Michel LEBLANC

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Michel Leblanc – Oui sur un Twin affrété par l’armée de l’air sur la BA de Tours, mais je retiens surtout mon premier lâché en 1979 par Alain Castiau sur le Jojo de l’Aéroclub de Cassagnes dans l’Aveyron.

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Concorde, sinon le motoplaneur RF9.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Un motoplaneur Fournier, bien sûr. La polyvalence entre avion et planeur est une richesse méconnue par la majorité des pilotes. Deux passions pour le prix d’une et une philosophie du vol toute en souplesse et en respect de l’environnement.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Mon rêve, mes combats de René Fournier aux éditions Siers.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Aviation école de l’homme de Robert de Marolles écrit en 1938. Intéressant de voir ce qu’un pilote expérimenté par vingt années de pratique (un vieux pilote pour l’époque…) projetait pour l’aviation future.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
L’étoffe des héros.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
« I can fly », la musique qui accompagne le générique de la série documentaire « Par avion » de Vincent Nguyen diffusée par Arte.

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Hélène Boucher et le tandem Costes et Bellonte.

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
La traversée de l’Atlantique en RF4, comme l’a fait Mira Slovacq en mai 1968.

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
La prépondérance de la télévision et de l’image dans notre monde. Les excès sont néfastes mais n’oublions pas la contribution décisive de la diffusion des images de télé dans la chute du mur de Berlin.

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Recommence ! Sois téméraire mais écoute aussi le conseil des anciens.

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Le tour du monde en RF10 Ximango réalisé par Gérérd Moss en 2001.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Non.

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Aéroport : complication, contraintes d’accès, déplaisir. Aérodrome : facilité, amitié, plaisir partagé du vol.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Les fusées et l’aéromodèlisme dans les années Gémini et Apollo.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
De contribuer à rassembler les passionnés de motoplaneurs de tous pays dans la grande famille Fournier et d’être reconnu par ce grand précurseur, René Fournier.

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Pilote de chasse… sans doute sous l’influence de la série des Chevaliers du ciel !