Bernard Bacquié dans son Bücker. © Coll. B. Bacquié
Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Bernard Bacquié – Quelle question ! Évidemment ! C’était sur le DC-3 de la société BYRRH en 1955. Le fuselage du Dakota était peint comme une barrique. Les traces d’huile brûlée derrière les moteurs m’avaient impressionné. C’était pour moi l’avion de Buck Danny dans « Les gangsters du pétrole » !
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Concorde. J’aurais eu le plaisir de passer le mur du son et de l’amener à Mach 2 à la main, sans l’aide de George.
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Le Caudron Rafale car, le premier peut-être, il personnifia la finesse des formes. Et puis écolo avant l’heure : petit moteur, grande vitesse !
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
« Araignée du soir » d’Henri Delaunay : l’Aéropostale et le Bomber Command vécus par un type formidable, humble et plein d’humour.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
« Nous en avons tant vu » de Jean de Pange, sans oublier mon dernier livre « Des héros sans importance » (charité bien ordonnée…).
Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Les ponts de Toko-Ri ». Oui, je sais, les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. Mais on le trouve maintenant en DVD. La guerre de Corée, cas de conscience, exotisme et touche d’érotisme… et de vrais avions embarqués.
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
J’aime la musique de « Top gun ».
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Dieudonné Costes et Adrienne Bolland, pour rester cocardier.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Etre le premier à passer le mur du son ! Rien que ça !
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Un indicateur de décadence de notre civilisation.
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De voler sans turbulence au clair de lune au lieu de vouloir se rapprocher du soleil. Mais Dédale avait un fils turbulent.
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Atteindre l’espace avec un programme privé, grâce au phénomène Burt Rutan.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Non, même pas les deux fois où je suis allé au tapis.
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
La porte du Monde, frontière pour rêves et chimères, une seconde maison.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon vélo quand j’avais 6 ans. Tous les jeudis je m’échappais vers l’aérodrome de Blagnac (« aéroport » n’était pas usité) distant de 4 km de la maison familiale.
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir amené des centaines de milliers de passagers à l’autre bout du monde. Il paraît qu’aujourd’hui les p.d.g. « pilotent » leurs compagnies et que les pilotes transportent des clients. Moi, je préférais le mot « passager » parce que c’est un joli mot, et que j’avais la responsabilité de ne pas les faire « passer » dans l’au-delà.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Si j’avais été plus doué pour la bosse des maths, j’aurais tout fait pour être pilote d’essai. J’ai fait plus tard une projection en ayant la chance de devenir ami et biographe de Jean Sarrail
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