Les années 20 et 30 furent folles à de multiples points de vue. Jusqu’au 3 mars 2024, une exposition au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget raconte l’engouement pour l’aéronautique au cours de ces deux décennies et l’influence de la conquête de l’air sur la société et les arts.
La Grande Guerre a permis un développement technique rapide de l’aéronautique. Avec la fin du conflit c’est au tour de l’aviation civile de connaître à son tour un développement marquant. L’influence de ce progrès se ressent alors sur toutes les strates des sociétés occidentales et spécialement en France. Outre l’engouement du public pour les grands exploits aéronautiques de l’époque, cette influence rejaillit aussi sur l’architecture, la musique, les arts graphiques.
L’exposition temporaire proposée par le musée de l’air couvre environ 1000 m2 sur deux salles. La première se trouve à la sortie de la Grande Galerie et s’organise autour des lignes exceptionnelles du prototype du Caudron-Riffard 714R de 1938. Si ce prototype unique n’a pas volé il a néanmoins été conservé « dans son jus » et on n’ignore pas sa place dans l’histoire de l’aéronautique, entre le Rafale de course d’Hélène Boucher et les chasseurs 714C-1 de 1940. On imagine sans peine ces lignes inspirant Hergé pour le Stratonef H.22. Il trône au milieu d’une épatante collection d’affiches, de tableaux remarquables, signés Brenet ou Villa, mais aussi d’objets variés, dont des jouets.
La suite de l’exposition se poursuit, fort logiquement, dans le hall de l’entre-deux-guerre. On y évoque la naissance de l’aviation commerciale, les grands raids, de l’attraction que les aviateurs, et les aviatrices, exercent sur leur époque. Mais les temps changent. Si le voyage devient plus rapide et plus confortable, si l’aviation de loisir se développe, un cockpit de DC-3 indique, fort-à-propos, que les temps vont basculer dans une nouvelle ère, bien plus que troublée. Une réplique du tableau de Picasso consacré au bombardement de Guernica est comme la cloche qui sonne la fin de la récréation…
Il faut aussi naviguer autour de certains objets incroyables comme le flotteur du Latham 47-2, ultime relique de l’hydravion disparu avec l’explorateur Amundsen à son bord lors d’une expédition pour porter secours aux survivants du naufrage du dirigeable Italia en 1928, non loin du pole nord.
Un peu plus loin, dans une vitrine figure le premier carnet de vol civil d’un certain Jean Mermoz. Des uniformes, une veste de cuir, d’innombrables photos, des affiches de propagande ou publicitaires accompagnent le parcours.
Cette exposition préfigure aussi, et peut-être surtout, les ambitions du MAE pour le projet de modernisation du hall de l’entre-deux-guerres qui est programmé pour l’exercice 2025-2030. Outre les avions de légende, tel le « Point d’Interrogation » ou « L’Oiseau Canari », ce dernier attendant un chantier de restauration dans les réserves de Dugny, on imagine; à travers cette exposition; les trésors que possède le musée sur cette période charnière du développement de l’aéronautique.
Les Années Folles de l’Aviation
L’aéronautique au cœur de la modernité (1919-1939)
du 24 octobre 2023 au 3 mars 2024, au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget.
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