Avec « Les frères Nowak », Olivier Dauger utilise une nouvelle fois l’aviation comme support graphique à une traque rythmée dans les années d’après-guerre, au temps des Super Constellation.
Avec « Les frères Nowak », Francis Quériot fait à Olivier Dauger le cadeau qu’il attendait depuis longtemps. Le scénariste offre, en effet, à son dessinateur, une immersion dans les années 50 et 60, ses années de prédilection. « En termes de décor aéronautique, c’est d’une richesse inimaginable. Je suis très sensible au design de cette époque. »
L’intrigue de cette nouvelle histoire construite sur des flash-back (pour le premier album tout au moins), se déroule au milieu des années 50 ; l’histoire d’une vengeance qui se noue, en 1939, aux premiers jours de la guerre, une époque qu’Olivier Dauger a déjà explorée à deux reprises.
Sa première série « Ciel en ruine » (éditions Paquet), sur un scénario de Philippe Pinard raconte, en effet, le drame d’un jeune pilote de Me262 de la Luftwaffe, dans les mois qui précèdent la capitulation nazie. La suivante, « Ciel de guerre », (éditions Paquet), toujours avec Philippe Pinard au scénario, en abordant la guerre côté Alliés, a été l’occasion, rarement explorée jusque-là, de mettre en scène les aviateurs français, défaits en quelques jours.
Si le point de départ du premier album du diptyque « Les frères Nowak » se situe dans la France occupée, en revanche la traque que mène Gabin, le cadet des frères Nowak, se déroule, entre la France et l’Amérique Latine, jusqu’au début des années 60. L’occasion pour Olivier Dauger de mettre en scène des avions aux lignes épurées.
« Sur les thèmes historiques, c’est l’Histoire, avec un grand « H » qui commande. Je suis contraint de me référer aux avions de l’époque. Le choix est limité ». En 1940, thème de « Ciel de guerre », l’armée de l’air française alignait tout au plus, trois ou quatre modèles de chasseurs. Pour « Hélène Boucher, l’étoile filante » (éditions Paquet), son précédent album avec Didier Quelle-Guyot, le Caudron s’est évidemment imposé.
Avec « Les frères Novak », le dessinateur donne vie à un avion qui n’a pas vraiment existé, le « N20 », inspiré du Percival Gull. « Les avions de cette époque comme les voitures sont agréables à dessiner. Se documenter sur les modèles est particulièrement plaisant. Je suis capable de dénicher des dizaines voire des centaines de documents sur un même modèle. C’est un plaisir. Le rétro, c’est mon quotidien ».
Le style graphique d’Olivier Dauger qui s’affirme album après album colle merveilleusement à l’époque. « Je me rattache naturellement à l’école ligne claire. E.P. Jacobs, Jacques Martin sont des références graphiques. Chaland, Serge Clerc, plus graphiques, sont des références absolues ». La parenté avec la « ligne claire » s’exprime dans le trait et plus encore dans la couleur. Une mise en couleur qu’il signe et qu’il revendique « simple », traitée essentiellement par aplats, avec quelques rehauts. Une sobriété et des couleurs volontairement éteintes dans certaines scènes qui contribuent à plonger le lecteur dans l’ambiance de cette époque qu’Olivier est prêt à explorer si les lecteurs réservent à Gabin Novak l’accueil qu’il mérite.
Au détour d’une case on apprend que le cadet des frères Novak est devenu pilote d’essai après la guerre. Le temps des prototypes les plus extraordinaires. De passionnantes histoires en perspective.
Gil Roy
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