Saint-Exupéry, la dernière mission

A l’occasion du 65ème anniversaire de la disparition d’Antoine de Saint-Exupéry, le téléfilm réalisé en 1994 par Robert Enrico vient enfin d’être édité en DVD. Bernard Giraudeau y incarne un Antoine de Saint-Exupéry tourmenté est convaincant.

Le 31 juillet 1944, Antoine de Saint-Exupéry est mort en mission, aux commandes d’un Lightning P38, quelque part au-dessus de la France. L’épave du bimoteur a été retrouvée, en Méditerranée, au large de Marseille, près de l’île de Riou. La gourmette remontée à la surface par un marin-pêcheur et conservée au Musée de l’air et de l’espace du Bourget, atteste qu’il s’agit bien de l’avion de Saint-Exupéry.

Quand Marcel Jullian a écris, au début des années 90, le scénario du film de Robert Enrico, le mystère entourant la disparition de Saint-Exupéry était encore entier et les hypothèses les plus folles couraient. Il s’est attaché à faire le récit des dernières heures que le pilote passa à Borgho (Bastia), en Corse, au sein du groupe 2/33 de reconnaissance.

Le film est une suite d’allers retours entre le 30 juillet 1944 et les grands moments de la vie de Saint-Exupéry, de son recrutement par Didier Daurat au sein des Lignes aériennes G. Latécoère à Toulouse (1926), jusqu’à son retour au sein du groupe 2/33 (1943), en passant par son séjour à Cap Juby (1927) en tant que chef de l’aéroplace, sa tentative malheureuse de record entre Paris et Saïgon (1935), son engagement militaire en juin 1940, son exil à New York (1940-1943) et bien sûr ses succès littéraires.

Bernard Giraudeau est un Saint-Exupéry crédible et attachant.

Ce DVD propose des bonus sans grand intérêt d’autant qu’il s’agit d’une frise historique et d’une biographie chronologique de la vie d’Antoine de Saint-Exupéry que l’on retrouve dans un petit livret. L’essentiel réside dans la qualité du film et l’interprétation des acteurs.

Gil Roy