Aerobuzz.fr -Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Christian Chaix – C’était en 1998, alors que j’avais treize ans, dans un avion de ligne : je découvrais les sensations verticales ! Dix ans plus tard, dès mes études terminées, je poussais la porte d’un aéroclub pour débuter la formation de pilote privé.
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Toutes catégories confondues : Concorde, le bel oiseau blanc que les Britanniques ont eu le bon goût d’élire plus beau design du XXe siècle. En tant que pilote, la plus belle est celle qui procure le plus de plaisir. Le plaisir de piloter : le Piper Cub, que je découvre en ce moment. Le plaisir de voyager : tout avion qu’on pilote pour aller passer un weekend tel qu’on a l’impression d’une semaine entière de vacances.
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un avion à aile haute : rapide ou lent, qu’il permette de voler bas, de lac en château ou autres, pour admirer le paysage.
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Ce n’est pas aéronautique, du moins pas directement : n’importe quel guide touristique où trouver de nouveaux repères à survoler.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
The Next Hour, de Richard Collins. Il explique que l’heure la plus importante dans un carnet de vol, c’est la suivante : c’est sur celle-là qu’on peut agir pour maintenir ou améliorer la sécurité des vols.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
One Six Right : The Romance of Flying, de Brian J.Terwilliger. C’est autant un poème à la gloire de l’aviation légère qu’un appel à la défense des aérodromes.
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Come Fly With Me, de Frank Sinatra : un véritable appel au voyage.
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Inconnus du grand public, ce sont les couples d’aviateurs qui vivent leur passion à deux : ensemble, le monde leur appartient.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
La traversée de l’Atlantique en monomoteur était un exploit du temps de l’Oiseau Blanc et de Lindbergh ; avec un avion moderne (et bien plus fiable), c’est un défi que j’aimerais bien relever un jour. En mono ou multimoteur ? A voir.
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Que de nos jours, l’efficacité de la communication prime sur le mérite pur. Les footballeurs ont probablement les deux (je laisse ce débat aux amateurs de ballon rond) et l’aviation, toute méritante qu’elle est, doit régulièrement faire connaître ses activités, y compris les événements locaux. Sinon, on n’entend parler d’aviation qu’à l’occasion des accidents ou des grands salons internationaux.
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Ne pas voler si haut, on profite bien plus du paysage à basse altitude !
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
L’accident du vol QF32, où cet A380 et son équipage ont ramené tout le monde à bon port malgré un éclatement moteur.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Regretter, jamais. Avoir hâte qu’un vol épuisant se termine, oui, mais c’est ainsi que se forge l’expérience.
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Une citation bien connue : un kilomètre de route ne mène nulle part, un kilomètre de piste d’avion mène partout.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon père travaille pour un électronicien et systémier français. La mise en contexte étant faite, mon arrivée à Toulouse a fait le reste…
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Avoir travaillé sur la restauration du F104 Starfighter des Ailes Anciennes Toulouse, que j’espère bientôt pouvoir admirer au musée Aeroscopia.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
J’ai la chance de travailler dans le milieu qui me passionne ; comment mieux faire ? Travailler encore plus près des avions.
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Christian CHAIX
Réponse à Christian Chaix : une omission par distraction, peut-être ?... Dans sa famille maternelle, il y a deux mordus d'aviation qui, sans être déterminants, lui ont peut-être aussi inoculé le virus de "l'avionite", cette inflammation très contagieuse de l'avion. Pathologie très connue dans ce milieu un peu à part ! Il s'agit de sa grand-mère, qui fut infectée par l'avionite, alors qu'elle goûta la 1ère fois, aux plaisirs de vols très corsés, en Afrique Noire, à bord de pathétiques et merveilleux trimoteurs Junkers Ju.52.
Et l'autre mordu, n'est que le signataire de ces lignes, son oncle maternel - donc, le frère de la grand-mère !...- lui aussi contaminé par d'autres voyages en Afrique Noire, à bord du mythique DC-3 et autres "antiquités" à hélice, comme les DC-4, Lockheed 14 "Lodestar", et autre Super-Constellation. Ce dernier faisant, pour lui, partie des plus belles machines volantes ayant existé... Mais comment oublier la superbe Caravelle, les Mosquito, Spitfire, Farman 190, Dewoitine 28, j'en passe et des meilleurs...
L'avionite
"l'Avionite" aiguë vous dis-je !... Un dernier mot : bravo Christian. Et bons vols à toi !
Piotr
Christian CHAIX
Et si vous preniez le temps de répondre au questionnaire ?