Frédéric PEUZIN

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Frédéric Peuzin – Je crois me souvenir que c’était un vol commercial en UM sur un Mercure d’Air Inter. En tout cas c’est mon plus lointain souvenir d’un vol qui m’a marqué. J’étais assis à côté d’un passager qui était mécanicien navigant et qui m’a commenté le vol que nous faisions et je me souviens très bien d’un détail , c’était l’apparition du témoin de verrouillage bas du train qui est apparu sur l’aile avant d’atterrir. Depuis, je me suis toujours intéressé à la technique des avions, je suis même rentré à Air France comme ingénieur navigant, une filière qui a existé un temps pour fournir les m écaniciens navigants encore nécessaires mais auxquels on ne pouvait garantir tout une carrière avec les avions modernes. Il fallait donc que l’on passe également une potentialité pilote pour pouvoir ensuite être reconverti, ce que j’ai fait 2 ans plus tard.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Quand j’étais plus jeune, c’était sûrement le F4 corsaire et j’ai adoré la série des têtes brûlées. Maintenant je dirai plutôt le P51 mustang, une des machines les plus abouties en termes de performances.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un Jodel Sicile, comme celui que je possède, économique, rapide et pouvant se poser en montagne et que je continue d’optimiser (CNRA).

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
le Grand Cirque bien sûr.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
La saga Robin de François Besse et jean Pottier créateur d’aéronefs.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
Appolo 13

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
la musique des têtes brûlées

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Pas forcément des légendes, mais toutes celles et ceux qui au quotidien, par leur professionnalisme et leur passion fond que ce moyen de transport est sûr.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
L’exploit réalisé par Pierre Robin et son épouse de gagner plusieurs courses en Sicile quand ils étaient donnés perdants face à des machines bien plus puissantes.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
L’aviation n’est plus à l’époque des pionniers, je suppose donc que c’est une réponse logique du public qui cherche de l’émotion et des exploits, de tous temps.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
De par mon naturel prudent, je lui aurais conseillé de faire quelques calculs préalables, quand on quitte la terre ferme, il faut un plan A, un plan B et parfois même un plan C, on ne s’arrête pas simplement au bord de la route en cas de problème.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Que l’homme a marché sur la lune, encore aujourd’hui , c’est juste incroyable que tout a bien fonctionné ou presque.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Oui, les fois rares où je me suis senti en danger.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Des problèmes, ces dernières années avec l’augmentation abusive des mesures de sûreté le plus souvent parfaitement inutiles, et je sais de quoi je parle.

Qui ou quoi vous a amen é à l’aéronautique ?
Mon père, passionné, qui a construit son avion et qui m’a passé le virus. Mes 2 fils sont atteints également. 

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir réussi à faire d’une passion un métier.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Concepteur d’avion, pilote d’essai