Lors des obsèques de Pierre Sparaco, qui ont eu lieu, le 8 août aux Milles, son ami Germain Chambost a rendu un émouvant hommage au journaliste disparu le 3 août 2015. Il a rappelé l’engagement de Pierre Sparaco dans la défense de la langue française.
Pierre Sparaco nous a quittés dans la nuit du 2 au 3 août, à l’âge de 75 ans. Il était journaliste, chroniqueur aéronautique, auteur d’une vingtaine de livres qui font autorité dans le domaine de l’aviation. En plus de soixante années d’écriture (il a publié son premier article dès l’âge de 15 ans), il a occupé tous les postes, jusqu’au dernier de sa vie professionnelle active, comme représentant en Europe de la prestigieuse revue américaine Aviation Week & Space Technology, durant dix-sept années.
Membre de l’Académie de l’air et de l’espace, il y a présidé la section Histoire, lettres et arts. Prenant à ce titre la suite de Lucien Robineau, et à l’instar de ce dernier, il s’est attaché à faire entre autres de cette section un « lanceur d’alerte » quant aux menaces qui pèsent sur la langue française dans un secteur comme celui de l’aéronautique et de l’espace. Domination de l’anglais du fait de la prééminence industrielle des Etats-Unis, envahissement de notre langue par « d’innombrables emprunts au « Basic English » sans autre justification que la facilité et le laxisme » constatait Pierre Sparaco dans la préface du Lexique franglais-français des termes aéronautiques courants publié en 2009 par l’Académie.
Le lexique recense les termes anglais et leurs équivalents en français quand ils existent, démontrant ainsi que le recours au franglais par des francophones est le plus souvent davantage affaire de pédantisme, voire de snobisme, que d’obligation linguistique. Jusqu’au terme de son activité professionnelle, quelques mois avant sa mort, Pierre Sparaco s’est attaché à défendre une certaine haute idée de la langue française dans ses écrits et ses interventions.
Son nom restera attaché à réussite de l’ouvrage que sa section a réalisé sous son impulsion. Ce qui ne l’empêchait pas de faire preuve de la même intransigeance et du même perfectionnisme lorsqu’il rédigeait en langue anglaise des articles ou des chroniques pour les revues de diffusion internationale auxquelles il collaborait.
Germain Chambost
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Pierre Sparaco, défenseur de la langue française
Je profite de ce forum pour vous demander les coordonnées de Germain Chambost.Ma spécialité ,à l'époque était celle de navigateur-bombardier.J'ai été en escadron sur Vautour II B, (E.B. 1/92 Bourgogne et j'ai effectué quelques vols avec Germain comme "cocher",ceci dans les années 1960-1962).Récemment ,j'ai retrouvé dans mes archives,le journal de marche de l'unité,illustré par l'ami Bérenguier.Je désire transmettre à Germain la copie d'une page de ce journal qui relate,de façon humoristique,son arrivée à l'unité.Si cela est possible,merci de me transmettre son adresse et j'aurai grand plaisir à lui faire parvenir ce document.Un abonné d'Aérobuzz,de longue date.Béziaud.
Pierre Sparaco, défenseur de la langue française
Affaire de pédantisme , voire de snobisme ? Oh que oui ! D'accord avec Germain à 150%. Et Dieu sait combien chez notre très aimé très grand constructeur d'avions local, ce phénomène incarne notre quotidien. Réunionite, baratinose et autres webex (sais toujours pas ce que ça veut dire, d'ailleurs...) se font bien évidemment en ''basic english'' ponctué de conjonctions de coordination bien françaises à défaut desquelles les 30 ou 40 participants francophones pour un anglophone ne comprennent pas grand chose... L'anglais de ''meetings'' comme un frein à la compréhension et à l'efficacité ? Sans aucun doute. En revanche, comme vecteur de brillance pour les encravatés spécialistes des réunions stériles et des power point, alors là, sans équivoque... Et comme dirait Audiard : ''C'est curieux ce besoin qu'ont les réunioneux de faire des phrases... en anglais''