Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Nicolas Carof – Oh oui, très bien ! C’était en juillet 1999 à Poitiers Biard, en planeur avec le K13 F-CERN. Je m’en souviendrais toujours parce que…je n’ai pas aimé le vol. L’instructeur de l’époque avait été un peu joueur. Une fois que j’avais posé le pied par terre, je n’avais qu’une envie, recommencer ! Dès ce jour, je me suis promis que je serais pilote de planeur. J’ai obtenu mon brevet en 2007, que je me suis offert avec mes premiers salaires d’informaticien.
Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Je crois que celui qui m’impressionne le plus est le Hawker Tempest MK V. Son radiateur énorme impose. C’est un appareil viril, qui, aux dires de ses pilotes ne l’est pas que dans l’apparence.
Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
Le Fouga Magister. Il a eu une carriere de chasseur d’entrainement, et il est maintenant utilisé pour des meetings ou des bâptemes, et il me fait penser à une voiture Americaine, l’appareil pour cruiser tranquille. Bien qu’il consomme 800l/h et qu’il ne soit pas d’une rapidité exemplaire, c’est un appareil très agréable au pilotage, pour le peu que j’en ai fait.
Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Les carnets de René Mouchotte. Il a été ecrit pendant la guerre (à la difference du Grand Cirque de Clostermann, ou même de Mes oiseaux de feu, de C.Desmoulins), et il retrace la vie d’un homme qui brave la mort à chaque sortie, avec ses etats d’ame à chaud, et c’est quelque chose qui prends aux tripes.
Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Le dernier Buck Danny, « Sabre en Corée ». C’est une sorte de spin off, il vient s’intercaler dans la collection, à l’epoque de la Guerre Froide. J’ai adoré l’intrigue,et les dessins de Fred Zumbiehl.
Quel est votre film aéronautique préféré ?
Je ne vais pas etre original, mais celui qui m’a le plus fait vibrer c’est evidemment Top Gun, pour les images, et pour l’Image ! Mais il y a eu aussi l’excellent « Le vent se lève », le dernier Miyazaki
Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Learning to Fly, de Pink Floyd. Ce morceau a été ecrit par David Gilmour alors qu’il venait de s’acheter le P51 « Comfortably numb ». L’ambiance de ce morceau est très douce. Imaginer David Gilmour s’offrir une heure de vol à bord de ce superbe appareil, se poser et prendre sa Stratocaster (tout aussi magnifique) pour composer ce morceau, ca a quelque chose d’aérien !
Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Il y en a plein. C’est souvent ceux qui nous influencent dans leurs actes de pilotage. Je citais Mouchotte plus haut, mais on peut inclure des gens comme Lindbergh, Yeager, Fonck, Guillaumet, Mermoz, bref des pionniers. Il y aussi les réalisateurs d’exploits comptemporains, François le Vot ou Renaud Ecalle il y a quelques années…
Pour la plus grande Aviatrice, je pense à Catherine Maunoury, qui en plus d’etre une grande pilote, est une femme extraordinaire. J’aime beaucoup parler avec elle, et pas forcement d’Aviation. C’est une dame extremement complète, dont la carriere est entierement meritée.
Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Battre le record d’Altitude en planeur de Steve Fossett.
Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Ca ne m’evoque rien d’autre qu’une évolution de la societé. Le transport aérien s’est démocratisé, il fallait d’autres personnes à aduler. Les exploits aéronautiques ne font plus autant rever qu’un coup de boule…
Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Je ne lui aurait rien conseillé. J’aurais pris sa place, pas pour la gloire mais pour le plaisir du vol, ressentir la masse d’air 😉
Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Je pense aux vols de Concorde. J’ai lu le livre d’Edouard Chemel, « Concorde mon Amour », qui est extraordinaire pour comprendre à quel point la régularité de Concorde a fait sa réputation. Pour moi, l’exploit c’était d’arriver aux heures promises. Cet exploit est du a des hommes, tous passionés par Concorde, et qui l’ont servi pendant des années.
Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Jamais !
Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Des controles trop fréquents des organismes qui gerent ceux-ci. Un aerodrome en revanche m’évoque la liberté. Je prends toujours quelques jours par an pour me ressourcer sur mon aerodrome favori au sud de Paris.
Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Un planeur radiocommandé en Depron, une convention FFAM/FFVV, et bien sur, Serge Delabarde, le Président de mon club d’aéromodelisme, où je suis toujours licencié meme si j’ai moins de temps à y consacrer. Je dois cette passion à Serge et à ce club en general.
De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
De ma carriere de pilote, je suis le plus fier d’etre parti d’un planeur en Depron, pour arriver aux commandes d’un ASH25, d’un Pegase, ou d’un ULM et parfois, d’un Stearman, ou d’un Fouga.
Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
J’aurais bien voulu etre journaliste aéronautique, mais il n’est jamais trop tard 😉
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