Jean PONSIGNON

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Jean Ponsignon – Oui, c’était en 1957 sur un DC3 sur un vol de Lyphne – Le Bourget. Mais le suivant sur un D112 à Châtillon-sur -Seine m’a plus marqué. C’est ensuite sur un autre D112 que j’ai été laché.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Le Super Constellation à cause de ses courbes .

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un planeur, car ce fut mon sport aérien préféré. Et si possible un planeur au desus des Alpes.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Je n’en ai pas et lis tout ce que je trouve ; le livre de Marc Schaeffer sur la guerre vue du ciel m’a beaucoup appris

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Les mémoires de Bob Hoover

Quel est votre film aéronautique préféré ?
L’étoffe des héros, et … la série des « Têtes brulées »

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Les musiques de Armand Amar – « l’Odissée de l’Espèce » que j’utilise pour sonoriser mes audiovisuels

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Chuck Yeager qui était tellement attaché au pilotage qu’il refusa d’être astronaute pour continuer à voler, et Adrienne Bolland qui avec seulement quelques dizaines d’heures de vol franchit les Andes avec une trapanelle. Je suis souvent allé à Santiago en pensant toujours à elle en survolant la Laguna Verde.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Un record de distance en planeur

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Les footballeurs sont accueillis sur des aéroports fermés, mais sur les pistes au grand air, les aviateurs font toujours vibrer les foules au cours de leurs présentations. Les séances de signature qui suivent montrent qu’ils ont aussi de nombreux fans.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
de prendre la combinaison de Felix Baumgartner et deux parachutes

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Les vols de Solar Impulse de Bertrand Piccard et André Boeschberg

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Oui une fois pris dans le sommet d’un cunimb au dessus des Caraïbes ; j’aurais préféré être ailleurs.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
un merveilleux lieu de brassage humain et de rencontres. J’aime bien m’assoir dans un coin et observer les passagers et m’imaginer leurs vies et leurs parcours personnels.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Le port de lunettes à 18 ans m’a empèché de tenter l’Ecole de l’air. 15 ans plus tard j’habitais à côté de Mulhouse Habsheim et je me suis mis au planeur.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
Je fus un pilote très modeste, mais Jacques Callies m’a donné la chance de collaborer avec Aviation et Pilote pendant 25 ans, ce qui m’a permis notamment de réaliser des vols fabuleux dans le Pacifique Sud, ou au cours d’un défilé aérien du 14 juillet.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Chirurgien ou journaliste de radio