Le kiosque aéronautique de mai 2012 fait la part belle à la vingtième édition du salon de Friedrichshafen tout en reconnaissante qu’Aero a été rattrapé par la crise. Il n’en demeure pas moins qu’il y avait, cette année encore, de bien beaux objets de convoitise présentés sur les stands du plus grand salon de l’aviation générale européenne.
Il n’y a bien que les organisateurs du salon Aero 2012 pour se féliciter de cette vingtième édition. A l’image de « Volez » qui titre « Petit marché de printemps à Fried’ », les magazines aéronautiques français ont tous remarqué « moins d’exposants, moins de spectateurs » (Info-Pilote). Ils ne sont pas revenus d’Allemagne déçus pour autant : comme le titre Vol à voile, 2012 est une « petite, mais intéressante année ». Et pas seulement du côté des planeurs qui boycottaient le salon, comme ils font une année sur deux. A l’image des visiteurs, les journalistes spécialisés ont tous succombé au charme envoûtant du Panthera de Pipistrel.
Les lecteurs noteront le tour de force de la presse spécialisée française qui a mis les bouchées doubles pour offrir les reportages les plus complets. A l’exception d’Aviation et Pilote qui a différé d’un mois la publication de son compte-rendu, les autres titres font fort. Cela va de Volez qui amorce son tour d’horizon des nouveautés avec deux pages ce mois-ci à Piloter qui propose un dossier de 25 pages illustrés par 110 photos, en passant par Aviation International (6 pages) qui s’est attaché aux lourds, Info-Pilote (6 pages) qui a focalisé sur les quadriplaces prometteurs et Aviasport (14 pages) qui passe en revue les certifiés, les homologués et les ULM. Pour le doyen de la presse aéronautique française, « le magasin à jouets reste très bien achalandé ».
Et même si, sans aller aussi loin qu’Info-Pilote qui a trouvé le « salon morose », il faut reconnaître que cette année, Aero était un cran en dessous, le salon de Friedrichshafen reste, ce qu’il a toujours été, c’est-à-dire, une formidable antidote contre… la morosité ambiante. Malgré la crise qui affecte sévèrement le marché, les constructeurs demeurent toujours aussi créatifs, et surtout, chaque édition du salon allemand est l’occasion de découvrir de nouveaux modèles. Peu importe qu’ils aient ou non un avenir commercial, l’important est qu’ils existent. Tant que la passion est au rendez-vous, l’aviation a de l’avenir.
Et la passion, elle est encore présente, dans les pages des magazines aéronautiques, en mai 2012. Il en faut de la passion pour créer et faire vivre « un aéro-club sur flotteurs », comme le démontre le reportage d’Aviasport sur « Aquitaine Hydravions ». Le reportage d’Info-Pilote sur les lacs de Suède, ne peut que renforcer les convictions des promoteurs de l’hydraviation en France. Les amateurs de liberté savoureront aussi la prise en main du Savage Cub 912S proposée par l’Ulmiste. Et même si la neige a fondu et que les Mousquetaires ont tombé les skis, c’est avec envie qu’on lira le reportage d’Aviation et Pilote au cœur du massif du Mont-Blanc, avec les montagnards de Megève.
L’appel des grands espaces nous ferait presque oublier les tracasseries administratives et l’entêtement de l’EASA que dénonce, à l’unission, ce mois-ci encore, la presse française. Comme le président de la FFA, les lecteurs du kiosque de mai 2012 balanceront entre « satisfactions et inquiétudes ».
Gil Roy
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Pour le kiosque aéro de mai, le salon Aero 2012 accuse le coup
La consécration pour les gens d'Electravia de Sisteron: la 1ère page de VVM ! C'est mérité. J'ai visité leur atelier, rencontré leur équipe et vu leur motoplaneur électrique. Du sérieux et une vraie réussite. L'essai est à lire dans la revue et ça vaut le détour. Enfin de l'électrique qui fonctionne à l portée de tous. Et cela avec la réglementation ULM : ce qui évite les "tracasseries et l'entêtement" de l'EASA ! Chapeau bas !
Pierrot