Cet été, Amboise (Indre-et-Loire) fête le 500ème anniversaire de l’arrivée de Léonard de Vinci, sur les bords de Loire. Une occasion de découvrir, au château du clos Lucé, les inventions liées à l’aéronautique, du génie de la Renaissance.
C’est au château du Clos Lucé, au cœur de la cité d’Amboise, que Leonard de Vinci (1452-1519) s’installe à l’automne 1516, à l’âge de 64 ans, sur invitation de François 1er. Il y vécut les trois dernières années de sa vie, peignant et travaillant à ses mille passions, jusqu’au 2 mai 1519, date de sa mort dans la demeure.
La mission du Château du Clos Lucé, menée par la famille Saint Bris depuis 1954, est de transmettre au plus grand nombre l’héritage et le patrimoine de ce génie de la Renaissance. Cette résidence de plaisance des rois de France, ainsi qu’une cinquantaine de fabuleuses machines imaginées par Léonard sont à découvrir dont celles, bien sûr, en lien avec le monde de l’air !
Il aura fallu 60 ans (1954-2014) à la famille Saint Bris pour restaurer l’ensemble du Château et redonner à la demeure son visage d’antan. Dans chacune des pièces, les décors sont reconstitués avec une incroyable minutie. Fresques murales originelles repeintes avec des pigments employés à la Renaissance, mobilier fabriqué sur les plans d’époque, vitraux à cives baignant d’une atmosphère envoûtante d’ombres et lumières qu’affectionnait l’artiste-ingénieur.
Deux ans de recherches et de travaux, trente personnes et quinze corps de métiers ont été nécessaires pour restituer les ateliers, la bibliothèque et le cabinet de travail de Léonard de Vinci au Clos Lucé.
Au sous-sol, quatre salles aménagées permettent de comprendre les multiples savoirs de Léonard de Vinci ingénieur. Des animations 3D et quarante maquettes illustrent la diversité des intuitions de Léonard.
Dans un parcours paysager, à travers le Parc Leonardo da Vinci, les créations et inventions majeures du génie, réalisées d’après ses dessins avec des matériaux de l’époque (en bois de hêtre massif et pour certaines pièces tournées en bois de charme), sont mises en scène. Celles-ci illustrent ses différents talents d’ingénieur ; par exemple dans le domaine aéronautique.
Devenus des engins de légende, les machines volantes de Léonard de Vinci relèvent de ses expérimentations et recherches incessantes, nourries d’une fascination pour les oiseaux et d’une obsession du vol humain.
Ses premiers croquis datent d’entre 1485 et 1490, mais il ne cessera d’y revenir, d’amender, d’améliorer, de tester ses théories. Il travaille d’abord sur l’observation du vol des oiseaux, avant d’intégrer les mouvements du vent, inventant des instruments de mesure capable d’évaluer la vitesse de l’air. Au-delà de ses machines, c’est une vraie théorie du vol humain qui s’élabore au fil des années
Le parachute : Léonard modernise le concept inventé par un ingénieur siennois du XVème siècle. Il comprend notamment que la taille de la voile doit être proportionnelle à celle du corps qu’elle porte. Il propose une voile en forme pyramidale de sept mètres de haut sur sept mètres de large. Le dessin de Léonard montre que l’opérateur se tient aux cordes pour « piloter » le parachute.
La vis aérienne : On a longtemps fait de cette vis aérienne l’ancêtre des hélicoptères. L’idée d’une propulsion verticale portée par l’action de pales est commune. Mais l’invention de Leonard ne fait pas usage des mêmes principes aérodynamiques. Il imagine une vis aérienne de 4,8 mètres de rayon. La forme hélicoïdale doit permettre à l’engin de « percer » l’air pour s’élever le plus haut possible. En guise de voilure, il préconise l’emploi du lin recouvert d’amidon (afin de réduire la porosité avec l’air), tendu avec des tiges en roseau.
L’ornithoptère : Littéralement « machine-oiseau ». Après de nombreux essais, Léonard optera pour une machine, avec un pilote allongé en position horizontale. Il dessinera même une version plus fantaisiste avec une nacelle en forme de barque.
Dans le Parc Leonardo da Vinci, véritable musée de plein air, vous pourrez actionner ces machines géantes et spectaculaires, comme la vis aérienne, mais aussi le char d’assaut, le tir en éventail, la roue écureuil… et même faire un tour de barque « léonardienne » dans l’étang du château !
Quarante toiles translucides, de trois à quatre mètres de haut, sont également réparties dans le parc.
N’oubliez pas de lever les yeux pour découvrir grandeur nature la machine volante de Léonard de douze mètres d’envergure. Elle symbolise à elle seule toute sa passion pour le vol. C’est la voix de Jean Piat, sociétaire de la Comédie-Française, qui vous entraînera dans la fascination du Maître florentin pour le plus lourd que l’air.
Cette escapade culturelle, tout autant que ludique, plaira sans aucun doute aux petits, comme grands. De quoi en savoir un peu plus sur cet homme plus qu’étonnant, mais aussi sur l’art, l’architecture, la mécanique…
Et comme le disait Léonard, « le désir de savoir est naturel aux bons » !
Magali Rebeaud
– Coordonnées : Château du Clos Lucé, Parc Leonardo da Vinci, 2 rue du Clos Lucé, 37400 Amboise.
Tel : 02 47 57 00 73.
www.vinci-closluce.com
– Accès : Au cœur de la ville d’Amboise, à 500 mètres du Château Royal d’Amboise.
– Ouverture : tous les jours sauf le 25 décembre et le 1er janvier.
– Tarif : Haute saison, adultes : 15 €, enfants (7-18 ans) : 10,50 €.
Tarif réduit : Etudiants, demandeurs d’emplois, familles.
Pour préparer au mieux votre visite, n’hésitez-pas à jeter un œil sur l’application mobile du Clos Lucé, « Tout sur Léonard de Vinci ingénieur au Château du Clos Lucé »:
https://itunes.apple.com/fr/app/tout-sur-leonard-vinci-ingenieur/id1001141613?mt=8
A l’occasion du 500ème anniversaire de l’arrivée de Leonard de Vinci au Château du Clos Lucé, plusieurs événements sont organisés : exposition temporaire, ouverture des ateliers vivants de Léonard de Vinci, spectacles inédits, remise du prix Léonard de Vinci et Festival Européen de Musique Renaissance (du 23 au 25 septembre).
Le Château du Clos Lucé propose aussi une programmation culturelle autour de la personnalité de Léonard de Vinci. Deux nocturnes exceptionnelles sont organisées cet été : le 22 juillet et le 26 août.
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Les machines volantes de da Vinci à Amboise
Visité hier, le parc vaut en effet le détour. Très bon équilibre entre la culture et le plaisir des yeux. Merci Magali pour cet excellent article :-)
Les machines volantes de da Vinci à Amboise
Il convient de rappeler que Vinci n'a pas été le grand inspirateur des précurseurs de la voilure tournante... Le dessin de sa vis aérienne, avec d'innombrables autres idées, a été saisi par l'armée de Bonaparte en 1796 et ramené en France pour être enfermé parmi les trésors de la bibliothèque de l'Institut. Il a été publié pour la première fois en 1881. Launoy et Bienvenu, Cayley ou Ponton d'Amécourt n'en avaient pas connaissance. Dommage, d'ailleurs, que cette voilure tournante soit seulement évoquée dans son principe par l'objet présenté au Clos Lucé.