En 2010, deux pilotes suisses, Yannick Bovier et Francisco Agullo, ont bouclé un tour du monde, à bord de deux ULM CTSW de Flight Design. Yannick raconte leur périple, en 26 étapes, dans un livre d’une extraordinaire fraicheur.
Au 21ème siècle, on aurait presque fini par être convaincu que l’aventure devait d’abord être médiatique ou n’était pas. Pourtant les écumeurs de plateaux de télévision, hommes et femmes-sandwiches, ne constituent qu’une mince frange de ceux qui osent vivre leurs rêves. La grande majorité des aventuriers de l’inutile est composée de gens simples et discrets qui, chaque jour, dans l’indifférence générale, se réalisent dans la l’action. Yannick Bovier est l’un de ces anonymes. Il s’en excuserait presque : « nous aurions certainement pu faire beaucoup plus (que d’envoyer un petit dossier de presse), mais, à quelques jours du départ, la priorité est ailleurs. Francisco s’assure que nous pourrons trouver du carburant à chaque escale et organise l’envoi de quatre fûts d’Avgas aux îles Marshall ». Tant pis… Il racontera son histoire au retour.
Avant le départ, toute l’énergie de Yannick Bovier et Francisco Agullo s’est focalisée sur la préparation technique et administrative de leur tour du monde. Trois années n’ont pas été de trop pour définir le meilleur itinéraire en fonction d’une multitude de paramètres et décrocher le feu vert d’une administration fédérale qui a banni de son ciel les ULM. Il a fallu également choisir la meilleure machine, en l’occurrence le CTSW de Flight Design qui partout dans le monde entre dans la catégorie ULM, sauf en Suisse où il est considéré comme un « ecolight ». L’important aux yeux des deux pilotes était que le biplace ait fait ses preuves et qu’il puisse supporter une extension à 600 kg (contre 475 kg réglementaires) de sa masse maximale au décollage.
Dans un livre intitulé « Azimut 270 », Yannick Bovier explique les préparatifs avant de raconter chacune des 26 étapes, du tour du monde qu’il a réalisé avec Francisco, entre le 30 avril et le 19 juin 2010. Les mots sont ceux d’un pilote qui vit chaque minute de son vol pleinement. Simple et sans emphase, le récit amplifié par les photos des paysages survolés et du deuxième avion dans des décors fantastiques, emporte le lecteur sur cette grande boucle de près de 46.000 km autour de cette planète merveilleuse.
Yannick et Francisco ont fait un beau voyage et ils savent partager les émotions qu’ils ont ressenties tout au long de ce périple.
Gil Roy
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Le tour du monde en 45.925 km de Yannick Bovier
Les 2 aéronefs utilisé par Yannick et Francisco sont des CTLS de Flight Design équipés de réservoirs additionnels portant la capacité des réservoirs de 130 litres à 415 litres et la masse maximale en vol de 600kg à 750 kg volant sous laisser passer EASA. En plus de la version LSA - ELA, une version ULM du CTLS existe et est limitée par la réglementation Ultralégère Française à une masse maximale de 472.5 kg.
Le tour du monde en 45.925 km de Yannick Bovier
Erreur dans cette phrase :
"Le CTSW de Flight Design qui partout dans le monde entre dans la catégorie ULM, sauf en Suisse où il est considéré comme un « ecolight »"
Il n'y a malheureusement pas une catégorie ULM et une catégorie Ecolight, ce serait trop simple ...
Même si le mot "ULM" est parfois utilisé dans certains pays francophones autres que la France, il s'agit de choses différentes car les réglementations nationales sont forcément différentes. Dans les pays non-francophones, l'acronyme "ULM" comme Ultra Léger Motorisé ne peut bien évidemment pas exister.
Parfois les masses maximales sont identiques ou presque : En France : 450 kg de MTOW. 472,5 kg si équipé d'un parachute structurel. 495 kg si avec flotteur(s). C'est probablement la même chose dans les pays plus ou moins francophones voisins comme la Belgique, Luxembourg, Suisse (qui elle, parle d'Ecolights).
La MTOW diffère un peu en Allemagne, en particulier pour les hydravions équipés de parachute.
Au Canada, c'est 544 kg de MTOW. Ce sont des ULM dits "ULM évolués" à coté desquels il y a un catégorie forcément "non évoluée" moins lourde.
Aux USA, il existe une catégorie très légère qui ne demande pas de brevet. A coté, il existe une catégorie d'appareils de 600 kg de MTOW qui sont presque des avions. Ce sont les LSA (Light Sport Aircraft).
Les brevets sont forcément très différents et de niveaux divers.
Selon les nations, les atterrissages peuvent se faire sur des plateformes non aménagées, et/ou sur des terrains spécifiques pour "ULM" ou autres dénominations, ou exclusivement sur des aérodromes. Parfois les aérodromes les refusent.
En France, les ULM sont constitués de plusieurs catégories : Appareils 2 axes ou 3 axes (aspect petits avions), mais aussi pendulaires (ailes delta), paramoteurs (parachute motorisés), autogires, aérostats, et peut-être hélicos (il y a évaluation pour créer cette nouvelle catégorie). Dans d'autres pays c'est certainement plus restrictif.
Bref c'est très compliqué malheureusement ...
Que ceux qui ont des informations précises et exactes sur les réglementations viennent en discuter dans le forum "Le forum des ULM" car le sujet des "comparaisons nationales" est très peu abordé. C'est un forum multinational francophone où on parle de tout tant qu'il s'agit de "petits aéronefs".
Comme Gil Roy l'a fait, il a fallu un raccourci de langage pour désigner de quoi il s'agit, son titre exact est "Le forum des ULM - ELA -LSA", mais en réalité les dénominations sont multiples. Le sous-titre est plus explicite mais plus long, il parle donc d'aéronefs monomoteurs, biplaces au maximum, qui ne nécessitent pas le PPL.
http://www.forum-ulm-ela-lsa.net
Le tour du monde en 45.925 km de Yannick Bovier
Stupéfiant, merveilleux et grandiose. Avec eux, Preuve est faite que l'homme est encore libre.
Bravo et merci.
Christopher