Eric TRAPPIER

Il est le plus jeune des cinq PDG qui ont dirigé Dassault Aviation depuis sa création en 1929. Eric Trappier ambitionne d’être aussi celui qui aura signé le premier contrat export du Rafale. Ce n’est évidemment pas un hasard si le groupe aéronautique français a nommé à sa tête un négociateur qui a fait l’essentiel de sa carrière à l’international.

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Eric Trappier – Non, car ayant eu un père à Air France, j’ai voyagé, et donc volé, dès mon plus jeune âge. En revanche, je me rappelle mon premier vol d’initiation au pilotage à Montpellier.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
C’est une question difficile car tous les avions de la société sont de merveilleuses machines volantes, Rafale, Mirage, Falcon, Neuron. Dans ma jeunesse, dans les avions les plus anciens, je dirais le Mirage IV et le F14 Tomcat.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un Falcon 7X, un bel avion avec une grande autonomie.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
« Pilote de Guerre » de Saint-Exupéry. Et « Le Grand Cirque » de Pierre Clostermann.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Le dernier livre de J.-P. Chevènement qui a une vision d’homme politique et d’historien sur l’Europe depuis 1914.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
« L’étoffe des héros ».

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
« Le Beau Danube Bleu » de Johann Strauss dans le film 2001 L’Odyssée de l’espace.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Jacqueline Auriol, qui a piloté des avions Dassault, et Pierre Mendes-France qui, même s’il n’était pas pilote, a détruit un objectif pendant la Seconde Guerre mondiale tout à côté d’un l’endroit où j’ai habité, sans faire de victimes civiles, alors qu’il était membre d’équipage d’un bombardier Boston. Cet avocat, homme politique incarcéré par le régime de Pétain, s’était évadé vers Londres pour rejoindre les Forces Aériennes Françaises Libres du Général de Gaulle.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Etre catapulté depuis un porte-avions et apponter. Cela demeure pour moi une prouesse permanente des pilotes et des machines.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
D’autres temps, d’autres « héros ». J’avoue préférer accueillir nos pilotes après leurs essais ou leurs démonstrations en vol.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De faire du vol à basse altitude ! D’être plus professionnel et moins ambitieux pour son 1er vol.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Le vol en patrouille Neuron, Rafale, Falcon.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Jamais

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Un lieu de transit où l’on peut perdre beaucoup de temps.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Air France, le Salon du Bourget, Dassault Aviation et sa réputation, les Chevaliers du ciel, Buck Danny et Saint-Exupéry.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
La signature du contrat de vente des Mirage 2000-9 aux Emirats Arabes Unis.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Médecin.