Après avoir été annulé et reporté par deux fois du fait de la crise sanitaire, le traditionnel Meeting de l’Air au profit de la Fondation des Oeuvres Sociales de l’Air (FOSA) renaît en ce début de saison 2022. Les 21 et 22 mai 2022 verront le terme d’une longue attente pour le public et les passionnés… et d’un énorme travail de préparation pour les équipes de la Base Aérienne 709 de Cognac.
« Plus de 300 spotters ont demandé leur accréditation.», précise Hervé Portenseigne, leur coach. « C’est un signe que ce rendez-vous était très attendu ». Attendu par les spotters et les afficionados certes, mais aussi et surtout par le public pour lequel une manifestation d’une telle ampleur, réunissant un plateau aérien aussi remarquable, est exceptionnelle.
« Nous avons voulu que ce meeting soit celui du renouveau. », nous confie le Général Gilles Modéré, Délégué Général de la Fondation des Oeuvres Sociales de l’Air (FOSA) et Directeur du meeting. « Et nous avons construit un show aérien que nous voulons inoubliable, tout en permettant à chacun de vous qui aurez choisi de nous rejoindre, de contribuer à notre action dans l’aide que nous apportons aux personnels de l’Armée de l’air et de l’espace, de la DGAC, de Météo France et à leurs familles en difficulté à la suite d’un accident de la vie. Un objectif que nous poursuivons depuis plus de 85 ans. Au-delà de cette action caritative, le meeting de l’Air contribue également au renforcement du lien Armées Nation. »
Ils viennent de Grèce, d’Espagne, de Belgique de Croatie et de bien d’autres pays Européens. Aux commandes de leurs F16, Tornado, Eurofighter, Aermacchi M346, et autres hélicoptères Mil Mi 17 et Agusta 109, ces pilotes seront présents dans le ciel de Cognac pour montrer les performances de leurs machines et leur savoir-faire. Très rarement vue dans les meetings Français, l’équipe parachutiste The Royal Air Force Falcons saura faire oublier que la patrouille nationale britannique The Red Arrows, initialement programmée, a finalement décliné l’invitation.
Pour la France, accompagnant les Ambassadeurs au grand complet, c’est tout l’arsenal des appareils en service actuellement dans l’Armée de l’Air et de l’Espace, l’Aéronavale et l’ALAT que le spectateur pourra côtoyer sur l’exposition statique dès l’ouverture des portes et pendant le show aérien : A400M (visitable), Rafale de l’Armée de l’air et de la Marine, Mirage 2000-5 dans sa livrée « Gusto », Mirage 2000 D et 2000 RDI, PC 21, Caracal et ses Forces Spéciales et MQ-9 Reaper sont au rendez-vous…
L’aviation ancienne est également au programme. Couvrant toute la période post première guerre mondiale aux années 60 et parmi ces presque ancêtres, quelques pépites que les passionnés aiment retrouver et approcher : Morane MS317, Spitfire, Curtiss P40, AD4 N Skyraider, YakovlevYak 11, North American T6 et Zero, Fouga Magister, F86 Sabre, la Yako Team, l’OV-10 Bronco et bien d’autres encore, donnant ainsi une image variée du patrimoine aéronautique préservé en état de vol dans l’hexagone. Enfin « the last but not the least », pour la première fois dans l’histoire des Meetings de l’Air, la Musique des Forces Aériennes accompagnera en direct nombre de ces présentations en vol, avec un répertoire totalement adapté à l’époque des appareils en cours d’évolution.
Au total ce ne sont pas moins de 100 avions et hélicoptères, présentés en dynamique ou en statique, qui s’aligneront sur le tarmac le week end des 21 et 22 mai 2022. Mais aussi, ce sera pour le spectateur, la possibilité de rencontrer les équipages au fil des allées de l’exposition statique, sous les hangars ou à l’extérieur sur les stands dédiés aux professions de l’Aéronautique, visiter le forum des métiers, découvrir les nouvelles technologies et montrer son talent de « pilote » dans l’espace simulation.
« Cent fois sur le métier, remettre son ouvrage » affirme le dicton… C’est ce que vit depuis quelques mois le Lcl Ludovic.. « Tapla » le Directeur des vols, à la manœuvre pour faire d’une liste d’avion, sans cesse évolutive, un vrai show aérien.. mais pour mettre en œuvre un tel spectacle, en l’air et au sol, la base aérienne 709 de Cognac, en sus de ses missions habituelles, mobilise une grande partie de son personnel depuis la fin de l’été dernier « dans l’objectif de recevoir les spectateurs dans les meilleures conditions » précise le Colonel Nicolas Lyautey, commandant la base de Cognac-Châteaubernard.
En termes de lisibilité et bien au-delà de susciter des vocations et de créer du rêve, c’est aussi une vraie opportunité de faire découvrir l’action qui se joue au quotidien en cet endroit très protégé, habituellement interdit au public. « La base existe depuis 1938, à l’initiative du maire de l’époque Monsieur Paul Martell. Elle a su évoluer et se trouve en plein essor aujourd’hui. » reprend le Colonel Lyautey.
Après avoir été occupée par l’aviation Allemande de 1940 à 1944, bombardée et presque totalement détruite par les Alliés, l’Armée de l’Air s’y réinstalle à la Libération et entame sa reconstruction pour abriter la 33ème escadre de Reconnaissance puis la 92ème de bombardement, qui font place en 1961 à l’école de pilotage en provenance de Meknès, une école élémentaire qui deviendra quelques années plus tard le Groupement Ecole 315 (GE 315) jusqu’à sa transformation en Ecole de Pilotage de l’Armée de l’Air (EPAA 315), destinée à former les futurs pilotes de chasse et de transport issus de l’Ecole de l’Air ou des jeunes officiers sous contrat qui s’engagent dans cette voie.
C’est en 2009 que l’escadron d’expérimentation Drones 01.330 Adour s’installe sur la base. Il deviendra un an plus tard l’escadron 01.033 Belfort, équipé du Harfang. En 2014, l’unité met en œuvre le MQ-9 Reaper de General Atomics, donnant un nouvel essor à la filière drone MALE, (pour Moyenne Altitude et Longue Endurance), et offrant dans le même temps une nouvelle mission opérationnelle à la base qui jusqu’alors, avait principalement une vocation unique de formation des futurs pilotes, même si l’école avait une juste prétention d’académie du pilotage..
La base aérienne accueille depuis 2020 l’Ecole de l’Aviation de Chasse (EAC) en provenance de la BA 705 de Tours. Dix-sept avions d’entraînement avancé Pilatus PC 21 équipent désormais l’école pour remplacer les Epsilon (retirés du service en 2019) et les Aphajet en fin de carrière.
« Ces deux journées d’activité intense sont une opportunité exceptionnelle de rassembler les spectateurs et les aviateurs autour de leur passion commune pour l’aéronautique. », conclut le Colonel Lyautey. Dans le contexte sécuritaire actuel, c’est une occasion extraordinaire pour nos concitoyens de découvrir le nouveau visage de la base aérienne, de vivre un grand moment de l’histoire de l’aviation du 21ème siècle tout en participant à une œuvre caritative de grande ampleur dont l’efficacité n’est plus à démontrer.
Philippe Chetail
Retrouvez le plateau sur le site officiel du Meeting de l’Air de la FOSA
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