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« Porte-avions ». Un titre sobre pour le tout nouvel album de notre confrère Henri-Pierre Grolleau paru récemment chez Marines Editions. Mais quel magnifique ouvrage ! Des photos totalement inédites, des textes précis, pour décrire le monde majestueux des porte-avions. Bienvenue à bord.
Henri-Pierre Grolleau est certainement aujourd’hui l’un des plus grands photographes de l’aviation militaire. Reporter journaliste dans différentes revues, auteur d’une quinzaine d’ouvrages consacrés au monde de la Défense et de l’Aéronautique militaire, Grolleau ne se contente pas de livrer à ses lecteurs des reportages à la fois parfaitement documentés mais aussi superbement illustrés, il parvient aussi et surtout à créer de véritables chef d’œuvres avec ses photos.
Le talent de Grolleau a été tellement reconnu que la très prestigieuse US Navy a exceptionnellement autorisé notre homme à effectuer différents reportages à bord de ses bâtiments. C’est suffisamment rare pour qu’on le souligne. Il en résulte des images impressionnantes, époustouflantes. Le photographe travaille ici sur plusieurs tableaux : les porte-avions en tant que bateaux gigantesques, ses structures complexes, ses personnels (environ 5 000 marins hommes et femmes à bord), les coulisses de sa vie à bord, et bien sûr, ses avions, hélicoptères et matériels embarqués.
Chacun des sujets est traité avec des images souvent pleine page accompagnées de textes précis. On a vraiment l’impression de pénétrer à bord de ces « villes flottantes dotées d’un aéroport et d’une centrale nucléaire ». Le chapitre consacré aux coulisses du navire est impressionnant : le lecteur y découvrira les cuisines, les réfectoires, les boutiques (il y a même à bord des plus gros porte-avions, outre les traditionnels boutiques, salons de coiffures, salles de sport, blanchisseries, hôpital, etc. un bureau d’avocats !), mais également les casernes de pompiers, et tous les services d’un aéroport…
Grolleau manie très peu les objectifs « grand angle » et c’est tant mieux pour le lecteur, tant ces focales ont tendance à déformer le sujet. En revanche, il utilise beaucoup plus les gros téléobjectifs, avec une maîtrise parfaite des profondeurs de champ, ce qui lui permet d’aller chercher des plans totalement inédits.
Bruno Rivière
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