Les armes V1, V2 et les Français

La place de la France et des Français dans l’histoire des armes V à travers une étude réalisée par l’examen des archives de notre pays.

La littérature est abondante sur les fameuses « armes de représailles » allemandes de la Seconde Guerre mondiale. Leur avance technologique indéniable – d’où un fantasme de « sensationnel » –, surtout celle de la fusée A-4 (devenue V-2 en étant déclarée opérationnelle), leur côté « désespéré » lié à une cause perdue, tout cela a fasciné à juste titre des générations de chercheurs et d’historiens. Aujourd’hui, on doit savoir presque tout sur leur genèse, leur technique ; en revanche, d’autres aspects relativement inexplorés méritent d’être traités ou approfondis.

Cet ouvrage de 192 pages au format 21 x 27, est la publication d’une thèse de doctorat consacrée à la place de la France et des Français dans l’histoire des armes V, étude réalisée par l’examen des archives de notre pays. « Une étude qui a la particularité d’être un miroir de la France de cette époque : tantôt collaborationniste, tantôt résistante, tantôt victime, tantôt combattante ».

Des entreprises françaises impliquées dans la fabrication de sous-ensembles, des prisonniers employés sur les chantiers des sites de lancement ou des déportés martyrisés dans l’usine souterraine Mittelwerk, en passant par la Résistance et la recherche du renseignement (et son exploitation à Londres) ; les pilotes des FAFL menant les bombardements et les victimes collatérales des attaques alliées ; ou encore les dégâts humains et matériels causés par les V-1 et V-2 sur le sol national, ce sont autant de thèmes passionnants et inusités qui sont abordés dans ce livre. Avec un sérieux qui en fait assurément un travail d’historien de premier ordre. Important pour le respect du devoir de mémoire.

Jean Molveau