Au terme de quatre années de commémoration de la Première guerre mondiale, force est de reconnaître que l’image de l’aviateur de 1914-1918 a été masquée par la statue du poilu. Il restera dans les mémoires quelques temps forts aéronautiques à commencer par le centenaire franco-américain de l’Escadrille Lafayette et l’hommage de l’Armée de l’air à Georges Guynemer. Lieu éternel de mémoire, le musée de l’air et de l’espace a proposé plusieurs expositions dont la dernière en date, visible actuellement au Bourget, montée avec un musée allemand et un musée britannique.
Au matin du 11 novembre 1918, les clairons sonnèrent la fin de la Première Guerre mondiale. La première grande conflagration du XXe siècle s’achevait alors sur son front Ouest et le bilan humain était effroyable. Plus d’un million de soldats tués au combat dont 300.000 portés disparus, auxquels s’ajoutent 300.000 civils, endeuillent la France, le double pour l’Allemagne.
Guerre moderne, le conflit a vu l’émergence de nouvelles armes puissantes et décisives parmi lesquelles l’avion qui a trouvé, en quatre ans, un...
21 commentaires
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@ Fred Marsaly
il est dommage que vous n’ayez pas évoqué le centenaire de DORME, célébré sur la BA 107 de Villa, une belle fête; qui fut l’occasion de rénover son cénotaphe à Fontenay-le-Fleury dans les Yvelines. D’ailleurs l’Armée de l’Air avec son calendrier 2017, avait donné le ton en l’intitulant « L’année des As ».
Cette année 2018, Fonck fut honoré le 11 novembre, à Saulcy-sur-Meurthe, par la présence du commandant actuel de son escadrille, la SPA 103, lors de la cérémonie annuelle, initiée par la municipalité et l’association « Mémoire de René Fonck », où une de ses citations est lue et sa tombe fleurie.
Le sujet de mon article n’était pas de rendre hommage ou d’évoquer tous les pilotes plus ou moins connus, plus ou moins glorieux de la Grand Guerre (et le père Dorme fait indubitablement partie de cette deuxième catégorie) mais d’évoquer globalement la place des aviateurs dans l’ensemble des commémorations, un peu comme l’exposition du Musée de l’Air s’empare de trois pilotes pour parler de tous les autres…
j’aurais volontiers parlé des cérémonies de Villacoublay ou de Saulcy-sur-Meurthe, mais je n’y étais pas !
En 2018, Roland Garros, pilote réunionnais disparu il y a 100 ans en combat aérien, a aussi été honoré (en métropole et à La Réunion).
Guynemer et Fonck. Les nombres, 53 victoires pour l’un, 75 pour l’autre, ne sont pas tout en histoire. Le caractère, la personnalité, l’influence, les qualités de l’homme – le charisme en somme sont bien plus importants. A ce titre, Guynemer faisait l’unanimité parmi ses pairs et ses chefs, légendaire de son vivant. De plus muni d’une double auréole, celle du héros mort au combat à moins de 23 ans et celle du combattant dont le corps, « disparu en plein ciel de gloire », sembla échapper au destin des morts. Avec sa figure de jeune et beau gosse, Guynemer a 20 ans pour l’éternité.
Fonck était un pilote virtuose et un tireur à l’adresse incomparable, un remarquable technicien du combat aérien. Pour comprendre les raisons de son absence dans les hommages officiels après sa mort (en 1953), lire la remarquable biographie écrite ce printemps par un jeune chercheur : Damien Accoulon, René Fonck, l’as des as, mythe et oubli, Privat, 2018. M. Accoulon, agrégé d’histoire, est spécialiste de l’histoire de l’aviation et Fonck était le sujet de sa thèse.
« Avec sa figure de jeune et beau gosse, Guynemer »
Cela ne l’a pas empêché de faire une belle saloperie à Chainat, qui commençait à lui de l’ombre à la vitesse où il engrangeait succès sur succès, en lui volant une victoire. Il arriva à l’écarter définitivement de l’escadrille. Chainat, jusqu’à son dernier souffle lui voua une haine farouche.
Jean-Loup FROMMER
D’où tenez-vous ça ?
Il faut croire que vous n’avez pas écouté certains témoignages oraux recueillis par le SHAA…, consultez aussi le site de François-Xavier Bibert sur la page qu’il consacre à Chainat.
Jean-Loup FROMMER
haaaa! politique quand tu nous tiens!
Quoiqu’en dise « l’historiquement correct » René Fonck a été l’AS DES AS de la 1ère guerre.
Merci René FONCK!
Merci à l’aéro-club de St Dié qui le met à l’honneur avec un SPAD, tel que ceux pilotés par FONCK, exposé en bordure du parking avion de l’aérodrome.
« Merci à l’aéro-club de St Dié »
… de Remomeix !!
Quel dommage de voir, qu’une fois encore, le nom de René Fonck ne figure pas dans toutes ces commémorations, et même dans le blog AEROBUZZ.
René Fonck est l’as des as avec 75 victoires homologuées.
Georges Guynemer avec se 53 victoires est quand à lui toujours mis à l’honneur en oubliant René Fonck……
Oui mais Fonck était d’origine prolétaire … Sans commentaire !
Père : Sagard (scieur de bois dans les Vosges), décédé sous un chariot.
Lui même, dans sa demande d’intégrer l’Aéronautique il mentionne qu’il est: Mécanicien Ajusteur. Il avait aussi étudié la serrurerie en Alsace chez un oncle maternel.
Il devait être complexé, car il se revendiquait des Arts et Métiers, ou ne le démentait pas … quand on le présentait ainsi.
René Fonck paye à posteriori ses actes post-guerrier, entre autre son rapprochement des milieux pétainistes dans les années 40. C’est pour cette raison entre autres qu’il n’y a jamais eu de promotion René Fonck à l’école de l’air à ma connaissance. Pas compatible d’un héros patriotique.
C’était un as dans les chiffres, mais il semble ne jamais avoir été apprécié dans ses actes et son comportement, déjà pendant la guerre 14-18, et ensuite encore plus. Il ne me semble pas que sa position sociale y soit pour grand chose…
C’est plus compliqué que ça. Bon, déjà, l’as des as, ça reste Manfred…
d’autre part, effectivement René Fonck a été inquiété à la libération mais il faut préciser qu’il a bénéficié d’un non-lieu ce qui signifie que rien ne lui a été reproché.
La désaffection envers lui est née de plusieurs facteurs. D’une part, il était encore vivant à la fin de la guerre alors que Guynemer, mort, devenait un mythe, mais surtout, pendant l’année 1918 où il a connu ses plus grands succès, les exploits des chevaliers du ciel n’intéressaient plus personne, tout le monde ne rêvant plus que de la paix… Donc, Fonck a plus été victime des circonstances qu’autre chose.
Mon article ne portait pas sur les as, mais sur les souvenirs des aviateurs. Guynemer n’est cité qu’en lien avec la décoration du Mirage 2000, si l’avion avait été aux couleurs de Dorme ou de tout autre aviateur, il aurait été cité aussi.
Il faut étudier les journaux d’époque après guerre, avec son passage et son éviction de la Présidence de la Ligue Aéronautique Française, pour voir à quel point il était haï… voulant s’accrocher à ce poste, par voie de justice…
Jean-Loup FROMMER
@ Fred Marsaly
« il faut préciser qu’il a bénéficié d’un non-lieu ce qui signifie que rien ne lui a été reproché ».
A priori, il aurait été libéré sans aucun procès – donc pas de non lieu- sur ordre du Général de Gaulle, grâce à une intervention d’Edgard Pisani…
Effectivement, je viens de faire un « appel à un ami » dont voici le retour :
Pas de jugement pour Fonck, donc pas de non-lieu (il faut que je le note, ça pourra resservir !) néanmoins une commission avait réclamé sa libération à peine quelque jours après son incarcération (ce qui laisse sous entendre qu’on ne lui reprochait pas grand’chose) mais qu’il a fallu que son épouse bouscule un peu l’administration pour que M. Pisani parvienne à le faire sortir deux ou trois mois plus tard.
Merci pour votre précision
Désolé pour la réponse tardive, loin de toutes considérations politiques et de révisionnisme historique, je vais vous donner la version qui m’a été racontée par mon grand-père il y a une trentaine d’années, lui même officier aviateur de 1916 à 1918, d’abord observateur puis pilote de chasse et démobilisé en 1919. Fonck avait une réputation de « vicelard », qui se planquait danq les nuages pour surprendre le Boche qui avait la malchance de passer a proximité et de là, à aligner des victoires considérées comme « faciles ». Là ou un Guynemer s’engageait en combat à la « loyale » et avec un esprit chevaleresque et de duel de l’aristocratie de l’époque. Voilà la réputation qu’il traînait dans les popotes à l’époque…
Bonjour,
A l’occasion du centenaire de l’Armistice il aurait été intéressant de parler d’un jeune As de l’aviation mort trop jeune en 1916. Marcel Brindejonc des Moulinais. C’est étrange c’est un « héros fantôme » pourtant il a un palmarès étonnant !
jour,
Ça a été fait mais il y a 4 ans!
http://www.opex360.com/2014/11/02/ceux-de-14-3-le-lieutenant-marcel-brindejonc-des-moulinais-pionnier-de-laviation-oublie/
Et René Fonck et ses 75 victoires …….(homologuées!)