« Allô la tour ? Y’a un bœuf dans le cockpit ! » est l’histoire authentique de Simon Hayot, un pilote des Caraïbes qui, à partir des années soixante-dix, vécu avec son propre DC3, une aventure aérienne inimaginable aujourd’hui…
J’avais rencontré Simon Hayot à l’époque où il participait à la création de l’une des premières mais éphémères compagnies low cost françaises, Air Calypso. Mais j’ignorais alors son parcours. Et voilà que Simon Hayot se décide enfin à parler dans un livre à la fois hilarant et émouvant « Allô la tour ? Y’a un bœuf dans le cockpit ! ».
Les passagers des temps modernes, ceux qui sont nés avec les premiers Airbus, diront que cette série d’histoires que raconte Simon Hayot est une pure affabulation ! Que ce n’est pas possible ! Non, bien sûr, un bœuf ne peut pas entrer dans un cockpit… Comment, l’équipage du DC3 débarque sa cargaison (des chevaux), attache les bêtes à la clôture de l’aéroport de Trinidad, et s’envole sans autre formalité ? Mais non, voyons, c’est impossible ! Et voler à 1500 pieds/sol de nuit en racontant au contrôle de Pointe-à-Pitre qu’on est à 7000 pieds ? Mais c’est insensé !
Ou encore transporter dans le même avion de la nitroglycérine et les détonateurs vers Curaçao ! Un vrai délire… Eh bien non ! Les pérégrinations de Simon Hayot sont toutes réelles et absolument authentiques. Mais elles sont tellement extravagant qu’elles en sont difficilement crédibles. Et pourtant…
Ceux qui ont voyagé dans les années soixante-dix, en particulier dans les Caraïbes s’en souviennent : le maître-mot, c’était la « débrouille ». Vigipirate n’existait pas encore et l’accès aux zones réservées des aéroports était – quasiment – libre ! Les administrations (aviations civile, douanes, polices, services vétérinaires et phytosanitaires) disposaient déjà de leurs tonnes de règlements, formulaires, déclarations en tout genre, mais il était aisé de « discuter », voire de « marchander » !
Pour avoir effectué des dizaines et des dizaines de reportages dans cette région, je peux en témoigner. Que ceux qui n’en croient rien se plongent dans ce livre ! Simon Hayot a eu la bonne idée d’illustrer ses aventures par des photos regroupées dans un cahier central. On y voit des chevaux et des bœufs dans la cabine du DC3, un âne attaché au train principal de l’avion, des chargements en tout genre de fruits, légumes, langoustes … Une preuve de la véracité de ses souvenirs.
A la lecture de ce livre, se pose alors inéluctablement la question de la sécurité des vols. Les couches successives de réglementations imposées au transport aérien vont toutes dans le sens de l’amélioration de la sécurité des vols. Et c’est très bien. Personne ne prétend le contraire, pas même notre pilote des Caraïbes. Et si, volant avec 2 tonnes de surcharge, l’avion s’était crashé, tuant équipage et innocents ? Qu’aurait-on dit ?
Disons que la morale de cette histoire est que Simon Hayot a eu de la chance, beaucoup de chance. Il le reconnaît d’ailleurs lui-même tout au long de son livre. Disons aussi que ses histoires appartiennent au passé, un peu comme celles des pionniers de l’aviation qui appartiennent désormais au patrimoine de l’Aviation. Disons enfin et surtout, que cette époque où le principe de précaution n’existait pas est définitivement révolu. Et heureusement pour tous…
Bruno Rivière
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Je viens de lire votre livre et me voila plongée dans des souvenirs de jeunesse à l’aéroclub du lamentin. Plus âgée que vous, j’avais 16 ans en 1966, et je prenais alors mes premiers cours de pilotage avec monsieur M. Mathieu sur un piper colt que d’autres en se moquant appelaient « le fer à repasser ». Nous n’étions que deux filles à piloter à cette époque d’où quelques petits privilèges comme ne pas sortir l’avion du hangar nous-mêmes etc... et c’est vrai beaucoup de débrouille et moins de paperasse.
Votre livre m’a fait replonger dans cette époque incroyable, j’y ai retrouvé des noms, des lieux, une ambiance. Formidable. Merci
Bonjour à vous !
Je recherche le contact mail d'un de mes grands amis perdu de vue depuis quelques années . Il s'agit d'Hubert Chouvenc avec qui j'ai travaillé à St-Louis du Sénégal , ce pilote d'épandage chevronné et auteur de Pilote de Brousse .
l'admail je j'avais ich@free.fr ne correspond plus à rien .
Je lance unS.O.S et balance une bouteille à la mer avec le vain espoir qu'un pilote pas forcement chevronné se pose sur la piste de sa nouvelle admail !
J'ai confiance en vous !!! Vous connaissez peut-être la piste de Nantes-Atlantique et même avec un très gros porteur , dites moi que ça ne vous fait pas peur , n'est-ce pas ??
A bientôt de vous lire et le 1er qui saura retrouver Hubert Chouvenc méritera un vol spécial à bord d'un bi-plan An 2 à destination de Mars !!! c'est déjà une certitude !
Merci infiniment à vous !
Mes aériennes salutations !
Philippe Piron
Bonsoir, moi aussi j'aime bien les identités à clés ;-) et j'ai bien l'intention de lire ce livre. Je suis le cousin germain de Matthieu (cousin de Gilles et fils d'Edouard et Marizon) qui a dû voler dans ta compagnie et qui nous a quittés trop tôt. Papa était pilote et je le suis devenu aussi. Ce doit être un trait de caractère des Békés. Nos ancêtres étouffaient en métropole et on est difficilement plus libre qu'à la barre d'un voilier ou aux commandes d'un zinc (un hélico pour moi) Je ne te connais pas mais j'ai hâte de lire ton livre. Prends soin de toi.
Jean
Cher Simon Hayot,
je voulais dire que ce livre ne s'adresse pas seulement aux personnes qui sont dans l'aéronautique, mais à tout ceux qui ont connu cette époque et qui aiment la liberté. J'avais 10 ans en 1979, mais je me rappelle que j ai appris à faire du vélo sur la piste du Raizet, tout près des DC3, peut être celui de Simon. J ai offert ce livre a mon père car on voyageait avec des pilotes comme Rémi de Haenen, Blanchard, etc. Il a adoré ce bouquin, et moi aussi, car ce livre traduit l'esprit d'aventure de gens qui n'ont pas peur d'aller au bout de leurs idées et de leurs "folies". Bravo à Simon pour cette histoire, rare, des Antilles et de l'Aventure.
Alex
J ai lu le livre a sa sorti en librairie quelle régal,on vit les aventures comme si on était dans le cockpit c est merveilleux.peronnage authentique et sincère. Pour l avoir rencontré dernièrement c est toujours le même a quand la suite?Merci pour tout
Le pilote des Caraïbes se raconte
J'ai volé avec Simon quelques fois, lorsque, responsable matériel d'une grosse entreprise routière nationale française en Guadeloupe, je l'affrétai pour quelques menues corvées de déplacement de matériels entre diverses iles..... J'ai le souvenir d'un vol (à vide) de pointe à pitre à St Vincent pour ensuite aller à St Kitts en charge de l'outillage d'un chantier démantelé..... d'une ile à l'autre........ lors du vol aller son passage sur la tranche dans le canal de St Vincent pour voir de près les baleines !!!! Et le décollage en pleine charge, Simon me disant "Charlie, tu restes derrière moi, et si ça glisse vers l'arrière, tu me tapes l'épaule pour que je coupe tout, centrage oblige !!!"
Merveilleux Simon, merveilleux DC3 et merveilleuses Antilles..... je ne lirai ce livre qu'après le 25 décembre (cadeau de mon épouse oblige) mais je sais que je vais prendre 30 ans de moins, est c'est déjà bien...
Charlie
Le pilote des Caraïbes se raconte
Je viens de finir le livre, lu d’une traite et ce fut un excellent moment! En fait, pour moi qui était encore pilote en Martinique juste au moment où le livre commence (je suis parti en 1975), ce fut un voyage dans le temps! J’ai connu 80% des gens cités alors que j’étais pilote instructeur en charge de l’aéroclub de Martinique, sous la direction de Michel Roufud. J’ai beaucoup ri des problèmes d’anglais de Paul Siocnarf, étant moi-même à peine passable en anglais à l’époque (heureusement ça a changé puisque je vis à Vancouver, au Canada anglais). C’est d’ailleurs ce même Paul qui m’a fait passer ma qualif sur le Beech Baron d’Amédée (directeur de la T.C.A.), incluant un virage à droite serré à 300 pieds après remise des gaz sur un moteur, passant de justesse avant le petit morne qui se trouve à droite près du bout de piste… Il était également un des instructeurs qui m’ont préparé au PP français.
Après la lecture du livre j’ai retrouvé dans mes archives la toute 1ère affiche publicitaire d’Air Martinique que j’avais dessiné à la demande de la direction de la SATAIR, bien que n'étant nullement dessinateur (comme ça se constate!). C’était assez naïf et les horaires y étaient affichés dans la partie basse. Je mets ce petit souvenir en photo ci-dessous.
Bien que j’aie connu une majorité des personnes citées dans ce livre, je ne me souviens pas de t’avoir rencontré Simon… Merci Simon pour ce bel ouvrage qui raconte une histoire passionnante et qui m’a permis de me remémorer les excellents moments de mes 5 ans en Martinique!
Le pilote des Caraïbes se raconte
Je pensais que la photo serait beaucoup plus petite, désolé... Malheureusement on ne peut pas éditer ses postings.
Le pilote des Caraïbes se raconte
j ai ton livre Simon ! je me suis régalé, que de parties de joies avons nous vécu Barbuda , Dominique ...etc ............ a cette époque avec l aero club a coté merci Simon
te rapelles tu comment nous avons fait connaissance : sur la piste a Melville hall et voyage en mono moteur vers la Guadeloupe ..............................................
Le pilote des Caraïbes se raconte
J'ai essayé d'envoyer depuis mon portable maisça n'a pas l'air de fonctionner, alors je réenvoie depuis mon ordi... et j'ajoute 2 photos!
Bonjour Simon,
Je cherchais justement des nouvelles de Michel Fortier sur internet et c'est comme ça que je suis tombé sur cette page fort intéressante (mais rien sur Michel Fortier :( ) ...
J'étais PP instructeur à l'aéroclub de Martinique, dirigé par Michel D de la Satair, de 1972 à 1975 avant de partir vivre au Canada pour y devenir pilote de ligne. J'ai eu la chance de faire partie du convoyage de plusieurs DC3, pilotés par Michel Fortier, pour leur grande visite à Fort Lauderdale et j'ai passé plusieurs jours avec lui en Floride. On a aussi tous les deux enmené un BN2 en Floride que le mécano (Mon.....) avait équipé avec des fûts d'essence en places arrières. Il y avait une pompe électrique et des tuyaux en vinyle qui sortaient par les fenêtres et rentraient dans les réservoirs d'essence au dessus des ailes afin de permettre une plus grande autonomie. Je transférais le carburant à intervalles régulier pour balancer le poids dans chaque réservoir... Je n'imagine pas que ce soit encore faisable de nos jours !
J'ai de merveilleux souvenirs de cette période en Martinique (j'avais 25 ans), mais plusieurs ne sont pas racontables par écrit!
Je vais de ce pas commander qui va me rappeler d'excellents souvenir ! Cordialement, Patrick
Le pilote des Caraïbes se raconte
Bonjour Patrick
Content d'avoir de tes nouvelles, the King of "Golf Kilo".
Un grand Merci à Simon de nous remémorer tous ces amis et ces noms qui même reconnus malgré être dissimulés nous font un plus grand bien, même avec une pensée pour ceux qui nous ont quittés.
Merci à Simon pour ce "flashback" merveilleux, sain, une bonne leçon de vie.
Le pilote des Caraïbes se raconte
Ayant eu le plaisir d'être co-pilote occasionnel de Simon Hayot sur son DC3, au cours de cette époque, je peux assurer que ce qu'il écrit est vrai, authentique et que c'était formidable.