Il lui a fallu seulement deux tubes de couleur pour construire sa réputation de Peintre de l’Air. Lucio Perinotto est passé maître dans l’art de raconter les grandes heures du transport aérien, aux temps des hélices. A travers ses toiles, il perpétue un mythe.
Aérobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Lucio Perinotto – Je ne m’en souviens pas. C’est au moment de mon service militaire, dans un avion de transport qui devait être un DC-6B ou un DC7. En revanche, je me souviens très bien de mes premiers sauts en parachute et de l’avion : un Dakota d’abord puis un Beech 18 ensuite. C’était à Djibouti. Je me rappelle très bien du Dakota qui a avait un vol très doux…
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Il y en a tellement… D’un point de la beauté pure, je dirais le Spitfire côté militaire et le Constellation, du côté civil. Ce sont deux avions tout en courbes avec très peu de lignes droites.
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Le Focke-Wulf Fw190
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
« Le grand cirque ». Le souvenir que j’en garde est vague, mais ce livre m’a beaucoup plu quand j’étais jeune. Il était écrit comme un reportage en direct…
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
J’ai bien aimé « Mezec » de Julliard et Yann. L’aviation sert d’arrière-plan à une histoire humaine.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
« Air America ». Un bon film d’aventure.
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
J’écoute beaucoup de rock. Le rock et l’aviation vont très bien ensemble.
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Il y en a tellement. Je n’ai pas une icône en particulier. Pour l’entêtement, je dirais Lindbergh. Ce sont tous des gens d’exception. J’admire Catherine Maunoury.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Aller dans l’espace !
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Un sentiment mitigé…
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Icare est un mythe sur lequel ont travaillé beaucoup de philosophes et d’artistes. Je ne voudrais pas dire de banalité…
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Aucun ne m’a marqué. Quand j’étais jeune, je me suis passionné pour l’aventure spatiale. C’étaient de vrais exploits. Aujourd’hui, j’ai l’impression que la médiatisation a pris le pas sur l’exploit proprement dit.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Non, jamais !
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Aujourd’hui, à cause des contrôles, les aéroports sont devenus moins sympa que les gares. L’avion demeure un mythe. Pas l’aéroport.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Rien de particulier. Je suis de la génération qui vivait au rythme des découvertes scientifiques et des avancées technologiques. La génération « Science et vie ». Tout était alors possible et l’aviation occupait une place importante.
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir pu faire des peintures avec seulement deux tubes de couleur !
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
J’aurais aimé être guitariste de rock’n roll…
Vous avez aimé Top Gun ? Vous avez adoré Top Gun Maverick ? Avec Romain… Read More
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
View Comments
Lucio PERINOTTO
Texte exact de Lucio Perinotto concernant "le Grand Cirque" :
"Il était écrit comme un reportage en direct…"
Je ne vois pas là dedans ce qui peut justifier de qualifier ça d'ignoble. Lucio P. est manifestement un fanatique du bouquin (zut, j'ai gaffé, j'aurais du écrire du livre). J'en suis également un, du moins de la version originale. La version 2000 comporte des ajouts dont l'authenticité me parait sujette à caution tandis que certains passages originaux ont étés supprimés.
Lucio PERINOTTO
Merci pour les belles planches que vous faites et qui me font toujours rêver. Comme vous, j'ai rêvé en lisant pendant ma jeunesse "le Grand Cirque" de P. Clostermann. N'en déplaise à sa belle-fille dont la remarque grincheuse et déplacée n'entâchera pas le souvenir que nous a laissé le bouquin.
Lucio PERINOTTO
Mme C.Clostermann sur-réagit à mon avis,la description du Grand Cirque par cet artiste peintre n'est nullement "ignoble"...et chacun est libre de ses émotions,il faut respecter ce fait même si on porte par hasard un nom illustre.
Lucio PERINOTTO
Bonjour M.Perinotto,
Vous citez "le Grand Cirque" alors, je ne puis que réagir, lorsque vous parlez de reportages...!! selon vos constatations finales sur cet ouvrage.
C'est ignoble..!! car ce livre, sorti après guerre, était le journal de bord, (pas rédigé de façon quotidienne), que mon beau-père, Pierre Clostermann, écrivait à son père, alors au Brésil, afin que celui-ci puisse connaître, s'il lui advenait de ne pas revenir d'un combat aérien, le parcours de son fils.
Ce livre fût un best seller mais, par hasard, et comme il l'a dit lui même, sur le plan purement littéraire, ce ne fût pas son meilleur ouvrage (il en a écrit 10 autres remarquables)...et celui-ci était son journal personnel destiné à son père et pas au grand public mais édité toutefois.....c'était l'époque "après guerre" et il fallait des héros!!
Revenons sur la peinture, votre domaine, et je vous en félicite, mais par ailleurs, il convient que vous sachiez qu'il est sorti 3 BD justement du"Grand Cirque" chez BIGGLES/MILKO et que le peintre, Manuel PERALES est, certes paraplégique, mais c'est un immense artiste peintre et qu'il en a construit et dessiné la totalité ( j'étais présente quand il venait montrer ses planches à Pierre Clostermann).
Alors, l'article vous concernant ne se contente pas de 2 tubes de peinture (dixit en intitulé), ce sont des personnes à qui vous vous référez et qui, autant sur le plan littéraire et artistique, ne vous rejoindraient pas à ma connaissance.
Cordialement.