Les éditions Mosquito viennent de rééditer la biographie de Mermoz, dessinée par Micheluzzi d’après l’œuvre de Kessel. Deux auteurs exceptionnels au service d’une légende.
Rendons hommage aux éditions Mosquito qui redonnent vie à la magnifique biographie de Mermoz, réalisée en 1986, par le dessinateur italien Attilio Micheluzzi. Elle est plus que la simple adaptation en bande dessinée du chef-d’œuvre de Joseph Kessel, ami de Mermoz. C’est une œuvre à part entière. « J’avais presque sept ans quand j’entendis pour la première fois son nom : Mermoz », raconte le dessinateur. C’était environ un an après la disparition du pilote.
« Je me souviens parfaitement de m’être précipité vers mon père et de lui avoir demandé si il savait qui était Mermoz et ce qu’était la Croix du Sud. Il me dit que Mermoz avait été un grand pilote et qu’il aurait été fier d’avoir volé à ses côtés ; il m’expliqua également que la Croix du Sud était la plus connue des constellations. Mon père était alors capitaine dans l’aviation royale et son point de vue était sans conteste celui d’un professionnel de l’aviation. Des lors j’ai toujours éprouvé un sentiment de douleur et de regrets à l’égard de Jean Mermoz et de la Croix du Sud à jamais disparus ».
Tout au long de l’œuvre de Micheluzzi, l’aviation occupe une place importante. L’admiration pour son père n’y est pas étrangère. Mais ce n’est qu’à l’âge de 32 ans qu’il découvrira, par hasard, la biographie de Mermoz par Kessel, en édition de poche. « Ce fut un petit livre à la couverture lumineuse orange qui déclencha chez moi révélation et coup de foudre. J’ai relu le livre des douzaines de fois. Il m’a révélé entre autre, le talent de Kessel. Chaque relecture me bouleversait à nouveau. C’est là qu’il faut chercher l’inspiration de cette histoire, l’étincelle d’émotions qui durant presque cinquante ans n’a cessé de briller au fond de mon cœur ».
Cette magnifique biographie en noir et blanc de Mermoz met en lumière le talent de ce maître de la bande dessinée italienne. Elle donne aussi envie de se replonger dans une œuvre sans doute trop méconnue des amateurs de bande dessinée aéronautique francophones. Et pourtant, le trait aiguisé de Micheluzzi sert lumineusement le genre. Ce « Mermoz » est l’opportunité de combler une lacune…
Gil Roy
Acheter en ligne (lien sponsorisé) : Mermoz
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
du calme!
Ecoutez, je ne suis pas personnellement un linguiste, mais il y en a, en France, des termes que l'on emploie à toutes les sauves, depuis des années: "initialisation", "convivial" ( ah, les "interfaces conviviales"!!), "durable" ( "moi, monsieur, je m'inscrit dans une perspective de développement durable!" ), etc, etc.........
Alors, pourquoi tomber sur le râble de ce malheureux Gil Roy, dont par ailleurs j'apprécie beaucoup le blog? Parlons plutôt de Mermoz, ça, c'est le sujet...
lecameraman
Micheluzzi sublime la biographie de Mermoz par Kessel
sublime : il la fait passer directement de la phase solide à la phase gazeuse ?
ça commence doucement à me plaire, ce terme à toutes les sauces depuis qu'un gratte papier décérébré l'a trouvé dans le dictionnaire il y a quelques années...
Micheluzzi sublime la biographie de Mermoz par Kessel
Sublimer est utilisé au sens figuré depuis un peu plus que «quelques» années, voir [->http://www.cnrtl.fr/definition/sublimer%5D.