Novespace, le spécialiste européen du vol parabolique souhaite s’ouvrir au public et commercialiser des vols de découverte à bord de son Airbus 0g. Novespace pourrait vendre ses premiers billets dès le début 2012. Avis aux amateurs…
L’astronaute français Jean-François Clervoy, président de Novespace, est convaincu que si sa société ne se positionne pas rapidement sur le créneau, d’autres viendront en Europe proposer des vols paraboliques en Europe au grand public. Ils lui ont déjà pris le nom « Zero-G » qu’il avait inventé dans les années 80, il ne tient pas qu’ils viennent aussi le concurrencer sur son terrain. D’où la démarche entreprise par Novespace pour obtenir une certification spécifique de l’Airbus A300 avec lequel, elle propose, depuis 1995, à la communauté scientifique européenne, un véritable laboratoire volant pour réaliser des expériences en gravité zéro, lunaire ou martienne.
Le dossier de certification est relativement complexe du fait du type de vol et du statut del’A300 B2 de Novespace conçu au départ comme un prototype. Il vole actuellement sous un laissez-passer qui limite l’autorisation à embarquer aux seuls scientifiques, chercheurs, représentants des média et décideurs. Pour accueillir dans la cabine de l’A300 « Zéro-G » n’importe quel passager, et en particulier le grand public, il faut en passer par une certification spécifique. Jean-François Clervoy espère obtenir, avant fin 2011, le feu vert de la DGAC à laquelle l’EASA doit remettre son rapport définitif. Les premiers passagers payants pourraient voler dans la première moitié de l’année prochaine.
Le ticket pour l’espace devrait coûter entre 4 et 5.000 euros. Novespace s’est aligné sur le tarif de son homologue américain Zero-G Corp qui propose déjà des vols en apesanteur à bord d’un Boeing 727. « Notre but n’est pas de faire des vols tous les week-ends, ni même d’en faire une activité commerciale principale. Le but est de promouvoir les activités spatiales auprès du public en leur faisant toucher cet environnement unique d’absence de pesanteur. Nous nous limiterons à 8 à 10 vols par an. La moitié du prix du billet contribuera à couvrir les coûts, l’autre moitié prendra la forme d’une compensation carbone et d’une contribution à un fond de soutien à la recherche spatiale », précise Jean-François Clervoy. Une quarantaine de personnes pourront embarquer à chaque vol. « L’important, dans un premier temps, est d’occuper le terrain et d’évaluer le marché », ajoute le président de Novespace.
En parallèle, Novespace est actuellement à la recherche d’un nouvel avion pour remplacer son actuel A300 B2 qui arrivera en bout de potentiel, mi-2014. L’A300 de Novespace est le plus ancien Airbus en service dans le monde. Il porte le numéro 3. « L’avion n’affiche que 3.800 heures de vol, mais il totalise presque 40.000 cycles. Chaque vol comprenant 31 paraboles compte pour 32 cycles en moyenne au niveau de la structure », explique Jean-François Clervoy qui a introduit les vols paraboliques en Europe, à la fin des années 80, avec une Caravelle. « A l’époque, les européens faisaient appel à la NASA. Avec Jean-Pierre Haigneré, nous avons démarché le DLR allemand, l’Agence spatiale européenne et le CNES pour les convaincre de faire leurs vols de recherche sur le territoire européen ».
Le remplaçant de l’actuel A300 B2 sera soit un A310, soit un A300-600. Ces deux modèles possèdent les mêmes systèmes et moteurs. Et le second partage la meme forme aérodynamique que l’avion actuel A300 B2. Un essai en vol sur le premier (A310) suffira donc pour connaitre les performances (durée et qualité d’apesanteur) potentielles de ces deux avions candidats. Avec l’A300 B2, la parabole débutée à 20.000 ft, à la vitesse indiquée de 320 kt, avec une assiette de 47°, sous facteur de charge de 1,8g pendant la ressource initiale, dure 22 secondes. 22 secondes pendant lesquelles, les futurs touristes de l’espace, pourront se prendre pour des astronautes.
Gil Roy
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Novespace s’intéresse au tourisme spatial
J'espère vraiment que cette possibilité sera très rapidement offerte ...!!!
Une expérience unique ...çà doit être tout simplement génial ...!!!
Novespace s’intéresse au tourisme spatial
Ce qui coince au niveau DGAC s'est qu'il faut que l'avion soit certifié voltige pour pouvoir être exploité à des fins commerciales.
Et oui un vol parabolique est techniquement de la voltige.
Novespace s’intéresse au tourisme spatial
Bonjour,
D'autres sont déjà sur le marché depuis quelques année, notamment les Russes et les Allemands :
http://www.bestrussiantour.com/space/zerogravity_flight/price
http://www.migflug.com/en/jet-fighter-flights/flying-with-a-jet/zero-gravity-in-russia.html
Un peu onéreux, mais la passion, ça n'a pas de prix !
De plus, on peut penser que la solution Novespace offrira une plus grande facilité et accessibilité que la version russe (pas de nécessité de visa par exemple)