Il a gagné ses galons en réalisant les prises de vues aériennes du film « Les chevaliers du ciel ». Pour un plan, Eric Magnan ne craint pas les « g ». Ses spots publicitaires pour Breitling sont des petits bijoux.
Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Je ne me souviens pas de mon baptême de l’air qui a eu lieu lorsque j’avais 3 mois sur un vol Casablanca – Genève à bord d’un DC9 de la Swissair.
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Le Concorde sans hésitation.
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un Mustang P51
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
« Illusions » de Richard Bach, un bijou.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
« Les ailes du défi » de Daphné Desrosiers, si on aime la grande histoire de l’aéronautique.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Always » de Steven Spielberg, j’adore !
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
« Windmills of your minds » de Michel Legrand, à cause bien sur de la scène ou Steve McQueen pilote un planeur dans l’Affaire Thomas Crown.
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Jean Mermoz & Jackie Cochran.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Le vol de « Voyager » réalisé par Dick Rutan et Jeana Yeager, le tour du monde sans escale.
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Une grande, mais alors une très grande nostalgie…
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Je lui aurait conseillé le vol à basse altitude, c’est aussi grisant et quel dommage de découvrir le vol pour n’en faire qu’un…
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Le tour du monde sans escale par « Voyager »
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
J’ai un jour demandé à un champion de voltige de me montrer à quoi ressemblait un programme lors d’une compétition internationale. Il m’a montré et j’ai un peu regretté.
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Il y a plusieurs types d’aéroports, les tous petits, les moyens et les géants. Dans tous les cas, c’est toujours pour moi une Madeleine de Proust car cela évoque tellement de souvenirs. Le plaisir de regarder les avions, le plaisir de prendre l’avion, le plaisir de piloter, le plaisir de toucher les avions, de sentir l’odeur des différents types de carburants. Décidément j’aime cette ambiance. Et aujourd’hui dans les très grands aéroports, malgré le fait que la sureté soit devenue si contraignante, l’évocation du voyage prend toujours le dessus.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Mon père avait un avion de tourisme, un Rallye Commodore. J’y ai volé à 3 ans, cela a du contribuer. Mais c’est sans aucun doute mon frère Hubert, pilote privé qui m’ayant trainé petit dans les meetings, au salon du Bourget ou voir « 747 en péril », le premier film que j’ai vu au cinéma, qui m’a définitivement amené à l’aéronautique.
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
De mes rencontres. Je suis conscient d’avoir eu la chance de croiser des gens exceptionnels et je continue à le faire. J’ai croisé dans ce milieu aéronautique une collection de caractères souvent bien trempés, absolument passionnants et passionnés. Je suis fier de toutes ces rencontres.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Enfant je disais à tout le monde que je ferai du cinéma et que je piloterai des avions. Comme quoi, il faut faire attention à ce que l’on dit ! Donc répondre à cette question est difficile pour moi, j’ai tellement l’impression de faire ce que j’ai toujours eu envie de faire. Mais si tout était possible et ce n’est malheureusement en aucun cas ce que j’aurais pu faire, j’aurais adoré être un grand compositeur de musique, ça doit être fantastique.
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Eric MAGNAN
Un grand et passionné Monsieur rencontré avec beaucoup de plaisir à Cassis lors des célébrations de la disparition de Saint Ex et ce, avec beaucoup d'émotion... Bravo Eric et continue à nous faire rêver... JP Mayol Les Ailes du Petit Prince