Olivier CONSTANT

Aerobuzz.fr – Vous souvenez-vous de votre baptême de l’air ?
Olivier Constant – Caravelle III Air France Casablanca – Bordeaux en 1962. Certes, c’était le premier mais il y eut ensuite les voyages en Vickers Viscount sur Paris-Orly – Clermont-Ferrand. Quatre hélices, des hublots immenses, des hôtesses aux petits soins pour l’UM que j’étais. Parfait !

Quel est pour vous la plus belle machine volante ?
Starliner, l’ultime expression des Constellation. Le Super G était superbe également avec cette roulette de nez qui n’en finissait pas.

Si vous étiez un aéronef, lequel seriez-vous ?
SR 71, un avion en avance sur son temps.

Quel est votre livre aéronautique de référence ?
Passion Concorde du regretté Edouard Chemel. Il a, en effet, connu outre l’immédiate après-guerre, la période 1958-1969 où le monde aéronautique est passé du… Starliner au Concorde.

Quelle est votre dernière lecture que vous recommanderiez ?
Air France, le temps des hélices 1938-1958. Un livre indispensable pour le lecteur souhaitant en savoir plus sur l’évolution du transport aérien français sur cette période.

Quel est votre film aéronautique préféré ?
Film américain « Always » magnifiant l’utilisation des avions à moteurs à piston pour une cause pacifique.

Quelle chanson ou quelle musique évoque le mieux l’aviation selon vous ?
Une chanson de Robert Charlebois évoquant la Pan American, Trans World Airlines, etc. Que des compagnies qui ont disparu aujourd’hui !

Quels sont pour vous le plus grand aviateur et la plus grande aviatrice ?
Howard Hugues et Jacqueline Cochran

Quel exploit aéronautique auriez-vous aimé réaliser ?
Pas un exploit, simplement prendre Concorde

Ce ne sont plus les aviateurs que les foules accueillent à leur arrivée sur les aéroports, mais les footballeurs. Qu’est ce que cela évoque pour vous ?
Rien, car il n’y a rien à en dire

Qu’auriez-vous conseillé à Icare ?
Pas de taille à lui conseiller quoi que ce soit

Quel est le plus grand événement ou exploit aéronautique de ces dernières années ?
Les voyages de Bertrand Piccard. Il a réinventé l’exploit aéronautique. L’autrichien volant fait également partie de cette catégorie.

Vous est-il arrivé de regretter d’avoir pris l’avion ?
Quelques vols difficiles, des avions qui se sont crashés une semaine plus tard, mais ne dit-on pas que c’est la destinée

Qu’évoque pour vous un aéroport ?
Un lieu où tout commence et tout s’arrête. Mon préféré : Paris-Orly avec les annonces des années 60 en une époque où il n’y avait qu’un seul vol par semaine pour telle ou telle destination exotique.

Qui ou quoi vous a amené à l’aéronautique ?
Le fait d’habiter dans l’axe d’une des pistes de Paris-Orly et mon père pilote de Stampe. La lecture aussi d’Air & Cosmos (pour les commandes d’avions), Aviation Magazine International et surtout un numéro d’Interavia avec un Boeing 747 de Qantas en couverture. Ce numéro de novembre 1971 donnait, en effet, toutes les compositions de flotte des compagnies IATA. Un véritable « must » en la matière.

De quoi êtes vous le plus fier dans votre carrière ?
D’avoir fait l’avant-dernier vol commercial du Super Guppy entre Naples et Toulouse. Nous nous sommes posés avec un fort vent de travers, limite déroutement sur Tarbes-Ossun-Lourdes. Sportif mais tellement exaltant !

Quelle autre activité auriez-vous pu faire, ou aimé faire ?
Après avoir été cheminot et attaché de presse, j’ai réussi à pénétrer ce monde passionnant de l’aéronautique. J’ai donc atteint le Graal de mes aspirations