d’atterrissage sont coulissants et les ailes peuvent être démontées pour être placés sur le plateau d’un semi-remorque. « Comme le transport se fait sans bâche, le convoi crée de nombreux ralentissements sur son passage! »
Après avoir transformé un coupé sport en Flash McQueen, le héros du film Cars, Laurent poursuit dans la reproduction d’engins issus de Star Wars avec le podracer d’Anakin Skywalker vu dans le premier épisode de la saga. Toutefois, une commande de taille va le contraindre à mettre son travail momentanément de côté.
« Pour célébrer les 50 ans des premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune, le musée-bunker de la seconde guerre mondiale à Wizernes, la Coupole, m’a fait une demande qui représentait pour moi un nouveau challenge : réaliser une réplique grandeur nature du LEM. » Après 5 mois de travail intensif le soir et les week-ends, des kilomètres de documentation et de plans étudiés, le LEM trône du haut de ses 7 mètres, depuis le 21 juillet 2019 et jusqu’en juillet 2020, sur le parvis de la Coupole. L’édifice, qui devait permettre l’assemblage des V2 et leur lancement, consacre aujourd’hui une grande partie de son exposition permanente aux techniques qui ont permis d’accéder à l’espace. Le musée propose pendant un an une exposition temporaire sur le programme Apollo, dont le LEM est la pièce majeure.
« Avec le X-Wing et désormais le LEM, je voulais montrer qu’on peut tout faire » explique enfin Laurent Verwicht qui se replonge désormais dans la finalisation du podracer, avec une pléthore de projets en tête : la jeep lunaire, la porte des étoiles du film Stargate, le robot Transformers Optimus Prime, et jusqu’à la réduction d’un autre vaisseau mythique de Star Wars, le Faucon Millenium.
Ses différentes réalisations sont fréquemment visibles, notamment au cours de rassemblements de fans de Star Wars ou dans les « comic con. » Toutes ces œuvres peuvent être louées et transportées. Le X-Wing sera visible quant à lui les 22 et 23 septembre 2019 à Vieux-Condé, près de Valenciennes, puis du 9 au 11 novembre 2019 à Boulogne-sur-Mer lors d’une grande convention Star Wars en pays chti, intitulée Ch’Tar Wars.
Fabrice Morlon
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Ce gars a du talent, le cinéma devrait faire appel à lui … M Besson, il vous attend !
Sympa de voir des doux dingues faire etalage de leur talent.
Pas encore fini quoi...