Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Anne Cotel-Ballot – C’était à mon arrivée à l’ENAC, en 1978. Quelques anciens ont proposé à la promotion entrante des baptêmes de l’air à l’aéroclub de l’Ecole. J’ai fait partie de ceux qui ont accepté. A peine stabilisés en l’air, le pilote m’a dit « A toi les commandes » et non seulement j’ai eu mon baptême de l’air mais également mon premier cours de pilotage.
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
L’avion de Clément Ader, la démonstration que plus lourd que l’air, ça peut voler. Et pour avoir créé le mot « avion ».
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
La Caravelle, le premier avion sur lequel j’ai travaillé en Compagnie Et sa silhouette inimitable.
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
L’histoire de l’aviation de René Chambe.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
« Vol QF 32 A380 en détresse » de Richard de Crespigny. Et « Apollo 13 », de Jeffrey Kluger et Jim Lovell. Pour voir comment des situations catastrophiques peuvent devenir de vraies réussites tant humaines que technologiques.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Y a-t-il un pilote dans l’avion ? » Pour l’avoir vu au cinéma, à Toulouse, dans une salle remplie d’étudiants aéronautiques (pilotes, ingénieurs, contrôleurs aériens) morts de rire, surtout sur des détails que le reste de la salle ne voyait pas forcément. Et « L’étoffe des héros ».
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
« The letter » des Box Tops : « Gimme a ticket for an aeroplane – I ain’t got time to take a fast train » avec le bruit de l’avion au décollage à la fin.
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Toutes celles et ceux qui ont réalisé quelque chose qui n’avait jamais été fait auparavant. Même si ce n’était pas forcément un exploit à proprement parler.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Le vol des frères Wright, passer du rêve à la conception et de la conception au vol.
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Une société qui prefère le paraître au rêve et à l’aventure humaine et technologique.
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De réfléchir avant d’agir, mais d’agir quoi qu’il arrive.
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Solar Impulse, parce qu’il sauvera peut-être l’aviation si un jour nous n’avons plus de pétrole.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
D’avoir pris l’avion, jamais. D’avoir mal choisi ma compagnie, parfois.
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
La destination vers laquelle on se dirige. L’idée de monter une fois de plus dans un avion, de quitter le sol, d’arriver dans un autre lieu, exotique ou non. Contrairement aux gares, grises et froides, un aéroport est chaleureux.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
L’air et l’espace m’ont toujours passionnée. Ensuite, le hasard, celui des concours après les classes préparatoires, qui m’ont amenée à l’ENAC. Mais la passion, tout de suite, une fois arrivée à Toulouse.
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir toujours fait ce que j’aimais faire.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Pu faire, des tas ! Aimé faire, Pilote de ligne, pour le raisonnable. Astronaute, pour le déraisonnable, et surtout pour voir la Terre autrement.
© Vincent / Aerobuzz.fr Les dimanches passant, vous pensiez peut-être que vous échapperiez à un… Read More
Korean Air donne une nouvelle vie à ses uniformes de mécaniciens en fin de service… Read More
Le Junkers A50 Junior et le A50 Heritage allient à la fois modernité et tradition.… Read More
Pour communiquer avec ses sous-marins, l'U.S. Navy a besoin d'avions capables d'établir la liaison grâce… Read More
2.000 recrutements en 2025, mais aussi 2.200 par an de 2026 à 2030 : les grands… Read More
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More