Qui pourrait penser que cet appareil,, fringuant comme au premier jour, affiche 67 printemps, alors que se termine la saison des meetings 2023. Il entre dans la période hivernale, propice à un entretien important qui durera jusqu'au départ de la saison 2024, au cours de laquelle le public pourra assister aux vols de présentation et de largage de parachutistes. © Noratlas de Provence
GRAND PRIX 2023 DU PATRIMOINE DE L’AERO-CLUB DE FRANCE – La Coupe GIFAS, d’un montant de 15.000 €, a été décernée à l’Association Le Noratlas de Provence pour la restauration du Noratlas 2501 N°105.
Le Nord 2501 N°105 immatriculé F-AZVM, a fait son premier vol le 24 mai 1956 sur la base de Melun Villaroche, puis il est entré en service opérationnel sur la base d’Orléans le 18 juin 1956, (ET 1/61 Touraine). Après diverses affectations dans les escadrons de transport sur le territoire, le 12 décembre 1960, alors que les opérations en Algérie battent leur plein, il est affecté au GT 3/62 SHARA, basé à Alger-Maison Blanche, qu’il quittera le 1er janvier 1962.
Il sert dans plusieurs escadrons jusqu’au 24 février 1964, date de son rattachement au CIET 340 (Centre d’Instruction des Equipages du Transport) à Toulouse-Francazal, où étaient formés tous les équipages du transport aérien militaire (pilotes, navigateurs, radios, mécaniciens de bord). De 1960 à 1971, le CIET mettra en œuvre la patrouille « Guimauve », composée de 4 Noratlas plus un appareil solo.
Ayant servi depuis plusieurs autres bases parfaitement identifiées et répertoriées par l’association Noratlas de Provence, dont plusieurs détachements en Afrique ou dans l’Océan Indien et à Djibouti, le N° 105 a ainsi parcouru les cieux et les déserts africains en tous sens, participant à de nombreuses missions humanitaires ou évacuations sanitaires.
Atteignant 30 années de service et 10.772 heures de vol, il termine sa carrière opérationnelle au Centre d’Instruction des Equipages du Transport de Toulouse Francazal le 26 juin 1986, puis il est détaché à Salon de Provence pour assurer la logistique de la Patrouille de France et le largage de l’équipe sportive de parachutisme « Phénix ». Après de nombreux meetings à accompagner la « Grande Dame » et de multiples parachutages dans l’hexagone et en Europe, les deux moteurs Bristol « Hercules » de 14 cylindres (2000 Cv) en double étoile de la « Grise » 62-SI se sont tus.
Laissée à l’abandon, «La Grise » voit se créer la section Aviation Passion au sein du C.S.A. (Club Sportif et Artistique) de la Base des Milles avec pour objectif particulier la restauration et la remise en état de vol du Noratlas « 105 ». Cet objectif va souder une équipe de bénévoles, notamment les anciens mécanos navigants, spécialistes de « la Grise », mais également des jeunes et des moins jeunes, venus d’horizons divers, volontaires et passionnés.
C’est pour assurer la pérennité de cette aventure qu’est créée le 11 janvier 1996 l’Association « Le Noratlas de Provence » (inscrite au JO du 7 février 1996). Le « 105 » sera cédé à l’Association pour le franc symbolique par décision du Ministre de la Défense… L’Association devient donc propriétaire de l’appareil, de toutes ses pièces de rechanges et de ses outillages.
Le 27 février 2007, le Nord 2501 Noratlas N° 105, opéré et « bichonné » désormais par l’Association Noratlas de Provence et unique exemplaire encore en état de vol dans le monde, se vit classé Monument Historique. Juste récompense pour un aussi fidèle serviteur !
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More
View Comments
Je n'ai pas un bon souvenir du Nord Atlas : pendant mon service militaire j'étais Observateur à la SAR, Search and Rescue. Virages à droite, virages à gauche, etc, turbulences ... QKP5, la recherche par enroulement de sommets, le dos tourné au hublot, les coudes sur les genoux, le nez dans le sac vomitoire à rendre tripes et boyaux.
Nous n'avons jamais rien trouvé, pas même un pilote crashé dans les Alpes et mort de froid, les jambes brisées. Pourtant les deux navigateurs étaient formels, nous étions passés à sa verticale, mais malheureusement nous ne l'avions pas vu.