Pour que les anciens aérodromes ne tombent pas dans l’oubli…

L’association « Anciens aérodromes » a siégé le 6 décembre 2012 à la Mission « Mémoire » de la DGAC. L’occasion de présenter l’activité de la 2A (« Anciens aérodromes ») dont l’objectif prioritaire est de garder vivantes la mémoire et les archives des lieux aéronautiques, notamment en France.

« Nous ne sommes qu’une association loi 1901 de petite taille avec nos 85 adhérents. Mais nous avons une ambition : contribuer à notre échelle et avec nos moyens à réhabilitation de la mémoire des sites aéronautiques, notamment en France, mais aussi en Belgique et peut-être un jour ailleurs dans le monde. » Le commandant (Armée de l’Air) Jean-Michel Borde, vice-président de l’association « Anciens aérodromes » est – comme souvent dans ce milieu – un passionné des choses de l’Air, en l’occurrence de la terre, comprenez des terrains et des infrastructures aéronautiques. Oui, il en faut !

Sous l’impulsion de Laurent Bailleul, infirmier de métier, mais dingue des vieux aérodromes et de l’archéologie des sites aéroportuaires ancien, et président de l’association 2A, des inconditionnels nostalgiques des vieux terrains se sont ainsi regroupés en association. Jean-Michel Borde raconte : « C’était en 2009. Avec quelques copains qui partageaient la même passion, nous avons créé les « Anciens aérodromes ». Son but : participer à la transmission aux futures générations du patrimoine immobilier et des infrastructures aéronautiques… » Vaste chantier. « Oui, vaste chantier, précise Guilhem Labeeuw, jeune ingénieur à la DGAC, également vice-président de l’association. Mais avec méthodes et persévérance nous parvenons à des réalisations concrètes. »

Par exemple, l’association propose sur son site une banque d’images, véritable atlas de 15 000 aérodromes avec leurs photos, en France et dans quelques pays. Egalement, l’association 2A a recensé les 4 000 terrains de France et de Belgique qui étaient ouverts à la circulation aérienne militaire au début de la Grande Guerre. De même, l’association publie, uniquement sur son site et gratuitement, une revue mensuelle consacrée aux anciens aérodromes et même aux plates-formes actuelles. « Nous publions aussi pour une somme modique (de 5 à 8 euros) des petits livres sur des aérodromes qui, il y a quelques décennies ont connue leurs heures de gloire : Lille-Ronchin, Merville-Calonne L’association a son siège sur le terrain de Merville. et Coulommiers-Voisins, ajoute Jean-Michel Borde. Et, dès le printemps prochain, nous sortirons un livre sur Mulhouse. » Tirés à 1 000 exemplaires chacun, ces livrets sont essentiellement demandés par les riverains et les résidents des sites concernés, et sont vendus principalement lors des différents meetings aériens auxquels participe les « Anciens aérodromes ».

Le must, en cours de réalisation, des courtes animations 3D sur des terrains fermés ou sans activité, tel actuellement cette vidéo sur la base aérienne 112 de Reims. Un travail de titan qui nécessite au moins deux ans de travail.

Ce sont de toutes ces réalisations que l’association a parlé hier à la mission « Mémoire » de la DGAC. Une mission dans laquelle siègent aussi notamment l’Aéroclub de France, l’Amicale d’Aéroports de Paris, la Gendarmerie des transports aériens, la 3AF (Association aéronautique et astronautique de France), le Musée de l’Air, etc.

En 2014, année de commémoration et du centenaire de la guerre de 14, l’association « Anciens aérodromes » aura, évidemment, un planning chargé.

Bruno Rivière