Les Ailes anciennes de Toulouse réceptionnent leur Transall

Ce lundi 27 juin 2022, 17h30, marque l’arrivée du Transall R212 à Toulouse-Blagnac. Cet avion va rejoindre la collection des Ailes Anciennes Toulouse où il sera préservé par les membres de l’association. Les visiteurs d’Aeroscopia pourront prochainement le découvrir…

C’est en quelque sorte un retour aux sources pour le R212. En effet il s’agit d’un Transall NG construit au début des années quatre-vingt à Saint-Martin, par Aérospatiale, dans la chaîne d’assemblage qui est aujourd’hui utilisée par ATR. C’est le 212ème appareil construit sur un total de 214, porteur de la magnifique livrée spéciale « that’s Transall folks ! » créé pour la tournée d’adieu de l’appareil en mars 2022. 

Le retrait officiel du type, quant à lui, a eu lieu le 20 mai 2022 lors de la cérémonie d’adieu sur la base aérienne 105 d’Evreux. Cela marque la fin d’un cycle pour la flotte de Transall, qui a totalisé plus de 1.450.000 heures de vol depuis son entrée en service en 1965 au sein de forces aériennes françaises.
Pour ce dernier vol, l’appareil, en provenance d’Evreux, a fait escale à Orléans, puis Francazal avant d’arriver sur l’aéroport de Toulouse-Blagnac où il a eu droit à un arrosage en règle par les pompiers de l’aéroport.

Ce vol devrait être le dernier d’un Transall au sein de l’Armée de l’Air et de l’Espace. La mission de transport incombe désormais aux seuls A400M, Casa CN-235 et C130 Hercules.

 
L’avion est actuellement hébergé sur le site Airbus Lagardère. Il sera dans un futur proche entretenu et exposé par les Ailes Anciennes Toulouse dans le cadre du musée Aeroscopia, afin qu’il illustre la nature des diverses opérations effectuées par le type lors de sa longue et riche carrière opérationnelle. Il est à noter que deux autres Transall sont arrivés ces derniers mois en terre Toulousaine. Ces derniers se trouvent sur le terrain de Francazal et sont gérés par une autre association, Génération Transall.

A l’instar du Noratlas de Provence, leur ambition est de conserver au moins l’un des deux en état de vol afin de le présenter lors de meetings aériens ou de commémorations. Ce n’en est donc peut-être pas terminé du rugissement des deux Rolls-Royce Tyne sur les tarmacs.

Pierre-Etienne Langenfeld