Dominique DE CHAMPEAUX

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Dominique de Champeaux – Oui, le 25 novembre 1974 sur un DR221 piloté par un ami de mon père. J’avais 10 ans. Il a tout de suite été évident pour moi que la pratique du vol serait très importante dans ma vie future.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Je ne sais pas. Ca peut-être un Concorde, une des Navettes Spatiales, ou un planeur Duo-Discus.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un Piper PA18 avec des roues « terrain sommaire ».

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Toutes les auto-biographies des astronautes du programme Apollo. La prochaine à lire en date Lost Moon de Jim Lovell.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Highest Duty, Capt Chesley Sully Sullenberger (CDB Cactus 1549 qui a fini son vol dans l’Hudson)

Quel est votre film aéronautique préféré ?
The Right Stuff

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
ME262, The Blue Oÿster Cult

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Difficile à dire. A choisir parmi Henri Guillaumet, Neil Armstrong, John Young, Douglas Bader, Hans Joachim Marseille, Pierre Clostermann, Gunther Grall, Chesley Sullenberger ou Henri Giraud. Pour les femmes, Jacqueline Cochran, Amelia Earhardt ou Catherine Maunoury.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Tous!!

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Je préfère ne pas y penser ni ne rien dire, je pourrais être impoli!

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
D’emporter un parachute et de vérifier son domaine de vol.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Au choix: le tour du monde sans escale ni ravitaillement du Rutan Voyager en 1986, le posé en douceur du Cactus 1549 sur la rivière Hudson après sa double panne moteur en 2009, le saut de Félix Baumgartner.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Oui, en classe éco sur des vols long-courrier! C’est vraiment une école de patience…

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Une fourmilière

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
L’aviation m’a toujours attiré: dès mon plus jeune âge je me souviens avoir emprunté les jumelles de mon père pour observer les avions commerciaux qui se dirigeaient à haute altitude vers le VOR ATN 114.9 voisin, à l’époque essentiellement des SE210 Caravelle, des B707 et des DC8! Par ailleurs dans mon village natal habite un vieux monsieur qui était alors pilote militaire et qui nous gratifiait de passages basse altitude aux commandes de Dassault MD312, de Fouga CM170, de Mirage III ou de SNCASO Vautour. Terriblement motivant pour une vocation!

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’être arrivé au but que je me suis fixé au départ (devenir pilote de long-courrier) sans rien devoir à personne, et en ne comptant que sur la chance et sur mon obstination.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
« Pu » je ne sais pas, mais j’aurais adoré l’idée de devenir guitariste de rock, de jazz ou de blues