Paul Trondle, pionnier heureux de l’hélicoptère en Polynésie

Portrait d’un pilote d’hélicoptère polynésien, propriétaire d’un Exec 162 HDF.

De toute la Polynésie, Paul Trondle est sans doute celui qui connaît le mieux l’intérieur de l’île de Papeete, inaccessible par voie terrestre, même pour les randonneurs. Il y a exercé toute sa vie durant le métier de pilote d’hélicoptère. En 1985, il a créé sa propre société de travail aérien. Il a exploité jusqu’à 7 machines, du Bell 47 au Lama en passant par le Jet Ranger, l’Ecureuil et l’Alouette 2. Qualifié pilote en 1957, il prétend avoir formé pratiquement tous les pilotes civils du Territoire. Grâce à des lenteurs administratives qui ont retardé de trois ans la publication au Journal Officiel de la Polynésie de la réglementation française sur l’âge de la retraite des navigants professionnels, il a pu exercer son métier jusqu’à l’âge de 63 ans.

Aujourd’hui, à 72 ans, il connaît une nouvelle jeunesse. Après deux années de travail à temps plein et 1000 heures de main d’œuvre, il vient de terminer la construction d’un hélicoptère en kit Exec 162 HDF. Un travail d’orfèvre.  » Il était donné pour 500 heures pour un bricoleur moyen « , fait-il remarquer.  » J’ai été confronté à un problème de vibration de la voilure. J’ai été obligé de faire venir de métropole, à mes frais, l’importateur « . Depuis le passage du patron d’Heli Diffusion France, le petit biplace tourne à la perfection et ce pilote qui totalise, en cinquante ans de carrière, des milliers d’heures de vol sur toutes sortes d’hélicoptères est heureux comme un gamin. Avec Francis Lopez, un pilote d’A340 d’Air Tahiti Nui, la compagnie polynésienne long courrier, il a le projet de monter une école homologuée au standard des JAR-FCL2 européens.

Gil Roy. Aviasport N°623 / Février 2007