Michelin commémore le centenaire de son Grand Prix aéronautique de 1911

Michelin présente une exposition retraçant le vol d’Eugène Renaux et Albert Senouque, le 7 mars 1911, entre Buc (Yvelines) et le sommet du puy de Dôme à bord d’un biplan. L’occasion de se souvenir du rôle joué par le fabricant de pneus dans le développement de l’aéronautique.

Dès 1908, alors que l’aviation en est à ses balbutiements, André Michelin pressent un bel avenir pour cette nouvelle forme de mobilité, synonyme, à ses yeux, de liberté et de développement économique. Cette même année, avec son frère Edouard, il propose des concours pour encourager le développement de l’industrie aéronautique.

Le 7 mars 1908, le «Grand Prix Michelin» est lancé, doté d’une récompense de 100 000 francs. Le règlement stipule qu’il s’agit de partir de Paris, de passer au-dessus de l’Arc de triomphe, de se diriger vers Clermont-Ferrand, de survoler les flèches de la cathédrale, et d’atterrir et non de s’écraser, en douceur sur le puy de Dôme. Le tout en moins de six heures, avec un passager.

Les spécialistes de l’époque pensent qu’un tel exploit ne sera pas possible avant de nombreuses années. Contrairement à eux, les frères Michelin ont confiance en l’avenir et estiment que ce sera réalisable en moins d’une décennie. Trois ans plus tard, l’exploit est réalisé en 5 heures et 10 minutes ! Le 7 mars 1911, Eugène Renaux et Albert Senouque décollent de Buc (Yvelines), en début de matinée. Ils survolent l’Arc de Tromphe, au cœur de la capitale avant de mettre le cap vers le sud.

A près avoir survolé Montargis, ils se posent à Nevers, juste avant midi, pour réaliser la seule escale technique de leur tentative. Ils en redécollent, moins d’une demie heure plus tard. Ils passent Moulins, Ganat et enfin Clermont-Ferrand. A 14h23, ils survolent au puy de Dôme et se posent sur le flan du massif, quasiment au sommet, très précisément 5 heures, 10 minutes et 27 secondes après leur décollage de Buc. Les deux précurseurs empochent les 100 000 francs.

Pour commémorer le centenaire de cet événement, Michelin propose une exposition itinérante qui retrace cette épopée. Elle est dès à présent visible du 23 février au 20 mars 2011, à Clermont-Ferrand. Exposition « 100ème anniversaire de la victoire du Grand Prix Michelin »

Exposition gratuite du 22 février au 20 mars 2011
– Hall d’accueil de l’Aventure Michelin
– 32 rue du Clos-Four à Clermont-Ferrand
– Tous les jours (sauf lundi) de 10h à 18h
– Renseignements : 04 73 98 60 60

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Michelin et l’aviation

Dès 1916, et c’est une première mondiale, les frères Michelin construisent une piste d’atterrissage en dur implantée sur l’actuel aéroport d’Aulnat (Clermont-Ferrand – Auvergne).
Pendant la première Guerre Mondiale, Michelin s’allie à Bréguet pour construire, dans ses ateliers clermontois, des avions d’observation et de bombardement pour l’armée. A cette occasion et pour optimiser la production, l’entreprise met en œuvre les nouvelles méthodes de Taylor. Près de 2 000 avions Bréguet-Michelin sortent des usines clermontoises, dont le fameux Bréguet 14 surnommé « l’avion de la victoire ».

Michelin, inventeur de la technologie radiale, a également été le premier à l’introduire dans le secteur aéronautique en 1981 et conserve aujourd’hui ce leadership grâce à sa technologie NZG qui a révolutionné le marché : un pneu plus performant et plus léger, qui permet ainsi de réaliser des économies mesurables.