L’idée initiale d’une Catherine Maunoury, directrice du musée de l’Air qui prend ses fonctions très à cœur, était de réunir en un même lieu, « son » musée de l’Air et de l’Espace, des « musées » et associations qui « restaurent des vieux avions ».
Le concept, déjà intéressant en lui-même, a probablement été mal compris par ses services chargés de l’organisation et de la communication de l’événement et l’on s’en félicitera, car le thème a été interprété au sens large. Le Carrefour de l’Air, qui s’est tenu le week-end des 26 et 27 mars 2011 , dans le hall Concorde a réuni un cercle plus large que les restaurateurs d’aéronefs anciens, permettant ainsi de lier les activités de mémoire, d’histoire et de préservation de patrimoine aéronautiques.
Evénement intéressant, donc, qui a pu autoriser des rencontres entre des historiens, des porteurs de concepts en rapport avec le passé de l’aéronautique, et des propriétaires d’aéronefs anciens, venus participer au fly-in, ainsi que des entités qui les « retapent ». Ont ainsi pu se côtoyer des organismes aussi divers que la Commission historique de la Fédération française de vol à voile, seule fédération aéronautique et sportive bien ancrée dans la modernité qui, depuis un quart de siècle, s’est dotée de cette structure pour se souvenir des ses Anciens et valoriser leur parcours, Aviatroglo, association qui cherche à pérenniser le souvenir de l’usine souterraine de Cravant (Yonne – là ou les Français poursuivirent le reconditionnement des Focke-Wulf 190 après la Libération), Mémoire d’Aéropostale, qui rend hommage aux pionniers de la « Ligne », le Mémorial Normandie-Niemen ou bien Aéro-Marguerite, dont le but est de « récupérer » une grande base OTAN pour y faire un lieu de mémoire de la Guerre froide…
Ces organismes, orientés vers l’Histoire (citons aussi l’Ardhan, la dynamique Association de recherche et de documentation sur l’histoire de l’aéronautique navale, qui poursuit un remarquable travail d’édition sur les marins volants ou encore Anciens aérodromes), ont ainsi pu partager avec des musées petits ou grands, comme la « fédération » des associations de la Ferté-Alais, le petit mais sympathique musée de la Ballonnière et du Jamboree , situé dans le village des Yvelines de Moisson (patrie des dirigeables Lebaudy d’avant 1914), ou encore la Coupole (Saint-Omer), base de lancement de V-2, celui de Warluis, près de Beauvais (musée d’aviation Jacques Maillard)… J’en oublie naturellement, que l’on me pardonne ce manque d’exhaustivité !
On a pu voir à la fois l’association Mémoire de l’hydraviation et le musée de l’hydraviation de Biscarrosse, le « French Wing » de la Commemorative Air Force américaine, ou le RSA, qui chapeaute les « collectionneurs volants ». Le musée Delta, au sud des pistes d’Orly, était aussi représenté, tandis que le magnifique fuselage d’un Caudron Simoun en reconstruction a capté l’intérêt de maints visiteurs.
Le fly-in, quant à lui, a attiré une bonne vingtaine d’avions, du Piper Cub au DC-3, malgré une météo incertaine et une bonne dose de bâtons dans les ailes (« visite de sûreté » à Meaux où se sont regroupés les avions avant de venir au Bourget, petit train d’avions devant se suivre dans un ordre défini à l’avance, tout retard de l’un étant problématique pour les autres – il faut vraiment vouloir venir en vol au Bourget et cette « adversité » en a découragé plus d’un !).
Pour y avoir tenu un stand pendant les deux jours, j’ai tendance à penser que la fréquentation du musée n’a pas connu de bond significatif par rapport à un week-end « standard ». Mais le concept est encourageant et porteur d’avenir. D’ailleurs Catherine Maunoury ne doute pas de renouveler chaque année ce Carrefour de l’Air qui a été apprécié par tous les participants. Si le public n’est pas forcément venu en masse, des liens se sont tissés entre ces différents acteurs, des contacts ont été pris. Valorisant ceux qui cherchent à… valoriser le passé, le musée de l’Air a toute légitimité pour organiser ce genre de rencontre. Peut-être était-ce en 2011 un prototype. Mais le Carrefour de l’Air ne demande qu’à se développer, comme une bonne idée qu’il convient de cultiver.
Jean Molveau
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Succès estimable pour la première édition du Carrefour de l'Air
Bravo à Madame Maunoury et son équipe pour cet évènement que notre association les " Ailes Historiques du Rhin " a trouvé exceptionnel.
Il a permis à beaucoup d'acteurs de notre patrimoine aéronautique de se rencontrer et au grand public de découvrir un vrais mouvement ou activités de patrimoine.
Notre association les " Ailes Historiques du Rhin ", c'est promis sera présent à la seconde édition.
ERIC JANSSONNE
Président des " Ailes Historiques du Rhin "
Ps : Merci à Ivan Hairon et Jean Molveau d'avoir présenté notre stand dans l'article !
Succès estimable pour la première édition du Carrefour de l'Air
Bravo pour les instigateurs de la renaissance du Caudron Simoun N°342.J'ai bien connu Albert Prost qui possédait un Caudron Simoun,basé à Roanne.C'est à bord de cet appareil qu'il a perdu la vie.C'est l'aboutissement de toute une vie aéronautique.C'était ,je crois le Simoun F-AZAM.gris métal,reconstruit par Abel Mouls,à l'époque ,mécanicien sur la plateforme de Roanne.Ce mécanicien était un puit de science et d'une gentillesse hors du commun.Il est parti,hélas,rejoindre,Mr Prost,Mr Riffard,et tous ceux qui ont fait la gloire des avions CAUDRON.J'ai conservé,en souvenir,quelques miettes du Caudron Simoun F-AZAM.Daniel Ciron.
Succès estimable pour la première édition du Carrefour de l'Air
Bravo pour cette inititive à renouveller et à proposer à toutes les associations aeronautiques que ce soit des musées,des reconstructeurs d'avion,des associations à theùmes aviations,des amicales de retraités de l'aviation.....
L'année prochaine l'association musée Air france,l'amicale Air France,UTA et aurtres associations du groupe AF,compte bien etre présentes.
_ opportunité unique pour toutes les associations de faire plus ample connaissance,de se concerter,d'échanger pour fair face à l'avenir
B.Pourchet
Musée Air france
Succès estimable pour la première édition du Carrefour de l'Air
Madame Maunoury,
vous avez été une grande dame de la voltige, je suis certain que vous réussirez dans votre nouveau job,
Je vous souhaite pleine et complète réussite dans cette activité.
Merci de nous avoir fait rêver comme vous l'avez fait
Scournauxstf
arrivée des avions
Les cafouillis des arrivées ne sont pas dus au ’retard’ de certains mais à la mauvaise gestion du transit Meaux-Le Bourget.
La logique voudrait que les avions partent du plus rapide au plus lent. Là, en coinçant un Piper Cub entre un Chipmunk et un Yak 52, ça ne pouvait évidemment pas marcher.
Heureusement pour combler les lacunes dans la gestion des vols, la majorité des pilotes étaient très compétents.
L'initiative est à féliciter et renouveler.