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Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran

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Gil Roy

Pour Bernard Decré, il ne fait plus aucun doute que Nungesser et Coli ont réussi à atteindre l’Amérique du Nord, le 9 mai 1927. Il en a acquis la certitude dans les archives des Coast Guards américains. Il lui reste à le prouver en remontant à la surface des débris de l’Oiseau Blanc ». Une campagne de recherche en mer est en cours à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Une nouvelle campagne de recherches de l’épave de l’Oiseau Blanc a débuté, en mer, le 15 mai 2013. Elle doit durer jusqu’au 7 juin. Pour l’occasion, Bernard Decré a repris ses quartiers à Saint-Pierre-et-Miquelon où il est devenu au fil des ans une célébrité locale. Celui qui, depuis 2007, s’est mis en tête de prouver que Nungesser et Coli sont les premiers à avoir traversé l’Atlantique Nord, quelques jours avant Lindbergh, a le sourire. Il a, selon lui, réuni suffisamment d’indices concordants pour avoir la conviction que le but est proche. Le soutien de Safran lui donne les moyens d’en apporter la preuve…

Lorraine-Dietrich, ancêtre de Safran

En 2012, le groupe SafranCréée en 1871, l’entreprise Lorraine-Dietrich construit des automobiles, du matériel roulant ferroviaire puis du matériel lourd et des moteurs d’avion. Elle est reprise par l’entreprise Gnome et Rhône en 1941. En 1945, Gnome & Rhône est nationalisé, prend le nom de Snecma et rassemble les motoristes français ayant vu le jour au début du siècle. En 2005, la fusion de Snecma avec Sagem donne naissance à Safran. « En tant que motoriste français et parce qu’il est lié historiquement au Lorraine-Dietrich, Safran se devait de participer aux recherches de l’Oiseau Blanc », reconnaît-on du côté du groupe aéronautique français. On retrouve en effet des traces de Lorraine-Dietrich, le constructeur du moteur de l’Oiseau Blanc (12 cylindres en W, Lorraine 12 Eb), dans les gênes de Safran.a, en effet, décidé de nouer un partenariat avec l’association « La recherche de l’Oiseau Blanc » pour l’aider matériellement dans ses recherches, au large de Saint-Pierre-et-Miquelon. « En quatre ans, l’association avait beaucoup avancé dans ses recherches, mais de nouveaux moyens financiers et techniques étaient nécessaires pour apporter la preuve que l’équipage français avait bien traversé l’Atlantique », explique Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran, qui s’est rendu, fin mai, sur la vedette Zéphyr, sur la zone de recherche.

Nungesser et Coli, des héros de légende… © DR

Grâce au groupe industriel français, l’association dispose maintenant de moyens performants (magnétomètre plus puissant, Sonar multi-faisceaux et treuil capable de tracter des appareils sur 350m) qui rendent plus méthodiques et plus précises ses recherches

Retour sur les campagnes de recherche, depuis 2009

La première campagne a lieu en mai-juin 2009. Elle dure trois semaines. Elle est menée par une équipe de six plongeurs démineurs du GPDA/Marine Nationale et un magnétomètre. Suite aux premières déductions de Bernard Decré, les recherches se concentrent sur une zone allant de l’ile aux Marins au phare de Galantry sur le patrouilleur Fulmar et la vedette Zéphyr. L’association ne parvient pas à retrouver de morceaux de l’épave.

Le Levasseur LP-8 Oiseau Blanc. © DR

L’année suivante, grâce à divers témoignages et à de nouvelles recherches dans les archives, la zone de recherches se précise. L’association se lance alors dans une deuxième campagne de recherches sur la vedette Zéphyr entre les Grappineaux et les hauts fonds des Grappins (40m). Les scientifiques Hervé Blanchet pour DRSM et Sébastien Goguet pour SWATHE-services participent aux recherches. Quelques échos se font entendre mais le sonar et le magnétomètre ne sont pas assez puissants pour donner des résultats concluants.

Fin 2010, Bernard Decré met la main sur des télégrammes essentiels de la correspondance des Coast Guards qui tendraient à prouver que les Coast Guards ont aidé à rechercher l’Oiseau Blanc et que des morceaux d’ailes ont été retrouvés entre Saint-Pierre-et-Miquelon et Sable Island. Ces résultats sont portés à la connaissance des autorités de l’Aviation Civile, du Musée de l’Air et de l’Espace et de l’Aéroclub de France. Cette découverte déclenche de nouvelles recherches à Saint-Pierre-et-Miquelon, en 2011, avec le bateau océanographique IFREMER. Les moyens demeurent insuffisants. C’est à ce moment que Bernard Decré réussit à convaincre Jean-Paul Hertman, le PDG de Safran, de lui apporter son soutien.

L’Oiseau Blanc a pu tenter un atterrissage (9 mai 1927) sur l’ïle au Marins, en face de Saint-Pierre, dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Avec l’aide de Safran, Bernard Decré peut louer un matériel de recherches plus sophistiqué à Aberdeen en Ecosse. En juin 2012, il retourne sur la zone de recherche avec un magnétomètre plus puissant, un Sonar multi-faisceaux et un treuil capable de tracter des appareils beaucoup plus longs (350m). Le cercle de recherches se resserre encore dans le Suet des Grappineaux. Toutefois, la quête des traces de l’Oiseau Blanc ne se limite pas à l’auscultation des fonds marins.

Bernard Decré, le fondateur de l’association enquête sur le terrain et épluchent des monceaux de documents. Et c’est ainsi qu’il a découvert, dans les archives des Coast Guards américains, des échanges de télégrammes qui font état de repêchages de morceaux d’un avion blanc et en particulier des ailes. « En mai dernier, lors d’une rencontre officielle à New York, les Coast Guards se sont engagés à rechercher dans leurs entrepôts, entre Boston et Norfolk, ces débris, en espérant qu’ils aient été conservés », confirme Bernard Decré.

Bernard Decré, à Saint-Pierre-et-Miquelon pour la cinquième campagne de recherches de l’Oiseau Blanc depuis 2009. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Les recherches de preuves matérielles se font donc désormais sur deux fronts : en mer, dans le Suet des Grappineaux, sur la côte de Saint-Pierre et dans les réserves des gardes côtes américains. D’un côté il s’agit de retrouver des pièces métalliques, de l’autre, des éléments et en particulier les bouts d’ailes entoilées stockés là depuis la fin des années 20.

Une suite de faux espoirs

La tentative de Nungesser et Coli et les recherches de leurs restent constituent une suite de faux espoirs. Le premier remonte au deuxième jour de la tentative, quand trois quotidiens parisiens ont annoncé, à l’unisson, la réussite des deux français. Le 9 mai 1927, la presse écrite française titrait, en effet : « Nungesser et Coli ont traversé l’Atlantique ». Le lendemain, les mêmes journaux déploraient la disparition des deux aviateurs. Dans les années qui suivirent, les témoignages les plus divers et parfois contradictoires attestèrent que l’Oiseau Blanc avait rejoint la côte nord-américaine.

Le 9 mai 1927, trois quotidiens parisiens ont annoncé imprudemment la réussite de Nungesser et Coli. © DR

Pendant 34 ans, des preuves, les plus improbables, mais aussi les plus fantaisistes seront apportées à plusieurs reprises. Fin 1960, deux morceaux de métal de 70 cm de long sont remontés dans les filets d’un pêcheur, au large de Cliff Island, dans la baie de Casco. Les débris sont rapportés en France, pour analyse. Le mystère entoure les travaux des experts. Les deux morceaux de métal ne livreront pas leur secret. Ils sont aujourd’hui introuvables. On les a recherchés dans les réserves du musée de l’air, en vain.

 

Eric Lindbergh est venu, à Saint-Pierre-et-Miquelon, apporter son soutien à Bernard Decré et à l’équipe de « La recherche de l’Oiseau Blanc ». © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Depuis que Safran est entré dans l’aventure, Bernard Decré et Jean-Paul Herteman, le PDG de Safran, rêvent de remonter à la surface le moteur Lorraine-Dietrich

Le Lorraine 12 Eb du Levasseur PL-8 « Oiseau Blanc »

Le Lorraine 12 Eb est un moteur de 12 cylindres montés en W développé par le motoriste français Lorraine-Dietrich à partir de 1922. Entre 1924, date de son homologation, et le début des années 1930, plus de 8 000 exemplaires de ce moteur ont été fabriqués, dont 2 000 sous licence.

L’Oiseau Balnc était équipé du moteur Lorraine 12 Eb. © DR

Les ingénieurs de Lorraine-Dietrich, conduits par Marius Barbarou, ont repris une conception mise au point par le britannique Napier et utilisée sur le Napier Lion, le moteur d’avion le plus puissant de l’époque. Les cylindres sont montés en trois séries séparées de 60°. Chaque cylindre comprend une soupape d’admission et une soupape d’échappement.

Durant l’hiver 1923-1924, le Lorraine 12 Eb remporte le concours d’endurance. Il est homologué à la fin de l’année et plusieurs constructeurs passent immédiatement commande de près d’un millier d’exemplaires. Parmi eux, Potez en fait son moteur de série pour le Potez 25, ce qui en assure le succès. Le prix de vente est fixé à 140 000 francs. Le Lorraine 12 Eb équipe également le Breguet 19 et le Levasseur PL.4 de la marine nationale française.

Avec ces appareils, le Lorraine participe à l’aventure des grands raids aériens des années 1920, battant les records de distances et de vitesse, ouvrant de nouvelles voies aériennes, notamment grâce à l’Aéropostale, l’Italien Francesco De Pinedo, ou Nungesser et Coli qui disparaissent en 1927 à bord de l’Oiseau blanc. du Levasseur PL.8 blanc. Deux pièces métalliques auraient été localisées, au cours de la précédente campagne en mer. Mais, les hommes du Zéphyr, le navire armé par Safran, demeurent prudents. Depuis plus de 70 ans, les fonds ont été raclés par les puissants chaluts des pêcheurs de Saint-Pierre-et-Miquelon. Si l’Oiseau Blanc s’est effectivement abîmé près des côtes de Saint-Pierre, ses débris ont été dispersés sur des dizaines de kilomètres carrés.

 

Au large de Saint-Pierre-et-Miquelon, sur le pont du Zéphyr (de gauche à droite) : Eric Lindbergh, Jean-Paul Herteman, PDG de Safran, et Bernard Decré, président de l’association La recherche de l’Oiseau Blanc. © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Eric Lindbergh a jeté à la mer un gerbe depuis le Zéphyr, le bateau de recherches de l’épave de l’Oiseau Blanc © Gil Roy / Aerobuzz.fr

Malgré cette réalité, depuis 2008, de plus en plus de passionnés veulent y croire. C’est ainsi qu’Eric Lindbergh, le petit-fils de Charles Lindbergh, a accompagné Jean-Pierre Herteman, à Saint-Pierre-et-Miquelon, fin mai, pour témoigner à Bernard Decré son soutien. Les trois hommes, embarqués sur le Zéphyr, ont symboliquement jeté une gerbe blanche, à l’entrée du port de Saint-Pierre.

Gil Roy

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    Le documentaire diffusé sur ARTE le 12 octobre, remet en place les vraies hypothèses. Le témoignage fondateur de la version DECRÉ est contredit par les relevés météo de la station de St-Pierre du jour de la disparition. Les vents soufflaient doucement du N-O ce qui assure une excellente visibilité autour de St. PIERRE ET MIQUELON.
    Gaby.

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    suite émission sur arte (Recherche de l oiseau Blanc )
    L appellation du Lac du Français a la pointe de la Gaspésie
    m interroge ?

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    Bonjour, mon Grand-père faisait parti de l'escadrille B-226, plus d'une fois Nungesser est venu en visite à son escadrille. Grand-Père m'a toujours dit que l'Oiseau Blanc avait sombré sur les cotes américaines mais pas à cause d'une panne d'essence....

    Je possède des photos d'époque dont plusieurs sur l'avion "BB-nieuport " de Nungesser. Si vous voulez me contacter il n'y a aucun problème. Je vous souhaite de tout cœur de retrouver l'épave et surtout si vous la trouvez observez la avec une loupe, mon Grand-Père qui ,hélas n'est plus de ce monde, aurait été heureux que ses suppositions soient justes...

    • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
      Merci Jacques
      votre grand Père avait raison, de toutes les façons Nungesser qui était un 'joueur" n'avait fait mettre que 3800 litres dans ses réservoirs, au lieu de 4200 possibles...parcequ'il voulait s'alléger au maximum pour le grand danger qu' était le décollage...
      Il pariait sur sa chance légendaire en se disant qu'ils allaient sans doute bénéficier de vents d'est exceptionnels, ce qui fut vrai au moins pour les 2500kms après le départ...après ils savaient que Terre Neuve les attendait avec une dépression...ils ont aussi pariés qu'ils auraient la chance de la contourner...ils durent la contourner mais au prix d'une navigation miraculeuse et qui leur a couté effectivement environ 7 heures de vol supplémentaires...d'ou le risque de panne d'essence, donc leur sage décision de se poser devant le port de Saint Pierre, malheureusement en partie dans le brouillard...
      amitiés
      Bernard

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    On a bien retrouvé Saint-Exupéry... Je ne doute pas que l'on retrouve des traces probantes de l'Oiseau Blanc... un jour, qui ne m'a jamais semblé si proche ! Et si il était bien sagement rangé chez les coast guards depuis tout ce temps ???

    • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
      je pense que les coast guards ont du culpabiliser, et qu'ils ont du entreposer des morceaux d'ailes, mais soyons prudents, il y a peut être d'autres morceaux d'autres avions, mais le télégramme des CG disant: nous sommes à côté de Deux ailes blanches, l'une au dessus de l'autre, sans concrétion, et on suggère à nos chefs qu'il s'agit peut être de l'épave de l'avion de Nungesser et Coli m'empêche de dormir...

      mais je précise que c'est le brouillard qui est la raison finale de leur mauvais amerrissage

      amitiés
      Bernard

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    Bel article, en effet, et passionnantes recherches. Tenez nous informés en actualisant les informations!
    Ma modeste contribution pour rappeler que Charles Nungesser s'est distingué durant la grande guerre dans son escadrille VB106, sur Bombardier Voisin type LA notamment.
    A présent, savoir qui fut le premier reste un débat ouvert!

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    Merci pour cet article !

    Très intéressant.
    Je suis toujours en recherche de l'excellent documentaire diffusé sur Arte en octobre2012 sur le Mystère de l'Oiseau Blanc.
    Introuvable.
    Même la société de production ne le vend pas ...

    Est il possible de lancer un appel sur ce sujet ?

    merci à vous et pour votre site

  • Lindbergh ne fut pas le premier...
    Nungesser et Coli ne sont pas les premiers à traverser l'Atlantique, Lindbergh non plus!
    Alcock et Brown l'ont fait en 1919 sur un Vickers Vimy, d'autres l'ont fait ensuite avec plusieurs escales.
    Lindbergh a réalisé la première traversée en solitaire et la première liaison New York - Paris.
    Mais l'Atlantique était déjà vaincu depuis quelques années!

    • Lindbergh ne fut pas le premier...
      tout à fait d'accord
      mais maintenant on peut avancer en disant que Nungesser et Coli ont été les premiers à faire la première traversée d'Est en Ouest...
      amitiés
      Bernard

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    N'oublions pas Alcock et Brown, ce sont eux qui ont traversé l'atlantique en premier les 14 et 15 juin 1919 de Terre Neuve à Clifden en Irlande.

  • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
    Ne pas oublier le constructeur de l'"Oiseau blanc" de Nungesser et Coli, qui est un authentique pionnier de l'aéronautique !

    Pierre Levasseur (1890-1941), détenteur de plusieurs brevets d'invention dont un "démultiplicateur pour synchroniseur du tir d'une mitrailleuse à travers l'hélice", est issu d'une famille d'artiste. Il débute par les hélices et sa première création est une bipale à pales courbes (qui équipera, entre autres, le premier hydravion à coque, celui de François Denhaut en 1912).

    D'hélicier, un métier qu'il n'abandonnera pas, il devient avionneur, acquérant la licence du biplan d'un pionnier espagnol, Antonio Fernandez en 1909, construisant trois exemplaires de l'"Aeral", inspiré du Curtiss "Golden Flyer". Il devient fabricant d'aéroplanes "à façon", sur la demande de concepteurs : Ponche et Primard "Tubavion" en 1911, Landes et Deroin en 1914, et fonde une école de pilotage à Port-Aviation en 1911.

    Durant la Grande Guerre, Levasseur se voit confier la fabrication, outre de ses hélices, de séries de chasseurs Spad VII et XIII et l'assemblage de cellules d'hydravions à coque FBA. Son usine de Paris, place Félix Faure (15e) ne compte pas moins de 2000 ouvriers. A l'armistice, il bénéficie encore de petites séries de Breguet XIV et Nieuport 29.

    L'Entre-Deux guerres voit Pierre Levasseur apprécié en tant que fournisseur de la Marine : son bureau d'études met au point une série de biplans de bombardement et de torpilleurs susceptibles d'être embarqués sur le seul porte-avions français de l'époque, le "Béarn". Trop petite pour être nationalisée en 1936, Levasseur poursuit son activité jusqu'en 1963 le dernier avion construit de A à Z (jusqu'à l'hélice) date de 1948, c'est le Hurel-Dubois HD-10.

    Charles Nungesser a découvert le PL-4 au Salon de l'aéronautique de 1926, un biplan classique "à roulettes" avec un système de flottabilité. Pierre Levasseur se laissera séduire et concevra l'unique PL-8 "Oiseau blanc" sur fonds propre, sans commande de l'Etat...

    • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
      merci à vous tous les passionnés par cette enquête, le livre que nous venons de co écrire avec Vincent Mongaillard est là pour vous remettre tout ce que nous savons, ce n'est pas fini..L'enquête continue.
      Il est clair que la cerise sur le gâteau serait de trouver un morceau: le moteur, un morceau d'aîle, un accessoire, des photos de l'époque à Saint pierre, au Canada, aux USA...c'est possible, c'est aussi le but du livre
      et encore une fois cette enquête a pour seul but de contribuer à écrire la vraie histoire, en aucun cas d'incriminer qui que ces soit: bootleggers ou coast guards, (qui ont tout fait pour essayer de les sauver),mais n'oublions pas aussi ce nid de guêpes qu'était Saint Pierre et Miquelon pendant la prohibition...
      amitiés
      Bernard

    • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
      Rendons hommage à Levasseur et à la société Lorraine Dietrich
      je me mets à la place de Pierre Levasseur après la disparition de l'Oiseau Blanc...c'était un échec, il n'a surtout plus voulu entendre parler de cette tentative.
      A t il pu savoir que des morceaux de son avion ont été repêchés entre Saint Pierre et Portland?...je ne le pense pas...
      IL aurait pu être en partie consolé de ce demi succès, et attristé bien entendu de la perte de ces héroiques pilotes...
      Bernard

    • Reprises des recherches de l’Oiseau Blanc avec l’aide de Safran
      merci beaucoup pour votre exposé, je suis très assidument les recherches sur l'oiseau
      blanc concernant ces valeureux pilotes qui ont forgés l'aviation, être si prêt du but!!!!! la technologie de l'époque, n'était pas celle d'aujourdhui, par contre pour retrouver la trace
      de l'oiseau blanc ne serra pas facile, mais les moyens actuels seront plus favorables.

      AMICALEMENT à vous

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