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« Non rentrée », la dernière mission d’Antoine de Saint-Exupéry

Il y a 80 ans, Antoine de Saint Exupéry, l'auteur du Petit Prince, disparaissait en vol. Ici, l'hommage qui lui a été rendu par la Patrouille de France et Red Bull lors du meeting Paris Air Legend en 2021. © F. Marsaly / Aerobuzz.fr

Depuis le 31 juillet 1944, nous sommes sans nouvelle de l'aviateur Antoine de Saint-Exupéry qui décolla de l'aérodrome de Borgo, en Corse, pour une mission de reconnaissance. Il laissait une œuvre littéraire notable, bientôt légendaire. Et depuis 80 ans, on s'interroge sur les raisons qui ont empêché un aviateur de survivre à un confit qui a engloutit quelque cinquante millions de vies.

Il avait entre 6 500 et 7 000 heures de vol, mais son corps était perclus des blessures reçues aux cours des inévitables accidents qui ont émaillé sa carrière puisque « casser du bois », à l’époque, était la norme.

Après avoir participé à la campagne de France, ce à quoi, vu son âge, personne ne l’obligeait, il était parti à New York. Dans cet exil doré, coincé entre les vichystes et les gaullistes, il n’était parvenu à...

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6 commentaires

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  • par Guillaume FERAL

    Sans m’immiscer dans cette discussion d’experts, j’aimerais seulement émettre une pensée émue pour mon ami Bernard Chabbert. Il ne faisait pas l’unanimité dans notre communauté mais j’appréciais sa verve et l’étendue de ses connaissances, lui qui entretenait un mystère sur ses liens avec « l’ancien ».
    Mystère que chacun interprète à sa guise, comme celui de Mallory et Irvine

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    • Monsieur Féral, je vous invite à vous procurer ‘Saint-Ex au Maroc’ et ‘Guillaumet le passeur’ via les Éditions Latérales. Vous y trouverez des photos de Gustave Chabbert, le papa du regretté Bernard Chabbert. Et vous reviendrez vers moi… Bonne journée

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  • Ben, mais c’est marqué en bas de votre article : « Bernard Bacquié signe une nouvelle biographie de Saint-Exupéry – 10 juin 2018 dans Culture Aéro – brèves ». Donc, chez Aerobuzz, quelqu’un a eu ce livre, je ne sais plus qui. Et si vous ne l’avez pas, n’hésitez à vous rendre sur http://www.editionslaterales.com. Quant à Citadelle, c’est vrai, il est difficile à lire, voire abscons, comme je l’écris. Mais quand on est motivé on y arrive et l’on découvre que ‘Le petit prince’ ne lui arrive qu’à la cheville. Qui a lu ‘Citadelle’ jusqu’au bout ? Levez la main !… Personne ! cela serait-il possible ? Zut, je me sens soudain terriblement seul. Je ne dois pas être assez pur. Et je repense à cet instant de ma vie où mon prof de français-latin de seconde me décocha : « Bacquié, vous ne serez bon qu’à casser des cailloux ! » Sic transit gloria.

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    • par Frédéric Marsaly

      en bas de de tous nos articles on trouve des liens vers des articles précédents histoire de prolonger la lecture autour de thématiques proches… et c’est une affaire de mots clés. Oui, chez Aérobuzz, quelqu’un a eu votre livre, pour savoir qui, il suffit de regarder qui signe le papier… Ha ben tiens, c’est pas moi !!

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  • Merci, Frédéric Marsaly, de faire référence à mon troisième ouvrage sur Antoine de Saint-Exupéry. A ce juste résumé de sa disparition et surtout l’évocation de sa solitude face aux Gaullistes et Pétainistes, on peut ajouter cette appréciation de son excellente biographe Stacy de La Bruyère :  » Aventurier célèbre, capable de tout vaincre, sauf le poids du quotidien… Allié de personne, Saint-Exupéry fut calomnié par tous. » Et lui-même, dans son abscons mais merveilleux livre ‘Citadelle’ publié à titre posthume :  » Me vient donc, de temps à autre, la lassitude d’être seul, et le besoin de rejoindre ceux de mon peuple, car, sans doute, je ne suis point encore assez pur… » Ceux qui n’avaient rien compris à son mental, ceux qui le jugeaient à tort mauvais pilote, en un mot tous les exupérophobes y trouvèrent matière à nourrir leur thèse iconoclaste d’un esprit suicidaire. Mais ils n’avaient pas lu ‘Passion Saint-Exupéry’ de Jules Roy et surtout ‘Citadelle’ où Saint-Ex lui-même nous explique :  » Me vint la connaissance de ce que point ne sont de la même essence l’acceptation du risque de mort et l’acceptation de la mort « . Antoine de Saint-Exupéry avait accepté le risque de mort, mais il ne désirait pas pour autant mourrir puisqu’il écrivit aussi qu’il devrait s’occuper après guerre de sa « pauvre Didi », sa soeur, qui avait perdu sa maison d’Agay (détruite en 43 par les Allemands pour installer une pièce d’artillerie contre la menace de débarquement allié en Provence). Oui, il restera un cas parmi les grands écrivains, puisque homme d’action avant d’être homme de plume. Chez lui, le pilote a toujours précédé l’écrivain. La preuve en est que ses années 1932 à 1938 incluses, période de traversée du désert (au propre et au figuré) pour le pilote, furent aussi stériles en publication. Allez, pour conclure, une petite piqûre de rappel de ‘Citadelle’, ce livre si peu connu, et que seuls les exupérophiles comprendront :  » Si tu es d’une maison,, d’un domaine, d’un dieu, d’un empire, tu sauveras par ton sacrifice ce dont tu es… Car tu vis selon un empire qui n’est point des choses mais du sens des choses.  » Voilà ! Bonne journée de réflexion !

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    • par Frédéric Marsaly

      comment puis-je faire référence à un livre que je n’ai jamais eu entre les mains ? Mais si nos visions de cette histoire se rejoignent (sauf sur Citadelle qui m’est tombée des mains à chaque fois que j’ai essayé de m’y coller) c’est plutôt bon signe…

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