Dans la nouvelle saga consacrée à Antoine de Saint Exupéry, l’historien-écrivain Bernard Marck raconte avec une plume envolée la vie « humaine » du plus célèbre des aviateurs du XX éme siècle. Le premier tome « La soif d’exister (1900-1936) » vient de sortir (éditions l’Archipel). Le second « La gloire amère (1937-1944) » est prévu en septembre prochain.
Je connais bien Bernard Marck : nous avons travaillé presque dix ans ensemble. Et nous avons tous les deux – lui avant moi – assuré la rédaction en chef d’Aéroports Magazine. C’est au titre d’une passion commune et inouïe de l’aviation que je peux affirmer ceci : Bernard Marck est un monstre de l’investigation, un monumental besogneux, un « dingue » de l’histoire des aviateurs (et des aviatrices !) depuis leurs origines. Il le dit lui-même : « Il m’a fallu plus de vingt ans pour comprendre Saint Exupéry, je veux dire l’homme Saint Exupéry, pour percer ses différentes facettes… » (page 11). Résultat : un ouvrage « Antoine de Saint Exupéry, la soif d’exister, 1900-1936 » (Editions l’Archipel). C’est tout simplement extraordinaire !
D’abord, c’est imposant : pas moins de 550 pages, et je ne parle que du premier volume consacré à St-Ex depuis sa naissance le 29 juin 1900 jusqu’à la disparition de Mermoz le 7 décembre 1936 au large de Dakar, à bord du « Croix du Sud » : « …coupons moteur arrière droit… ».
Ensuite, c’est humain, terriblement humain. Bernard Marck est érudit, historien, mais avant tout un amoureux des Hommes (et des femmes ! Il leur a d’ailleurs consacré plusieurs de ses nombreux ouvrages
Enfin, c’est superbement écrit. Bernard Marck avec ses seize ouvrages sur l’aviation maîtrise assurément son style qui, livre après livre, apparaît plus envolé, raffiné. Il faut lire ses sublimes descriptions du désert que connaît et qu’aime tant St-Ex : « … au fil des heures, le désert impose sa loi, ralentit les enjambées impatientes, bientôt incohérentes, annihile tout esprit de compétition.
La chaleur monte du sol, tandis que le soleil mord la nuque. […] Quand le soleil décline enfin, d’ocre le sable devient rose ; les dunes se font de velours. Les heures révèlent les nuances de ce monde faussement figé, ses sublimes paysages. Au soleil couchant, le désert ocre prend feu. La nuit, il se pétrifie dans la glace. » (page 208). Ou encore : « Le jour, dans sa marée basse, abandonne derrière lui des flaques dorées où se reflètent la chevelure sombre de la nuit et le regard pâle des premières étoiles. » (page 235).
Le livre de Bernard Marck, je n’ai pas peur de l’écrire, est une symphonie majestueuse et monumentale en hommage au héros de l’Aéropostale, à l’écrivain, au séducteur, et au fidèle ami qu’était Saint Exupéry. Rarement un ouvrage aura nécessité autant de recherches, de consultations d’archives, d’entretiens avec des anciens de « la ligne », des amis, des familiers de ce pilote connu et inconnu. L’auteur avoue même qu’il a renoncé trois fois à écrire cette biographie. Mais je connais la ténacité de Bernard Marck. Jamais rassasié tant qu’il n’a pas réussi à partager sa passion des héros de l’aviation. C’est chose faite, et bien faite, avec « Antoine de Saint Exupéry, la soif d’exister ».
Bruno Rivière
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Les nouvelles facettes cachées d’Antoine de Saint Exupéry
Voici un livre sur Saint-EX. Jean-Pierre de Villers
Les nouvelles facettes cachées d’Antoine de Saint Exupéry
Bonjour,
La photo prise à Cap Juby ne peut pas dater de 1938, ou alors ce n'est pas St Ex que l'on voit dessus, et pourtant je crois bien le reconnaitre à droite du pilote en tenue de vol...
En 1938, St Ex était bien loin de Cap Juby, et la Compagnie des Lignes Latécoères n'était qu'un souvenir... Remplacé par la nouvelle compagnie Air France, où St Ex n'a pas eu sa place !
Il effectuait des reportages pour vivre...
C'est en 1927 qu'il a été nommé chef d'aéroplace à Cap Juby...
Serge
Les nouvelles facettes cachées d’Antoine de Saint Exupéry
milles ouvrages existent déjà sur St Ex.
Mais une publication en 2012 jetant un regard sur l'homme avec le recul du temps et les quelques mystères que les années ont élucidés, cela risque d'être plus interressant que jamais.