C’est un ouvrage comme il en paraît peu : un récit de pilote, un témoignage sur la désormais lointaine guerre d’Algérie et, surtout, un moment de vraie littérature. C’est la découverte tardive d’une belle plume, celle de Francis Ducrest, qui vola sur Vampire et T-6 dans l’armée de l’Air dans les années cinquante avant de quitter l’uniforme, troublé si ce n’est dépité, pour entamer une longue carrière chez Air France.
Voici un auteur rare mais qui n’est pas tout à fait inconnu. En effet, il a publié « Les Canons du ciel » en 1960, chez Denöel, sous pseudonyme parce que telle était la règle, un pilote militaire en activité ne pouvant en aucun cas révéler son identité. Un livre remarquable, à tous points de vues, mais qui n’alla pas au-delà du succès d’estime, peut-être parce qu’il était trop dans son temps. Puis Ducrest ne persévéra pas, tout au moins...
5 commentaires
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et puis feu Pierre Sparaco, (désormais plus-là)
qui reprend ce…dossier ?, et qui peut répondre?
Encore MERCI, vraiment (pour une ’bouteille à la mer (du temps qui passe))
Hé ben !
Bravo pour l’attitude de repentance, pour des détails (ben-bella et son ‘arraisonnement’) et MERCI… à qui peut situer le pilote Pierre BAUDIER (ou Beaudier), ancien sur P47 mais en France, et qui entraînait les pilotes de réserve à Maison-Blanche (au CERO 305),connu pendant mon service militaire, en 1951-1952 et ensuite rencontré à Casablanca (essayant de débuter une société d’avions-taxis (pétrole) au Sahara.
MERCI, vraiment.
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Pierre BELLISSANT (né à Oran, en 1930 (si-si)), et ‘technologiquement intéressé
par l’Aviation…..’, puis ayant fait
« informatique » (1953–retraite)
et, toujours là.
« Les canons du ciel » : un livre rare d’un pilote de guerre en Algérie
Enfin un pilote qui écrit librement ou presque sur la guerre d’Algérie dont les anciens répugnent à parler… j’ai aimé son ‘aviateur » aux accents parfois poétiques.
« Les canons du ciel » : un livre rare d’un pilote de guerre en Algérie
Bien sûr, il était et il est peut-être trop tôt encore pour intituler ce bel ouvrage « repentance ».C’est pourtant le sens discrètement présenté. Merci
« Les canons du ciel » : un livre rare d’un pilote de guerre en Algérie
Tout ce que dit Sparaco, j’y adhère. J’avais lu la première édition du livre et en avais tout de suite conclu que dans notre monde littéraire aéronautique Ducrest se mettait dans le sillage de Saint Exupéry et de Jules Roy. Il est rare que nos ouvrages soient valablement mesurés au plan de la rhétorique. Sparaco est peut-être le seul à savoir le faire et c’est dommage qu’il ne le fasse pas plus souvent. Quant à Francis, pourquoi n’écrirait-il pas maintenant sur notre époque de la Caravelle ? Bon Dieu, qu’est-ce qu’il était triste en vol ! Traînait-il donc encore cette histoire du mitraillage du village kabyle ?
Amicalement.
Bernard