Le général Accart, de la Bataille de France à l’OTAN

Les éditions Vario proposent une biographie de cet As de la Bataille de France qui participera, à l’issue de la guerre, à la reconstruction de l’Armée de l’Air française.

Jean-Mary Accart n‘était alors que capitaine de l’Armée de l’air quand il du affronter la Luftwaffe à la tête de la première escadrille du GC I/5. Celle-ci sera créditée de plus grand nombre de victoires durant la Bataille de France. Il en obtiendra 12 personnellement avant d’être grièvement blessé, aux commandes de son Curtiss H75. Il devra la vie à la chance et à des habitants d’un petit village du Doubs qui le recueillir. Il reprendra le combat des mois plus tard en Angleterre. Il participera au débarquement de Normandie à la tête de l’escadrille Berry, sur Spitfire.

La paix revenue en Europe, il participera à la reconstruction de l’Armée de l’air. Il occupera des fonctions de direction au Centre d’essais en vol de Bretigny, avant d’être nommé inspecteur de la Chasse. Il commandera aussi la base de Reims. Il rejoindra l’Etat-Major en 1955. En 1960, il sera nommé commandant des forces aériennes tactiques, puis, en 1963, inspecteur des programmes et fabrications d’armements. Ce militaire intègre choisira de démissionner en 1965, suite à un désaccord avec le général de Gaulle. Il se verra alors confier la direction du projet NADGE, au sein de l’OTAN. A l’époque, la France faisait partie de l’alliance de l’Atlantique Nord. Le projet NADGE consistait à créer un réseau intégré de radars de la Norvège à la Turquie. Un chantier colossal, mené en pleine guerre froide.

A travers cette biographie du général Jean-Mary Accart, c’est une page de l’histoire contemporaine du monde qui est revisitée. Et même si l’auteur de cet ouvrage, n’est autre que l’un des fils du général, le récit est instructif.

A noter qu’à l’occasion de la publication de cette biographie, les éditions Vario ont eu la bonne idée de rééditer le journal de campagne du capitaine Accart qui retrace au jour le jour la vie et les combats de l’escadrille Spa 67 (escadrille CG I/5), entre mai et juin 1940, c’est-à-dire durant la Bataille de France. Ce récit était paru à la fin de la guerre. Il n’avait jamais été réédité depuis.

G.R.