Il ne fait plus de doute que la machine à aspirer les pilotes de ligne est en marche. C’est l’évasion dans les compagnies régionales et les low cost commencent à se marquer à la culotte. Air France a le beau rôle et les compagnies indiennes font les yeux doux aux professionnels du monde entier. Aux français aussi. Sauf ralentissement de la croissance mondiale, tout laisse à penser que, sur le plan de l’embauche des pilotes, 2009 pourrait être comparable à 1988. Une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Les compagnies régionales recrutaient alors dans les aéro-clubs des pilotes qu’elles formaient et qu’elles ne parvenaient pas à retenir. C’est le moment, pour ceux qui sont tentés de faire une carrière dans un cockpit d’avion de ligne, de lire ou de relire le Guide du pilote de ligne de Nicolas Loukakos et Bernard Cabanes. Cet ouvrage présente dans le détail, la réalité du métier.
Aujourd’hui, il ne faut pas plus de deux années pour faire un pilote de ligne. Quatorze modules d’examen théoriques, 1500 heures de cours théoriques et environ 220 heures de vol sur monomoteur, bimoteur et entraîneur au vol peuvent suffire à un jeune qui n’a jamais mis les fesses dans un DR-400 ou un planeur pour se retrouver en place droite d’un avion de ligne. D’ici à 2010, le programme Multi crew pilot licence (MPL), un cursus encore plus ramassé, devrait être la norme. L’objectif est d’emmener un candidat sans expérience à une place de copilote en moins de temps encore et donc à moindre coùt. L’OACI souhaite en faire le standard de recrutement des copilotes à brève échéance. Ceux qui dirigent le transport aérien mondial estiment que les automatismes des avions de ligne modernes exigent des pilotes, l’application stricte et sans réserve des procédures du manuel d’exploitation. Rien de plus. Le pilotage appartient à une autre époque, aujourd’hui révolue. Le débat est ouvert…
Quoi qu’il en soit, il apparaît que les jeunes qui arrivent dans l’aéronautique pour y faire une carrière de pilote manquent souvent de culture aéronautique. Cette culture qu’ont acquise leurs aînés à la lecture de récits de pilotes de guerre ou d’explorateurs. Une autre époque. Aujourd’hui, flight simulator fait la nique au Grand Cirque. La lecture s’est effacée devant les jeux de simulation. C’est la conviction que se sont forgés Bernard Cabanes et Nicolas Loukakos, tous deux pilotes de ligne à l’ancienne, au cours de leur carrière de navigants, au contact des nouveaux entrants dans le métier. Par passion, ces deux-là ont publié un rayon entier de bibliothèque à destination de leurs congénères. Pour faire court, nous ne citerons que » le guide pratique du pilote de ligne « , la référence dans la profession.
Leur dernier ouvrage en date, intitulé » le métier de pilote de ligne » s’adresse à ceux qui ambitionnent d’entrer dans la carrière. L’idée est de leur présenter la corporation dans laquelle ils entrent. A travers le récit d’un vol commercial en A-320, ils définissent aussi le cadre dans lequel s’exerce l’activité. Une sorte de cours de rattrapage, un livre qui a pour objectif de remplir une faille. Une manière de faire le lien entre les connaissances modulaires. C’est le ciment qui donne un sens. Il se rapproche, dans l’esprit du » guide du PNC « , cosigné par les deux mêmes auteurs.
Le métier de pilote de ligne par Nicolas Loukakos et Bernard Cabanes. Editeur : Librairie de l’Université d’Aix en Provence. 240 pages. 49 €. ISBN : 2-903449-87-2
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